Le prochain roman de Jean-Pierre Poccioni

Cool ! Cool !

Débat clos.

J'ai fait ce que j'ai pu pour promouvoir ce (très bon) roman autour de moi, mais la plupart des gens ne lisent que ce dont on parle à la télé ou à la radio. Si tu passes chez Ruquier, le lendemain ton bouquin se vend comme des petits pains dans les librairies. Ainsi va le monde.

Un grand merci à toi François pour ce soutien auquel je suis très sensible.

Pour le reste je préfère me taire car je risquerais d'être assez peu "cool" comme dit notre Jipi branché.

François a écrit:

J'ai fait ce que j'ai pu pour promouvoir ce (très bon) roman autour de moi, mais la plupart des gens ne lisent que ce dont on parle à la télé ou à la radio. Si tu passes chez Ruquier, le lendemain ton bouquin se vend comme des petits pains dans les librairies. Ainsi va le monde.

Il en est de même dans tous les secteurs artistiques François.

Un artiste qui produit du médiocre, mais qui s'entoure des bonnes personnes ou est le poulain d'un journaliste/galeriste marqueur d'espace aura un succès fou !!!

Et Dieu sait s'il y en a de ces artistes médiocres... au succès fou. Il faut dire aussi que le lecteur/spectateur n'est pas éduqué à la qualité par de nombreux médias.

Bonjour,
je tenais juste à dire à Jean-Pierre que j'avais commandé son dernier livre cette semaine dans une librairie française de Berlin. Ce qui me coûte plus cher d'ailleurs. Je le lirai quand je l'aurai reçu - j'ai attendu 6 ans avant de lire "Un garçon en ville". Pourquoi faut-il que vous fassiez une remarque accentuant votre impatience? François et Jipi qui constituent presque à eux seuls votre auditoire quotidien sur PDM l'ont lu, c'est donc plutôt une réussite, non? il vous en font une critique ou vous en livre leurs impressions et vous trouvez encore le moyen de grogner. Je ferai part ici des miennes une fois lu; à entendre les deux susnommés, c'est un très bon livre. J'ai hâte.

C'est terrible comme Passion des Mots génère le moralisme !

En quoi mon impatience est-elle si insupportable ?

PierreVDM a écrit:

Bonjour,
je tenais juste à dire à Jean-Pierre que j'avais commandé son dernier livre cette semaine dans une librairie française de Berlin. Ce qui me coûte plus cher d'ailleurs. Je le lirai quand je l'aurai reçu - j'ai attendu 6 ans avant de lire "Un garçon en ville". Pourquoi faut-il que vous fassiez une remarque accentuant votre impatience? François et Jipi qui constituent presque à eux seuls votre auditoire quotidien sur PDM l'ont lu, c'est donc plutôt une réussite, non? il vous en font une critique ou vous en livre leurs impressions et vous trouvez encore le moyen de grogner. Je ferai part ici des miennes une fois lu; à entendre les deux susnommés, c'est un très bon livre. J'ai hâte.

Je suis d'accord Pierre. On a acheté le livre avec plaisir. On a commenté le livre avec plaisir. Que demander de plus ?

Je n'aime pas non plus   certains grognements () et j'ai le droit de dire qu'ils peuvent me gêner ! Na !

Puisque, Jean-Pierre tu demandes une explication (comme si tu n'avais pas compris), ceci est déplaisant :

« Si je fais un bilan après deux mois de parution j'ai enregistré DEUX réactions* de membres de Passion des Mots. Sans autre commentaire ! »

Le « sans autre commentaire » est aussi un reproche déguisé.

En plus tu ne sembles pas apprécier que l'on te demande quels sont les échos dans la Presse écrite ou Radio. Si pas ou peu d'écho, ce serait vraiment désolant, car ton livre est très bon.

Jean-Pierre, votre réaction dépasse mon entendement. En quoi ce que j'ai écrit est-il moraliste? De plus, en quoi PDM génére-t-il du moralisme? Je n'écris pas au nom de PDM, ni influencé par PDM. Juste en mon nom. J'ai trouvé votre impatience déplacée alors que vos fidèles vous ont lu et commenté, mais vous n'êtes même pas satisfaits qu'ils aient apprécié on croirait. Vous faudrait-il une critique négative pour amorcer une sorte de pugilat dont vous avez le secret? Que voulez-vous au fond? Que 268 inscrits à PDM (dont les 258 zombies) se manifestent d'un coup et vous disent qu'ils ont acheté votre dernier opus? Et après? ils seraient capables de l'aimer les bougres et vous seriez peut-être encore insatisfait? Je ne vous comprends guère décidément, toujours ce besoin de contrer les bonnes intentions. Laissez nous un peu de temps. Yugcib est peut-être en train de le lire. Ou d'autres. Que je le lise en juin ou en août? Qu'est-ce que ça change? Vous sentez-vous lésé? Je lis des livres 50, 100, 150 ans après leur première parution, vous aussi, quel est ici le problème?

J'ajoute que je n'attends pas que vous me remerciiez de l'achat de votre livre puisque vous le trouvez sans doute normal, mais bon, ça se fait. Mon salaire ne me permet pas souvent de dépenser environ 23 euros (prix dans ma librairie de Berlin) pour un roman. Je sais faire des exceptions. Je l'ai fait par estime, parce qu'il semble bon, pour vous avoir lu une fois déjà. Votre réaction est décevante, et je vais rester courtois.

Pour d'éventuelles impressions sur votre "femme du héros", il faudra encore patienter. Une vertu qui semble donc vous être étrangère en ce moment, et que je mettrai encore à (rude?) épreuve. Et votre impatience ne m'est aucunement "insupportable", puisqu'il faudrait pour cela qu'elle me touche ; je la trouvais juste un peu intempestive et injuste au vu du public concerné sur PDM, mais c'est aussi votre droit de l'exprimer.

Mystère insondable des humains !

Certains peuvent adorer Thomas Bernhard et se révéler incapables de supporter la plus mince manifestation épidermique, viscérale, naturelle, d'un créateur qui vit la difficile et ultra violente mise au monde de l'objet qu'il a poli durant des années et qu'il voit se noyer dans l'océan du monde.

Vous dites que mon impatience ne vous touche pas ( et celle de Bernhard ? )  et c'est bien ce qui fait le gouffre entre  nous.

Lisez, lisez, vous le faites avec beaucoup de subtilité et d'intelligence, mais ne fréquentez pas les auteurs, surtout pas.

PS: Désolé de vous avoir dérangé.

Revenons-en désormais à cet excellent roman.

Au plaisir de lire les éventuelles réactions futures.

La moitié du forum a déjà lu le roman, il nous reste l'éventuelle autre moitié !!!

Un petit mot du critique Alfred Eibel sur son blog: Chroniques d'Alfred Eibel.

"La femme du héros, de Jean-Pierre Poccioni

Si vous avez aimé Delly, vous ne serez pas déçu. Poccioni fore au plus profond de la conscience de ses personnages, ramène à la surface un univers de non-dit et de songes. Solange, d’aspect quelconque, épouse Gérard d’allure ordinaire. Quand tout va comme sur des roulettes, c’est que rien ne va plus. La rêveuse bourgeoisie poursuit son petit bonhomme de chemin, des enfants naissent, Solange travaille, Gérard change d’emploi et la stabilité du ménage se désagrège. En chirurgien des traumatismes du couple, Poccioni atteint une hauteur de vue que rien ne laissait prévoir. Nous sommes loin du monde de Delly et proche d’un talent qui retient particulièrement notre attention.


Alfred Eibel.

Pierre-Guillaume de Roux éditeur."

Belle critique et heureusement que l'on te distingue de Delly !!!

Belle critique et fine intuition qui consiste à comprendre que mon roman s'empare d'une littérature de genre ( ne serait-ce que par le titre) pour la dépasser et en utiliser les codes.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Belle critique et fine intuition qui consiste à comprendre que mon roman s'empare d'une littérature de genre ( ne serait-ce que par le titre) pour la dépasser et en utiliser les codes.  

Oui, j'avais compris et note que je l'avais un peu fait comprendre également ! En parlant de la subversion des clichés.

Tout à fait exact Jipi, tu l'avais noté !

Sur KRONIX excellent blog culturel :

"La femme du Héros, de Jean-Pierre Poccioni, aux éditions Pierre-Guillaume de Roux. Récit élégant et original décrivant le parcours d'une jeune femme, Solange, gentille mais effacée (tellement, que sa mère est capable de l'oublier, enfant, dans une scène d'ouverture qui donne le ton de la suite : distancié, savoureux, clinique). Solange qui se marie avec Gérard. Un agité, hâbleur, amateur de belles voitures, plutôt du genre agaçant et superficiel mais qui, un jour, se conduit en héros. Chez Poccioni, les êtres sont émoussés par le temps, sans pour autant s'en trouver détruits, mais à terme, les héros sont fatigués. C'est la terne Solange qui traverse les aléas de la vie avec le plus de force, aidée par sa constance, le peu d'illusions qu'elle se fait sur elle-même. Un personnage attachant. Solange est tenue par une volonté qui ne doit rien à personne, elle s'est construite presque sans racine, et ce n'est pas la moindre surprise de ce roman élégant, raffiné, cruel ou tendre, toujours juste."

Belle critique !

Jean-Pierre, j’ai lu La femme du héros et j’ai passé un bon moment de lecture. Les personnages sont crédibles à tout moment. La qualité de l’écriture rend fluide l’évolution du couple, ainsi que le développement de la trame; le personnage de Solange est attachant, souvent, même dans son détachement. Il y a différents niveaux d’intrigue habilement amenés, ou une fausse intrigue aussi (vous tenez un pan du lecteur avec ce que peut contenir un ordinateur bloqué par un code – c’est un procédé intéressant).
Il est difficile de trouver les mots justes pour ce roman. Beaucoup de moments sont très bien observés. Vous parvenez à dépeindre des parties de la société avec beaucoup d’acuité. Il y a des procédés aussi qui sont bien vus : avec les types de voiture pour se repérer dans le temps, ou revenir plusieurs fois sur les tentatives d’ouverture de l’ordinateur. Des situations de couples, des interrogations sur la face cachée dans la vie en couple.
Je n’ai pas bien compris si le voyage à Venise vers la fin veut acquérir une valeur symbolique (le masque, la vie masquée ?). Venise est rarement choisie gratuitement.

Je rejoins donc François et Jipi, dans le jugement, c’est une réussite. Pas surprenante certes, mais c’est une lecture que je conseillerais

Un détail du style ne me convainc pas (ce qui n'est même pas un bémol): des questions dans le récit, qui apparaissent souvent en fin de paragraphe, dont je ne perce pas toujours la fonction. Une sorte de didactique de la pensée, indiquer au lecteur ce qui interroge dans la situation ou le comportement d’untel. (p.ex. p. 41. 54. 64. 65. 71. 81. 89. 94. 106. 113. 129. 131. 132. 147. 152. 157. 164. 168. 176. 180. 181). Je n’avais pas le souvenir de ce détail dans Un garçon en ville. Cela ne gène pas la lecture mais elles m’ont frappé par leur fréquence. Juste mon ressenti.

Merci Pierre pour cette lecture aussi attentive que positive.

C'est d'un fin lecteur d'avoir relevé cette abondance d'interrogations de Solange qui sont une des caractéristiques de ce personnage. C'est certes souligné, par définition puisque c'est explicite, et l'on peut naturellement discuter ce soulignement qui selon moi signale une singularité. Attention tout de même de ne pas faire entrer comme vous le faites parfois dans la liste les interrogations qui relèvent de l'indirect libre et donc du narratif immédiat.

Bonnes lectures estivales....

Mon épouse vient de lire ton beau roman...

Les mots qui ont jailli après lecture sont : « Interpellant, astucieux, très bien écrit, psychologiquement riche. ».

J'en suis confus...

Qu'elle sache que ces compliments me touchent véritablement.

La juxtaposition des appréciations plus que leur valeur intrinsèque, laquelle est néanmoins fort flatteuse, révèle en beau sens de la concision dans l'analyse.