Que lisez-vous en ce moment ?

Un autre angle de cette question complexe. Et je ne hurle pas car le slogan publicitaire tient effectivement du poétique en cela qu'il suggère là ou la langue du prosateur dit. De plus la publicité aime les jeux de mots qui ne sont pas des évidences pour les traducteurs.

Quant à être capable d'être un traducteur je te laisse juge. Peut-être veux-tu dire un traducteur de génie?

Comme ces gens qui me disent qu'ils aimeraient écrire mais qu'ils ne sont pas certains d'être Proust et auxquels je réponds que j'écris pourtant... bien que certain de ne pas être Proust !

Ah bon, tu n'es pas Proust ? Moi qui croyais...

En réalité je suis assez proche de Proust.

En effet mon entrée tardive en littérature me fait rechercher sans cesse le temps perdu et comme lui j'adore les madeleines. Par contre je suis plus nettement et banalement hétérosexuel*


*Mes lecteurs savent à quel point , du moins au plan littéraire, car il n'est pire menteur qu'un écrivain, par vocation et définition !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Bel exemple des limites du genre "forum" ! On écrit vite et simple, on lit de même, puis les incompréhensions s'installent...

Oui, désormais cela me parait beaucoup plus clair, et de fait on ne peut qu'approuver vos propos !

Tout comme John, le travail d'un traducteur me parait colossal et pas donné à tout le monde...

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Pour Bansky c'est plus simple il "s'inspire" sans vergogne d'Ernest Pignon-Ernest à un point presque comique.


Mais au fait que pensez-vous vous même du travail d'Ernest Pignon-Ernest ?

S'inspirer... mais n'est-ce pas là le processus essentiel de l'art ? Qu'aurait été Mozart sans Haydn, Beethoven ans Mozart... c'est sans fin...

S'inspirer n'est pas photoco-piller...

Cela soulève une autre question, faut-il être Pignon-Ernest, reconnu par ses pairs mais peu par le grand public ou Banksy qui tente de démocratiser un certain art ?

Vous n'ignorez pas que les guillemets peuvent signifier : soi-disant. J'avais écrit "s'inspire" ! Rien à voir donc avec la chaîne complexes des héritages culturels, Haydn, Mozart etc.

Mais vous ne répondez pas à ma question sur votre perception d'Ernest Pignon-Ernest si ce n'est en le définissant comme un artiste de cénacle là où Bansky serait un artiste grand public, ce qui est à mon sens aussi discutable que vague.

Au fait qu'est-ce que le grand public ? Celui de la télé et des variétoches qui définirait ce que vous nommez démocratisation ?

Marc Lévy démocratise donc, selon vous, la littérature ?

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Vous n'ignorez pas que les guillemets peuvent signifier : soi-disant. J'avais écrit "s'inspire" ! Rien à voir donc avec la chaîne complexes des héritages culturels, Haydn, Mozart etc.

Mais vous ne répondez pas à ma question sur votre perception d'Ernest Pignon-Ernest si ce n'est en le définissant comme un artiste de cénacle là où Bansky serait un artiste grand public, ce qui est à mon sens aussi discutable que vague.

Au fait qu'est-ce que le grand public ? Celui de la télé et des variétoches qui définirait ce que vous nommez démocratisation ?

Marc Lévy démocratise donc, selon vous, la littérature ?

Je vous lis et ne dis rien de tout cela... c'est assez troublant...

Ernest Pignon-Ernest ne me semble pas avoir la paternité de ce que certains nomment aujourd'hui l'art urbain... Mais je ne suis pas un familier de son oeuvre à part dans les faits divers ;-)

Je ne définis rien du tout, j'avançais simplement qu'Ernest était moins "connu" que Banksy aujourd’hui, (certes par qui ? et un artiste se moque sans doute d'être connu ?). Si grâce à cet échange Banksy conduit à Ernest, et bien tant mieux même si je doute que Lévy conduise à Céline (;-))

J'ignore ce qu'est le grand public, peut être la masse informe des non curieux, ceux qui se laissent vendre des produits culturels ? Je ne sais pas où me situer, j'en fait partie parfois, j'essaye de grignoter un peu partout pour me faire ma propre idée... Je ne cherche pas à être le spécialiste ou l'exégète de quoique ce soit, juste prendre du plaisir là où je pense en trouver, littérature, musique, peinture, cinéma, télévision (si,si, il y a des choses merveilleuses ;-)), etc.

Bref, je vous relis et vous semblez (j'insiste !! sans doute l'effet forum qui n'a au final pas changé depuis 20 ans !) très rentre dedans, dès que l'on écrit on a croit à une explication de texte, mais que je lis avec attention et bienveillance ;-)

Et je crois que je me contrefous de Levy ;-)

Caresses et bises à l'oeil

Le fond du problème, c'est que votre intolérance à ma personne est telle que même quand j'évoque un artiste que vous ne connaissez pas ( c'est vous qui le dites) vous avez quand même envie d'argumenter et de couper les cheveux en quatre.

C'est un état de fait dont la solution est très simple. Je m'abstiendrai désormais de m'exposer à vos humeurs.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Le fond du problème, c'est que votre intolérance à ma personne est telle que même quand j'évoque un artiste que vous ne connaissez pas ( c'est vous qui le dites) vous avez quand même envie d'argumenter et de couper les cheveux en quatre.

C'est un état de fait dont la solution est très simple. Je m'abstiendrai désormais de m'exposer à vos humeurs.

Dommage car encore une fois, ce n'est rien de tout cela... je ne vois aucune "humeur", j'avançais juste que parfois, je (nous?) faisons tous partie du grand public... je ne vois aucune intolérance ici, ou alors citez moi.
Envie d'argumenter ? mais je ne comprends plus, n'est-ce pas l'objet d'un forum de discussion ? discuter ? ou coupe-je les cheveux en 4 ? je donne comme vous mon sentiment ! au contraire, je suis très heureux de découvrir Ernest Grâce à vous ! c'était le sens de mon message. Je suis ouvert à tout et très content d'apprendre tous les jours, quoi de plus réjouissant ! Je ne vous attaquais pas le moins du monde, au contraire, je fréquente les forums depuis 20 ans et je connais trop les méprises que peuvent entraîner cet outil.

Il m'avait semblé pourtant qu'une certaine incompatibilité d'humeurs colorait nos échanges. Je me serais donc fourvoyé.

C'est égal au fond, car il ne reste de ces phrases hachées, triturées, amoindries que très peu de mots et d'idées, en bref un déficit de contenu criant.

Ernest Pignon-Ernest peut continuer à poser dans les rues sa détestation de l'injustice sociale, du racisme, de l'exclusion, il le fait sans nous.

Si vous voyez dans mes propos une amertume c'est de voir qu'on peut signaler, louer, des auteurs, des artistes, des créateurs exceptionnels, les images médiatiques sont les plus fortes et les habitudes de chacun plombent nos choix.

Vous parliez du bonheur de découvrir. Belle idée, c'est vrai, mais qui demande à être autre chose qu'une idée, ce qui est une toute autre affaire !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Lent ( et donc illisible pour un Abdel) .

Argumentum ad abdelum lentum.

J'aime la lenteur...

Sur tous les plans, car la lenteur est aujourd'hui est un des rares moyens qui nous est donné pour lutter contre la vitesse à tous prix que nous impose la société.

Même en littérature elle a son charme (jusqu'à un certain point).

Prenez le Désert des Tartares de Buzatti, cet immense livre où il ne se passe rien...

J'écrirai un jour un petit article sur ce sujet... la lenteur est souvent une vertu, car elle permet, en littérature, de nous éveiller davantage à la qualité littéraire qui est, à mon sens, le vecteur essentiel de toute bonne littérature. Bien entendu il y a lenteur et lenteur...

Je pense aussi au cinéma : les gens ne sont plus capables de prendre le temps de voir, car tout doit aller vite... Et donc ils sont dans l'incapacité de la contemplation d'un beau plan silencieux de plus de quinze secondes...

C'est bien vrai ... Nous sommes tellement bombardés d'images que la plupart des gens (des jeunes ?) sont désormais incapables de regarder un film dont on pourrait noter une certaine lenteur, ces films n'étant pas nécessairement contemplatifs.

Jipi a écrit:

J'aime la lenteur...

J'écrirai un jour un petit article sur ce sujet...

En attendant on peut lire Eloge de la lenteur (In praise of slow) de Carl Honoré.

J'ai à peine vu passer ce livre en son temps et l'ai négligé.

En conseillez-vous réellement la lecture Callinira, ou bien l'avez-vous cité pour mention et parce qu'il collait au sujet débattu ?

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

J'ai à peine vu passer ce livre en son temps et l'ai négligé.

En conseillez-vous réellement la lecture Callinira, ou bien l'avez-vous cité pour mention et parce qu'il collait au sujet débattu ?

J'ai indiqué ce titre car il me semble être le plus connu, à tort peut-être.

Mais si je devais conseiller selon mes goûts, alors je proposerais Du bon usage de la lenteur de Pierre Sansot.

"Écrire ou peindre ou danser ou produire des oeuvres musicales, non point d'abord pour éprouver ses talents ou pour dire le monde ou pour aider ses semblables à donner un sens à leur vie, mais pour chercher à s'approcher de soi et ne pas " se louper " durant toute une existence."

Voilà qui fait réfléchir.

Belle citation qui fait effectivement réfléchir. Sans aucun doute l'exigence la plus haute et la plus profonde à la fois. Cette voie me fait penser à la très grande et ô combien puriste Cristina Campo telle qu'elle s'exprime dans Les Impardonnables.

Connaissez-vous cet auteur ( diriez-vous auteure? ) et ce texte ?

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Belle citation qui fait effectivement réfléchir. Sans aucun doute l'exigence la plus haute et la plus profonde à la fois. Cette voie me fait penser à la très grande et ô combien puriste Cristina Campo telle qu'elle s'exprime dans Les Impardonnables.

Connaissez-vous cet auteur ( diriez-vous auteure? ) et ce texte ?

Non, je ne la connais pas. Les impardonnables est indisponible en ce moment, c'est dommage car ce que vous en dites m'intéresse.

Il est bien triste de voir des textes du plus haut intérêt sacrifiés au nom de la rentabilité.N'en déplaise à John qui se veut optimiste, tous les lecteurs de qualité que je connais redoutent que l'arrivée du livre numérique accentue encore cette tendance et sonne le glas des éditions peu vendues tel ce livre de Cristina Campo.

Mais, j'ai cru comprendre au détour d'un message que vous pratiquiez l'italien. Peut-être le livre est-il disponible en Italie ?

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Il est bien triste de voir des textes du plus haut intérêt sacrifiés au nom de la rentabilité.N'en déplaise à John qui se veut optimiste, tous les lecteurs de qualité que je connais redoutent que l'arrivée du livre numérique accentue encore cette tendance et sonne le glas des éditions peu vendues tel ce livre de Cristina Campo.

Mais, j'ai cru comprendre au détour d'un message que vous pratiquiez l'italien. Peut-être le livre est-il disponible en Italie ?

J'y ai pensé, mais je crains de mal interpréter des points essentiels. S'il m'est arrivé de lire tel ou tel livre en italien, c'est toujours avec un dictionnaire près de moi. Mais pourquoi ne pas essayer ?

Il est vrai que ce livre, en réalité une réunion de textes, est plutôt difficile ne serait-ce que par le caractère abstrait des spéculations.

Vous pouvez aussi sonder le secteur de l'occasion.


Bonne recherche...

Je viens de terminer un livre très moyen. Je voulais lire un très bon thriller (pour me détendre !) de qualité et bien c'est assez raté.

Assez bon sur le plan du scénario (des idées excellentes), mais l'écriture est franchement d'une banalité affligeante voire vulgaire.

C'est le type même du bouquin du jeune écrivain qui veut être à la mode et « être tendance » (que j'exècre cette dernière expression)...

Très, très, très mal écrit !

On va encore dire que c'est la traduction, mais je parie que l'original est déjà mal écrit.

Les Visages de Jesse Kellerman et dire qu'une certaine presse est dithyrambique...

Par contre je suis en train de lire LA FACE CACHÉE DE LA LUNE de Martin Suter (très bon jusqu'à présent : j'en reparlerai, car pas encore terminé)

Un bon livre de Martin Suter...miracle !!!!!

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Un bon livre de Martin Suter...miracle !!!!!

Que veux-tu dire Jean-Pierre ?

Il n'écrit que rarement de bons livres ?

Je n'irais pas jusque là !

Ce que j'ai lu de lui (Lila, Lila, Le cuisinier) m'a semblé plus que surfait pour ne pas dire médiocre aussi je m'étonnais...C'est tout.