Et si mille félins vrillés d'une faim souveraine et infinie dans un formidable rut d'esprit et de coeur se levaient de leurs savanes, énamourés de visages, d'essences d'êtres, d'intimités aux effluves pénétrantes, d'étoffes et de vêtements délicats, d'émotions juvéniles ou vieillissantes, et se mettaient en marche, soulevant la poussière des paysages qu'ils traverseraient, rugissant leur faim au delà de l'horizon, ne poursuivant plus de proies mais fécondant les êtres de ce monde arrêtés dans leur course contre la montre?
Les vainqueurs d'hier n'auraient alors plus de pouvoir et la course deviendrait une danse à ciel ouvert!
Voilà une phrase que je vais essayer de prononcer, avec ma voix, d'un seul souffle, ce soir, à la salle des fêtes de Mézos lors d'une "soirée poésie lecture de textes"... Dans le cadre de la semaine du Printemps des Poètes.
Sujet: Le grand rut 
