Que lisez-vous en ce moment ?

En fait LA FACE CACHÉE DE LA LUNE est le seul livre que j'ai lu de cet auteur... enfin pas encore terminé. Mais ce que j'ai déjà lu est très bon.

Difficile de savoir ce qui l'emporte d'une irrégularité de l'auteur ou d'une divergence de perception et goût des lecteurs que nous sommes !

Il existe tant d'auteurs et d'oeuvres de haute qualité que je ne lirai jamais faute de temps même si je vivais encore deux siècles, que je me refuse à lire un auteur qui m'a déçu deux fois sauf circonstance exceptionnelle.

On passe ainsi à côté de beaux livres, certes, mais on passe toujours à côté de quantité de beaux livres ! Et de tableaux, musiques, sculptures, paysages, etc. Notre vie s'écoule en choix dont on espère qu'ils sont les moins mauvais possible. C'est sans doute une des raisons de mon exigence: quand on sait qu'on ne pourra jamais lire tous les grands livres, on hésite à perdre du temps avec des petits !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

C'est sans doute une des raisons de mon exigence: quand on sait qu'on ne pourra jamais lire tous les grands livres, on hésite à perdre du temps avec des petits !

Je comprends ce point de vue que je partage de plus en plus.

Avec l'âge on veut aller de plus en plus aller à l'essentiel.

Je dis cela même si je suis encore très jeune !!!

Je lis Le Prince de la mélancolie de Jeanne Champion aux Editions Pierre-Guillaume de Roux.

Bien plus qu'un roman historique sur Charles d'Orléans, un beau texte littéraire dans une langue d'une rare élégance. A des années lumières d'une certaine "branchitude", c'est une littérature au plus noble sens du terme.

Je relis Bartleby de Melville.

Pour avancer chaque fois un peu plus dans le mystère de cette nouvelle dont la lecture permet de comprendre l'expression : " Il y a du Bartleby en lui" et de saisir les échos de Melville chez Vila Matas et Walser.

Je lis ou relis, dans le même temps, Les Oeuvres de Claude Simon (Pléiade), Les ambassadeurs de Henry James, Monstrueux de Natsuo Kirino (traduit de l'anglais !!!) avec de temps à autre, suivant mon humeur, une petite incursion dans Les Tristes d'Ovide. J'oubliais : je lis aussi Le mouvement dans le dessin et la peinture de Daniel Lacomme.

Claude Simon est un écrivain dont l'oeuvre ne me parle pas. Je vois comme le projet est vaste, comme l'intelligence se déploie, mais à chaque tentative ( je suis persévérant) un majuscule ennui s'installe...Peut-être une littérature trop purement intellectuelle?

Je ne connais pas Natsuo Kirino.

Je viens de commencer La Grande Vallée recueil de nouvelles écrites par Steinbeck.

Dans l'optique d'aider une amie qui rentre en seconde et qui a quelques livres pour la rentrée à lire, je me replonge dans La classe de neige de Carrère et Les caprices de Marianne par Musset. Pas bien dur pour le moment ^^

Amusants et déconcertants à la fois ces choix scolaires qui réunissent l'insondable subtilité de Musset et la littérature plutôt facile et superficielle de Carrère ! Même si La Classe de neige présente quelques belles idées.

A vrai dire, c'est ce qu'elle a choisi elle. Je vous donne la liste si cela vous intéresse. Pour chaque œuvre des questions sont posées.

Œuvre obligatoire : — Maupassant, Bel-Ami, Petits Classiques Larousse.

Trois œuvres à choisir parmi :
— Shakespeare, Roméo et Juliette, Petits Classiques Larousse.
— La Fontaine, Fables, Livre I, Le Livre de Poche.
— Musset, Les Caprices de Marianne, Petits Classiques Larousse.
— Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « Spleen et Idéal », Petits Classiques Larousse.
— Tourgueniev, Premier Amour, G.F. Etonnants classiques.
— Vian, L’Arrache-coeur, Le Livre de Poche.
— Barjavel, La Nuit des Temps, Pocket.
— Gary, La Vie devant soi, Folio.
— Daeninckx, Cannibale, Magnard, Classiques contemporains.
— Carrère, La Classe de Neige, Folio

Je me rappelle fort bien du choix de notre professeur de français en seconde qui s'était porté sur Le roseau révolté de Nina Berberova.

Instructive cette liste !

A côté des classiques de l'éducation nationale ( peu discutables) on a la pointe de "modernité" avec Jary ( dans les lycées si ce n'est pas Jary c'est Perec) ensuite on aborde aux rivages de la littérature actuelle si peu pratiquées dans les salles des profs et donc on va au plus connu. Ici Carrère et Daeninckx, au moins on a évité Gavalda ou Nothomb !

Mais dans une discussion sur ce thème Guimauve avait balayé mes propos d'un large et définitif " ce n'est pas un problème de choix de textes" ( Nous parlions des élèves dont il déplorait le côté analphabète et le faible intérêt pour la lecture )

Quant au choix Le roseau révolté de Berberova, très, très bien ! Vous aviez peut-être un prof de français qui lisait ! ( les autres souvent ONT LU)

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Instructive cette liste !

A côté des classiques de l'éducation nationale ( peu discutables) on a la pointe de "modernité" avec Jary ( dans les lycées si ce n'est pas Jary c'est Perec) ensuite on aborde aux rivages de la littérature actuelle si peu pratiquées dans les salles des profs et donc on va au plus connu. Ici Carrère et Daeninckx, au moins on a évité Gavalda ou Nothomb !

Mais dans une discussion sur ce thème Guimauve avait balayé mes propos d'un large et définitif " ce n'est pas un problème de choix de textes" ( Nous parlions des élèves dont il déplorait le côté analphabète et le faible intérêt pour la lecture )

Quant au choix Le roseau révolté de Berberova, très, très bien ! Vous aviez peut-être un prof de français qui lisait ! ( les autres souvent ONT LU)

J'ignorais que vous étiez journaliste à TF1, à prendre une citation et à la sortir du contexte de la discussion...
Vous m'amusez avec votre éducation qui n'a plus rien de nationale et votre salle *des* prof (esseurs) tous identiques ;-) ;-) la doit sur la couture...

Je retourne à mon balai, mais dans ma cuisine

La citation, qui n'est en rien désobligeante pour vous, me semble ici parfaitement à sa place.

Quant à ce que je dis des enseignants chacun comprend que ce n'est qu'une généralité par définition limitée et qui ne peut s'appliquer à tous les profs ! On appelle aussi cela de la sociologie.


Mais vous le savez bien, n'est-ce pas ?

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Claude Simon est un écrivain dont l'oeuvre ne me parle pas. Je vois comme le projet est vaste, comme l'intelligence se déploie, mais à chaque tentative ( je suis persévérant) un majuscule ennui s'installe...Peut-être une littérature trop purement intellectuelle?

Je ne connais pas Natsuo Kirino.

On m'a donné à lire, il y a quelque temps, Disparitions de Natsuo Kirino que je ne connaissais pas. C'est un livre étrange qui se veut policier sans l'être et dont les personnages (c'est cela qui m'a intéressée) ont une personnalité multiple en fonction de quoi ils agissent. C'est pourquoi j'ai désiré en lire un second. Mais ce n'est pas ce qu'il est convenu d'appeler un grand livre.

Quant à Claude Simon, sa découverte a été pour moi un éblouissement. Une lecture trop intellectuelle ? Je ne trouve pas. C'est un sensuel au sens le plus large et le plus dense de ce mot.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

La citation, qui n'est en rien désobligeante pour vous, me semble ici parfaitement à sa place.

Quant à ce que je dis des enseignants chacun comprend que ce n'est qu'une généralité par définition limitée et qui ne peut s'appliquer à tous les profs ! On appelle aussi cela de la sociologie.


Mais vous le savez bien, n'est-ce pas ?

Et si vous donniez le lien d'où provient la phrase... cela serait moins réducteur non ?

Mais vous le savez bien, n'est-ce pas ?

Edit : désolé du post ci-dessous, bug du forum

Réducteur ?

On croit parfois rêver sur ce forum !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Réducteur ?

On croit parfois rêver sur ce forum !

Ah, je croyais que vous aviez perdu la main

Si quelques phrases sur un forum de "discussion" vous permettent de juger ma pensée, soit. Ce n'est pas mon cas.

PS : je retourne lire un grand rêveur, dessiné par un ami musicien et que j'utilise en avatar.

Flânant dans une librairie, je me suis surpris à feuilleter des BD.

Lire ces choses quand on a plus de douze ans ?

Quelqu'un peut-il me citer un dessinateur qui donne à ses personnages une expressivité plus riche et nuancée que celle des Smileys ? J'ai regardé des dizaines de visages et tous étaient moins expressifs que ceux des acteurs de Plus belle la vie !

A moins que j'ignore l'usage de la chose ? Le regard qu'il convient de porter sur cet art qui me semble si souvent indigent ?

Mon avis sur la BD : un art extrêmement intéressant mais très largement pratiqué par des dessinateurs et scénaristes qui le sont nettement moins.

J'y reviendrai plus tard.

Cela ne donne guère envie de répondre...

Parce que dans la masse de bouquins de la "rentrée littéraire" il n'y a pas la même proportion d'indigence ? ;-)

(juste pour le plaisir ;-))

Merci John de dissocier scénariste et dessinateur, on pourrait rajouter coloriste...

Je suis partant pour une discussion sur la BD si d'autres sont intéressés mais je propose de faire cela dans un nouveau fil pour ne pas encombrer celui-ci.

Déplacé vers La BD

Je lis Le cerf volant d'or de Dezso Kostolanyi.

J'avais lu le très original Traducteur cleptomane ( un traducteur qui subtilise des objets en les faisant disparaître de ses traductions ! ) et le sulfureux Alouette, l'histoire de parents "affligés" d'une fille très laide...

Un auteur d'une puissante originalité. A découvrir !

Je relis Le Voyage à Rome d'Alberto Moravia ( chez Arléa)

Pour savoir ce qu'est une véritable liberté de ton en matière de sexualité. Une observation des pulsions et passions sans le moindre rapport avec la pseudo liberté de la pornographie dont se targue notre époque de "faux culs" !

Je me demande si un écrivain actuel aurait "le droit" d'écrire un tel texte.