Les coups de coeur littéraires de Jean-Pierre Poccioni

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Ton résumé est intéressant, en effet on a envie de le lire.

Merci Jean-Pierre pour ce premier compte rendu d'un coup de coeur : très intéressant !
La cascade de Jipi... cela m'a l'air passionnant !

J'ai commandé ce livre !

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Je viens de terminer Amnésie de Sarah Vajda ! Sombre évocation à l'écriture diamantaire ! Un grand livre certes pour nous rappeler certains devoirs de mémoire par rapport aux disparus des camps de la mort, aux meurtres collectifs commis par une certaine France durant la guerre... une belle histoire d'amour entre les générations, un arrière-fond de fiction policière mise en parallèle avec certaines exactions commises par certains bourreaux... Récits variés et construction très originale sur le plan narratif.
Mais, pour être honnête, j'émets quelques réserves quant à cette écriture trop belle pour servir la fiction évoquée, à une culture étalée à chaque page et assez ostentatoire à mon avis... On est aux antipodes d'un Camus qui parlait de son idéal d'écriture, à savoir « la stylisation invisible ». Ici l'écriture se regarde dans le miroir comme pour se dire : « Ne me trouves-tu point belle ? Ma maîtresse n'est-elle pas une romancière très cultivée ? ». Je tiens à préciser que l'expression « trop belle » équivaut ici à un côté un peu artificiel... Comme si l'écriture, comparée à un acteur de théâtre, surjouait... Surjeu qui alourdit le propos et qui l'emporte trop fréquemment sur certaines phrases qui sont de toute beauté.
Bref à la fois grandiose (je te remercie d'ailleurs, Jean-Pierre, de m'avoir fait connaître cet ouvrage qui continue à traverser mon esprit !) et très dérangeant sur le plan des intentions d'écriture...

Jipi,

Tu effleures le seul point sur lequel j'avais quelques réticences, je ne peux donc qu'être en accord avec toi. et puis quand on en vient à comparer avec des Camus...

N'est-ce pas?

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Extrait du texte que je cite : « Imposant, le grand nuage laiteux flottait toujours devant moi. Les chiens qui se couraient après levèrent des cailles, puis revinrent sur leurs pas, avançant de guingois dans une course hydraulique qui, à la manière d’un mouvement de pompe, faisait se contracter et s’étirer leurs corps sanglés comme s’ils voulaient arpenter le versant de la prairie à grands coups de ciseaux. Lorsque nous approchâmes, la troupe d’enfants prit la fuite. Une jeune fille d’assez grande taille resta d’abord sur place avant de les suivre sans hâte pendant que les chiens la poursuivaient de leurs glapissements. Je les sifflai et ils revinrent docilement vers moi pour solliciter mes louanges. La fillette redescendit lentement de la colline. Au bout de quelques pas, elle tourna la tête et regarda dans ma direction. »

Beau passage !

Qu'il n'y ait aucune confusion !

Jean-Pierre Poccioni n'a pas écrit ...il a cité Rezzori !

Et en effet c'est une écriture admirable. Cela dit, en d'autres passages cette écriture se fait plus baroque sans cesser d'être touchante. ( Il FAUT lire Journal d'un Antisémite et Neige d'Antan!!)

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Encore une fois quel superbe extrait ! Voilà ce que l'on appelle de LA littérature ! Merci Jean-Pierre pour ces passages que je déguste ! Encore un auteur à découvrir...