Le prochain roman de Jean-Pierre Poccioni

Tu as raison, je n'ai pas réfléchi suffisamment sur le sujet !!!  
Mais si tu y es, ce n'est pas aussi ignoble que cela finalement ? En effet !

Mais tu n'as pas répondu à ma question :  et donc pour te lire je suis OBLIGÉ d'avoir un compte Facebook ?

Je crois en effet que seuls les personnes qui ont un compte facebook peuvent lire les pages des autres comptes ( du moins les pages qui ne sont pas réservées aux "amis")

Jean-Pierre, pour chaque publication sur ta page Facebook, tu peux décider du niveau de confidentialité, donc rien ne t'empêche de rendre visible au public (et donc à Jipi) ce que tu postes au sujet de ton nouveau roman.

C'est à mes yeux un des avantages de Facebook si on l'utilise bien : il est possible d'échanger sur certains sujets avec tout le monde, ou uniquement avec ses amis Facebook, ou encore avec certains amis sélectionnés, la famille par exemple.

Pour répondre à Jipi, j'utilise Facebook depuis pas mal d'années et avec le recul je vois bien les dangers et les opportunités de ce réseau social. Le principal danger selon moi est de perdre son temps. Le tout est de bien configurer les paramètres pour ne pas se retrouver noyé sous les notifications relatives à des futilités. Une certaine sélectivité dans l'établissement de la liste d'"amis" peut être salutaire aussi, mais refuser une demande est bien sûr délicat.

Merci pour ces explications Jean-Pierre et François.

François, mes pages Facebook sont pour tout public mais ne sont pas pour autant visibles pour une personne qui n'a aucun compte Facebook. Par contre il n'est pas nécessaire d'être un ami.

Au temps pour moi! Il faut en effet être inscrit sur Facebook pour voir tes publications, même celles ouvertes à tous.

François,

Actuellement les livres édités chez Pierre-Guillaume de Roux paraissent en numérique ( epub) avec parfois un certain retard sur l'édition papier. Il faut dire que non seulement le livre électronique intéresse peu mais que sa progression est en baisse y compris aux USA*. Une réalité qui ne pousse pas les acteurs à s'engager plus vigoureusement !

* Sources professionnelles et non journalistiques !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

François,

Actuellement les livres édités chez Pierre-Guillaume de Roux paraissent en numérique ( epub) avec parfois un certain retard sur l'édition papier. Il faut dire que non seulement le livre électronique intéresse peu mais que sa progression est en baisse y compris aux USA*. Une réalité qui ne pousse pas les acteurs à s'engager plus vigoureusement !  

* Sources professionnelles et non journalistiques !

Le livre numérique est en chute libre en effet.
Ce matin un professionnel parlait de 3 % seulement.
Cela rejoint ma réflexion fait il y a plus de cinq ans.

Pour être honnête chute libre est excessif ! En réalité et comme je l'ai dit c'est la progression qui est en baisse. Autrement dit le livre électronique progresse plus lentement alors qu'il n'est pas très haut et qu'il devrait selon certaines prévisions être beaucoup plus haut.

Il faut dire que les récentes tentatives d'Amazon genre Netflix et le front des éditeurs en réaction ont changé la donne: tout le monde ( sauf François ? ) sait maintenant que c'est une guerre économique déguisée en progrès.

Je pense que François a bien compris aussi l'histoire de la guerre économique !

Merci de le rappeler Jipi. C'est vrai que je l'ai déjà dit un certain nombre de fois et que je pensais que nous étions tous d'accord sur ce point là. La question sarcastique de Jean-Pierre Poccioni était donc de la pure provocation, je suppose, mais j'aime à penser qu'il s'agit d'une provocation amicale et donc je ne m'en formaliserai pas.

Et pour ce qui est de la "chute libre", j'allais te demander quelles étaient tes sources, Jipi, mais Jean-Pierre a très élégamment pris les devants en rectifiant cette contre-vérité.

La vérité est donc - mais vous savez comme moi comment on peut la déformer selon la façon dont on présente les chiffres - que le livre numérique est bel et bien en progression, comme tout le monde (sauf les deux Jean-Pierre?) (je rigole, hein!) peut d'ailleurs le constater par une simple observation des comportements de nos contemporains.

Mais la progression des ventes est moindre que les gourous du marketing avaient prévu, en effet. Personnellement, cela me laisserait indifférent, si je ne connaissais pas la triste explication de cette moindre croissance. Une explication qui m'amène à parler d'un des inconvénients du livre numérique que nous n'avions pas encore évoqué, ou fort peu : le piratage.

Il est évident, et croyez bien que cela me désole, que le numérique progresse à toute allure mais une partie grandissante de cette croissance échappe complètement au réseau commercial. Je ne peux pas imaginer un instant que les éditeurs n'en soient pas conscients.

Pour moi c'est un réel souci. Je constate que des gens, qui ont pourtant les moyens de se payer un livre, n'en achètent plus aucun parce qu'ils les trouvent tous sur internet, sur des sites que je ne nommerai pas pour ne pas en faire la publicité. Cela me révolte, tout comme le piratage musical me révolte, et je fais ce que je peux pour convaincre les personnes de mon entourage de ne pas tomber dans cette pratique malhonnête mais qui se banalise. Voilà un vrai problème pour Amazon et un de plus pour les éditeurs, qui ne sont pas au bout de leurs peines.

Conclusion : ceux qui essaient de se rassurer en clamant que le numérique est en perte de vitesse se fourrent le doigt dans l'oeil, je suis (sincèrement) désolé de le dire.

Vous allez me dire que c'est une raison de plus de combattre le livre numérique. Je vous dirais bien oui pour vous faire plaisir, mais on sait bien qu'il n'y pas de retour en arrière possible. Le monde du livre va devoir s'adapter à cette nouvelle réalité, tout comme le monde musical a dû le faire. Avec, c'est à craindre, de gros dégâts collatéraux.

Désolé François mais c'est toi qui te fourre le doigt dans l'oeil.

Le livre numérique piétine en France et voit sa courbe de croissance fléchir ailleurs. Ta conviction du contraire repose sur une expérience spécifique dont j'ignore les tenants et une simple observation, comme tu dis, ne montre rien de très décisif. J'ai eu une discussion hier chez mon éditeur en présence de trois acteurs important du secteur dont un responsable de diffusion de fichiers numériques. A l'heure actuelle ces gens cherchent à analyser les limites qui font que le procédé peine à convaincre ceux qui n'étaient pas convaincus d'avance. Les chiffres des ventes réelles restent à un niveau dérisoire et les enquêtes auprès du public confirment que nombres de personnes qui avaient opté pour une tablette reviennent au livre papier. Il semble que passé un premier temps l'objet cesse d'amuser. Quand aux grands lecteurs ils ne se sont jamais intéressé au procédé pour mille raisons dont l'indigence du catalogue que les récentes oppositions entre Amazon et le syndicat des éditions ne vont pas arranger.

Cependant la guerre n'est pas terminée et les grands groupes qui veulent s'emparer de l'édition par le moyen de ce cheval de Troie ont encore plus d'un tour dans leur sac.

A suivre donc...


PS: Le piratage est certes un mal mais relativement bénin (car sont piratés surtout des ouvrages très médiatisés qui ont produit leurs effets financiers) comparé aux intentions aujourd'hui claires des grands groupes, Amazon en tête.

Eh bien je vais te dire que, très sincèrement, j'espère que c'est moi qui me fourre le doigt dans l'oeil. Mais pourtant je ne vis pas dans un microcosme fermé, de par mon métier je vois passer pas mal de monde, beaucoup de jeunes, et je vois ce que je vois. Mais je n'ai absolument pas la prétention de détenir une vérité sur ce sujet.

Cela dit, cela m'intéresserait de connaître tes sources si elles ne sont pas qu'orales et privées.

Pour info, deux sources trouvées sur le net (qui valent ce qu'elles valent mais elles semblent sérieuses):

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On y lit notamment que la France serait "en retard" par rapport à d'autres pays au niveau du livre numérique, ce qui veut dire que c'est peut-être juste une question de temps.

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En fin de document de ce baromètre réalisé par KPMG je lis ceci : "Quel que soit leur profil, les éditeurs croient au développement du livre numérique."

D'une par nous ne sommes plus du tout dans le fil, d'autre part cette discussion est à l'évidence inutile.

Bonsoir.

Comme tu veux. Bonne soirée à toi également.

@ François :


Mes sources entendues hier : le responsable d'une librairie qui connaît bien le sujet ( Jean-Pierre Coffe que l'on entend souvent sur les ondes pour le moment et qui est responsable de la librairie Filigranes à Waterloo). Il disait que l'on ne peut nier le numérique, puisqu'il existe, mais que son développement est très faible et n'a pas le succès escompté par certains. Il parle d'un pourcentage de 3 à 4 % pour le livre numérique ! Chiffre rarement avoué.

Mon prochain roman, La Femme du héros, vient de franchir l'étape dite des épreuves ( ç'en est une pour l'auteur!) et de fait se trouve figé puisqu'envoyé aux bons soins de l'imprimeur. Tel mot sur lequel on hésita, telle virgule dont la pause semblait tour à tour indispensable ou inopportune, tel adjectif dont la précision entrait peut-être en conflit avec l'imagination supposée du lecteur, tout cela est désormais arrêté.

Alors que Bonnard retouchait ses toiles jusque dans les expositions il m'est impossible d'avoir des regrets utiles. Dans quelques semaines les piles de Femme du héros seront livrées à mon éditeur et au distributeur.

Pour retrouver l'art du polissage il me faut regarder vers le roman en chantier, celui qui palpite au fond de mon ordinateur et que je façonne quotidiennement.

Prochaine étape : Les envois à la presse, autrement dit un autre pôle du "métier" d'écrivain !

il faut surtout le faire retoucher par d'autres avant l'impression définitive... Les autres n'étant pas spécialement des membres du cercle de l'éditeur.

Bref, la femme sera bientôt chaude... et le héros (il peut y en avoir plusieurs !) en sera tout réjoui !!!

Pour le 19 mars 2015 :

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On est dans le bleu, ma couleur préférée.

La date magique approche !

Bon anniversaire cher Jean-Pierre !

Puisse cette 68ème année qui débute pour toi t'apporter un joli succès littéraire avec ton nouveau roman, que je ne manquerai pas d'acheter et de lire dès que j'aurai achevé la premier tome de La Recherche, que je lis avec encore bien plus de plaisir que je n'avais imaginé.

Ce n'est pas pour te mettre la pression mais comme je vais te lire entre deux tomes de Proust, tu as intérêt à être bon !

Merci pour cette intention. Aucun souci, Proust fait partie des auteurs devant lesquels je m'incline respectueusement et sans complexe.

Je viens de rentrer de mon périple et te souhaite, Jean-Pierre, un bon anniversaire avec un jour de retard !

Merci !

Vendredi j'ai fait ce qu'on appelle "un service de presse".

Installé dans les locaux de ma maison d'édition, une pile de livres d'un côté et de l'autre une liasse d'étiquettes portant chacune le nom et l'adresse d'un critique susceptible de lire et si affinité vanter ici ou là mon roman, je concocte des dédicaces tandis que ma Dominique veille au grain ( elle connait mon aptitude à la distraction!) et empile soigneusement les exemplaires dûment dédicacés.

Ensuite ?

Nous entrerons dans l'attente que l'un de ces passeurs ait remarqué, observé, aimé, apprécié et décide que son métier consiste à informer son public de l'existence de mon travail de création.
Faute de quoi ce livre glissera doucement ( pas si doucement!) vers le majuscule oubli où 99 % de ses semblables échouent.

Réalité sinistre à laquelle mes plus proches amis se refusent à croire. Tu verras, disent-ils, cette fois sera la bonne !