L'édition avec un grand E !

Un constat n'est pas nécessairement destiné à l'autosatisfaction mais il présente le mérite d'éviter en la surpassant la stérile et débilitante lamentation. Autrement dit c'est un état des lieux préalable à la quête d'une éventuelle réflexion, rien d'autre.

Enfin et pour revenir à mon sujet:

Connaissez-vous Piero Chiera ? C'est un magnifique écrivain presque pas traduit en français ( à vous de jouer!) dont les Editions Pierre-guillaume de Roux ( mon sujet au départ) publient Face contre terre ce mois-ci.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Quelques questions donc:

Est-il obligatoire que le numérique passe par de grosses sociétés de diffusion alors que ( le piratage en fait la démonstration!) la diffusion sans elles est parfaitement possible et serait réellement révolutionnaire?

Ne faut-il pas régler la question des droits d'auteur avant et non après ?

Ne faut-il pas souligner le rôle essentiel des éditeurs comme acteurs d'une sélection indispensable et savoir comment les intégrer à cette évolution? Car dire qu'ils refusent est un peu court, ils refusent souvent une forme aliénante, c'est différent. Amazon vient de déclarer d'envisager la suppression du jalon éditeur (en en devenant un !)

Ne faut-il pas réfléchir sur l'accentuation permanente de la fracture riches/pauvres. Quid du tiers monde en matière de numérique ? Qui dans ces pays achètera la coûteuse tablette qu'il faudra de surcroît renouveler bien plus souvent qu'on l'affirme ( cf le téléphone portable dont les décharges sont saturées!)

Des questions très pertinentes bien sûr.

Mais qu'attendent les éditeurs pour faire front commun contre les "prédateurs" Amazon et consorts ? N'est-ce pas la seule issue possible s'ils ne veulent pas disparaître à terme ?

C'est ce qu'ils tentent de faire mais le combat n'est pas des plus facile !

Le syndicat national de l'édition tente aussi de négocier au plan légal alors qu'Amazon déclare ouvertement la guerre aux petits indépendants...


Bref ni passivité, ni mépris de cette voie technologique avec de plus en plus d'éditeurs qui présentent des versions numériques de leurs textes. Mais comme dans d'autres domaines la lutte contre les grands n'est pas une partie de plaisir d'autant que cette fois et contrairement à d'autres secteurs ( Monsanto!) le numérique a une image plutôt sympathique auprès du public.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

[…] le numérique a une image plutôt sympathique auprès du public.

Vous êtes irrémédiablement snob, Jean-Pierre. Vous permettez que je vous appelle Jean-Pierre ?

   

Snob à un point que vous n'imaginez pas !

Pour le Jean-Pierre qui viendrait se substituer au nom de plume qui est Jean-Pierre Poccioni, je vais y réfléchir...

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Snob à un point que vous n'imaginez pas !

Mais si, je peux très bien imaginer, je suis Anglais.

   


(J'ai répondu à ton message privé.)

Je dois avouer que je comprends très bien le désappointement de Marilou face à l'inculture de ses compagnons/compagnes d'auditoire.
C'est plus que déprimant. C'est assez déplorable.

Même si les causes de cet état de fait sont difficiles à cerner.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Snob à un point que vous n'imaginez pas !

Excellente réponse de Jean-Pierre Poccioni. La meilleure possible à la question qui lui était posée, je crois.

François a écrit:

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Snob à un point que vous n'imaginez pas !

Excellente réponse de Jean-Pierre Poccioni. La meilleure possible à la question qui lui était posée, je crois.

Moi je vois ta remarque comme de la flagornerie, car « à un point que vous n'imaginez pas » suppose que l'interlocuteur n'a pas d'imagination. Bof. Passons.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Comme c'est rassurant pour un prof en échec d'affirmer que ce sont les élèves qui sont responsables !

Comme c'est facile de me juger sans me connaitre, sans connaitre les conditions dans lesquelles je travaille.
Mais continuons la démagogie, continuons à mentir.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Ce qui fait trois personnes sauvées de l'universelle condamnation !

Une question : N'avez-vous pas pensé que c'était vous qui étiez singulière ? Je n'ai pas dit meilleure ou pire mais tout simplement à part dans un collectif aux règles mouvantes et je l'avoue, complexes.

Cela dit vous êtes une élève et comme telle non concernée directement par le problème évoqué plus haut qui est un problème de déontologie.

Car après tout si un enseignant estime que son travail est impossible, qu'il ne fait que de la "garderie", pourquoi n'en change-t-il pas ? Ce n'est tout de même pas le salaire qui le retient ! Les difficultés pratiques ? Un peu de courage que diable, c'est la moindre des choses quand on est si sévère avec la paresse des autres.

Encore une fois vous parlez dans le vide sans connaitre ma situation, comme c'est facile cette posture de juge. Vous ne savez pas ce que je fais, le temps consacré à ramener ces chères brebis égarées, ces pauvres brebis égarées. Mais vous savez, ma porte est toujours ouverte, au propre comme au figuré quand je tente de faire cours. Vous êtes le bienvenu. Si j'étais le seul dans ce cas face à ces classes, je me poserai des questions, comme je m'en pose chaque fois que qq chose que je propose n'est pas compris. Or quand une équipe de 9 enseignants affrontent les mêmes problèmes et bien cela en fait du soit disant courage à avoir pour quitter un métier que j'aime sans compter. Donc gardez donc vos leçons de déontologie. Car avec ce type de classe on est bien au delà de la paresse quand par exemple mercredi matin une jeune fille vient tirer avec un pistolet à billes en pleine classe. Peut être me direz-vous alors que c'était une arme factice...

Très honnêtement, Guimauve, en lisant vos postes répétitifs sur les difficultés de votre enseignement que vous assimilez parfois à de la garderie, je me rends compte que j'ai eu bien plus de chance que vous.

Vous me faites penser à certains collègues vivant les mêmes difficultés dans certains établissements de mon pays.

Une situation n'est donc pas l'autre...

Mais bon, ce serait sympa de rester dans le sujet de départ : je suis aussi responsable de cette dérive en exprimant ce que je viens de dire.

D'accord pour revenir au fil, moins pour subir les jugements à l'emporte pièce de personnes qui n'enseignent plus ou qui ne connaissent pas mes conditions de travail...

Guimauve a écrit:

Citation :

Lis les sites ou blogs consacrés aux liseuses et tu constateras.

Donc parce que les sites marchand utilisent ce terme donc la population aussi...

Pour revenir au sujet, les sites ou blogs consacrés aux liseuses que te recommandais ne sont pas des sites de vente, je le précise. Les plus informés sont Actualitté, eBouquin et La Feuille.

C'était ça le sujet ?

Les liseuses et le numérique ?

J'attend toujours la liste des éditeurs "de qualité" qui seraient comparables à celui que j'ai cité !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

C'était ça le sujet ? Les liseuses et le numérique ?

Bien oui, l'Édition avec un grand É et l'édition est numérique, de plus en plus. La publication aussi, pour faire la distinction.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

J'attend toujours la liste des éditeurs "de qualité" qui seraient comparables à celui que j'ai cité !

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. (Je n'ai pas eu le temps de faire la liste avec les liens vers leurs sites sous forme numérique pour la poster ici ; dans l'état actuel je l'ai dans un Moleskine… comme quoi le numérique facilite beaucoup la diffusion des informations.)

Giles a écrit:

François a écrit:

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Snob à un point que vous n'imaginez pas !

Excellente réponse de Jean-Pierre Poccioni. La meilleure possible à la question qui lui était posée, je crois.

Moi je vois ta remarque comme de la flagornerie, car « à un point que vous n'imaginez pas » suppose que l'interlocuteur n'a pas d'imagination. Bof. Passons.

Lorsqu'un membre d'un forum s'adresse publiquement à un autre membre en lui disant "Vous êtes irrémédiablement snob", ce qui constitue une remarque (pour ne pas dire une attaque) directe sur la personne et non sur ses idées, je pense que l'humour (et pourquoi pas un peu de flagornerie) est la seule bonne réaction possible.
Tu ne trouves pas ?

Le snobisme est-il un défaut ? Grave ?

N'est-il pas aussi une philosophie donc une idée ?

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

C'était ça le sujet ?

Les liseuses et le numérique ?

J'attend toujours la liste des éditeurs "de qualité" qui seraient comparables à celui que j'ai cité !

Tu as raison Jean-Pierre.

Il faut revenir au sujet de Jean-Pierre Poccioni où l'on se précipite pour parler surtout d'autre chose que du sujet lancé.

Je fais une demande ferme à ce sujet.

On peut parler de tout, mais de grâce CRÉEZ DES NOUVEAUX SUJETS plutôt que de contaminer un sujet existant avec des réflexions très intéressantes mais hors sujet.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

J'attend toujours la liste des éditeurs "de qualité" qui seraient comparables à celui que j'ai cité !

La plupart des éditeurs de ma liste, qui j'ai constituée au cours des années mais remonte à cinq ans (lorsque j'ai vendu ma librairie) soit n'existent plus, soit n'offrent pas de site Internet. À défaut voici le site du regroupement des éditeurs indépendants, qui me semblent pour la plupart faire du bon travail ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]). Le lien revoie au roman, mais il est facile de trouver les autres genres.

Comme le monde serait simple s'il suffisait d'être petit et indépendant pour être estimable et de qualité !

Combien de ces éditeurs indépendants sont de petits cénacles plus fermés que Gallimard à qui n'est pas du cercle ? Plus capables que Nil ou Fixo de s'incliner bien bas pour dix lignes d'un article dans la grande presse nationale ?
Sans parler de ceux qui éditent surtout...l'éditeur !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Combien de ces éditeurs indépendants sont de petits cénacles […]

Toute la « petite » édition française est formée de petits cénacles… ce qui convient très bien aux petits auteurs ; ainsi ils se savent entre eux et évitent des comparaisons avec les auteurs qui vendent… Quelle horreur !

Votre affirmation, simplificatrice au point de frôler la caricature, prouve qu'en effet vous vous êtes un peu trop éloigné du milieu.

Quant au concept de "petits auteurs" je suppose que vous voulez dire " de petit intérêt financier" Non ?

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Votre affirmation, simplificatrice au point de frôler la caricature, prouve qu'en effet vous vous êtes un peu trop éloigné du milieu.

Oui, et je ne m'en porte que mieux ! Aussi, j'ai noté qu'une affirmation qui vous déplaît est toujours simplificatrice, mais la qualifier ainsi ne la réfute aucunement.