Quel est le dernier film que vous avez vu et apprécié ?

Je viens de voir Trente-huit témoins de Lucas Belvaux.

Un film prenant et intéressant sans pour autant être rebutant pour un public peu initié au cinéma d'auteur.

De bons acteurs dans l'ensemble( Yvan Atal un peu juste à mes yeux mais d'autres l'ont aimé...) et des images fortes* des manœuvres de navires et de conteneurs dans le port du Havre. Un joli choix du petit mais très pertinent cinéclub associatif que je fréquente.


* un film pour photographes mon cher Jipi !

A voir aussi sa trilogie, Un couple épatant, Cavale, Après la vie.

3 films avec les mêmes lieux, dans la même période de temps, avec les mêmes personnages.
L'idée des personnages secondaires qui deviennent principaux dans un autre film est intéressante...

Lucas Belvaux, un belge de grande qualité !

J'ai vu cette trilogie très intéressante notamment sur le plan de la construction.

I wish - Film japonais réalisé par Hirokazu Kore-eda - Très déçue. Le cinéma japonais est toujours très lent ("Air Doll" est un excellent exemple, du même réalisateur) mais il est emprunt de poésie. Ici, je n'ai pas retrouvé cette poésie qui m'avait émerveillée ("Poetry" film ici coréen mais qui porte bien son titre) dans d'autres films. Nous assistons à l'épopée de deux frères qui, séparés par la distance et la séparation de leurs parents, cherchent à se revoir pour réaliser "le miracle": la ligne de train qui va relier les deux villes est ouverte, et lorsque les deux trains se croisent, il suffit de faire un vœu pour qu'il se réalise. Cette épopée démarre au bout d'une heure, la première partie étant simplement descriptive. C'est très long, on se perd dans les personnages, dans les diverses familles. C'est mal ficelé. Pire à mon sens, la fin est mauvaise, elle aurait pu s’arrêter bien avant.

Citation :

I wish - Film japonais réalisé par Hirokazu Kore-eda - Très déçue.

Pas vu celui-ci mais Nobody knows m'avait subjugué... Lent aussi (141 minutes !) mais magnifique.

Je parlais pas de la durée du film. Je parlais surtout de la lenteur du récit, des descriptions, des réflexions etc Parfois cette lenteur est très belle et parfois très agaçante, ici c'était trop ennuyeux à mon goût. Je me suis même assoupie je crois, enfin la fin des partiels devait aussi être en partie responsable lol

Je regarderai Nobody knows, et t'as vu Air Doll alors, finalement ?

Marilou a écrit:

Je parlais pas de la durée du film. Je parlais surtout de la lenteur du récit, des descriptions, des réflexions etc Parfois cette lenteur est très belle et parfois très agaçante, ici c'était trop ennuyeux à mon goût. Je me suis même assoupie je crois, enfin la fin des partiels devait aussi être en partie responsable lol

Je regarderai Nobody knows, et t'as vu Air Doll alors, finalement ?

Non pas encore :-) mais je l'ai donc cela ne saurait tarder.
Je ne pensais pas à la longueur moi aussi mais au rythme, Nobody Knows c'est un peu pareil, il ne se passe pas grand chose et pourtant...

Guimauve a écrit:

Marilou a écrit:

Je parlais pas de la durée du film. Je parlais surtout de la lenteur du récit, des descriptions, des réflexions etc Parfois cette lenteur est très belle et parfois très agaçante, ici c'était trop ennuyeux à mon goût. Je me suis même assoupie je crois, enfin la fin des partiels devait aussi être en partie responsable lol

Je regarderai Nobody knows, et t'as vu Air Doll alors, finalement ?

Non pas encore :-) mais je l'ai donc cela ne saurait tarder.
Je ne pensais pas à la longueur moi aussi mais au rythme, Nobody Knows c'est un peu pareil, il ne se passe pas grand chose et pourtant...

Je confirme pour NOBODY KNOWS : ça mérite d'être vu, et pourtant dieu sait si généralement je n'aime pas les films lents et/ou longs.

J'ai vu hier soir Oslo 31 Août de Joachim Trier un film inspiré du Feu Follet de Drieu La Rochelle ( comme le film de Louis Malle mais ce n'est pas un remake)

Disons d'emblée que c'est le film qui m'a le plus touché et impressionné depuis longtemps.

Certes nous sortons épuisé par un implacable tragique qu'aucun "méchant" à fustiger ne peut alléger. Mais la formidable prestation de l'acteur principal, Anders Danielsen Lie, la tendresse et le désarroi mêlés qu'il exprime dans une narration où les inventions filmiques sont fréquentes et brillantes sans ostentation, font de ce film un très grand moment.

A voir d'urgence sauf si vous traversez une période de spleen...

Le temps de commander le DVD et j'ai vu hier soir le premier film de Joachim Trier, Nouvelle donne, avec le même formidable acteur principal, Anders Danielsen Lie.

Même plaisir de retrouver une voix singulière et forte, non seulement par les thèmes abordés mais par la facture. J'ai aimé aussi retrouver le rock à sa place comme le signe sensuel et vivant d'une rencontre des corps dans la fête et des aspirations ludiques d'une génération même si peut s'y mêler un zeste de revendication.

A noter une remarquable évocation des difficultés pratiques et surtout psychologiques de l'écrivain, en particulier à ses débuts mais pas seulement. Un être fragilisé par sa sensibilité et pour qui bien souvent l'enfer c'est les autres.

A ce sujet j'ai été troublé de retrouver beaucoup de réalités du monde littéraire que je connais alors que le film se passe à Oslo. Notre "quartier latin" serait-il moins singulier qu'on l'affirme ?

J'ai vu hier La Petite Venise de Andrea Segre.

Un beau film humaniste qui cerne avec finesse et sans manichéisme les problèmes sempiternels de l'immigration et du racisme qui en la matière n'est jamais loin au travers de la rencontre entre une jeune chinoise et un vieux pêcheur italien ( d'origine yougoslave...) . Une façon de créer une émotion intelligente, si on peut accepter l'expression.

De retour chez moi j'ai consulté quelques critiques, bonnes en général, mais fleuries d'erreurs comme celle du Point qui évoque "un visage insolite de Venise". Et pour cause puisque ce n'est pas Venise mais Chioggia !


NOte: Le titre original est : Io sono li qui peut se traduire par "Moi, je suis ici" ou "Je me nomme Li" ( LI étant le prénom de la jeune héroïne chinoise)

Rapidement, parce que le ciel bleu qui m'attend dehors ne m'incite pas à rester devant un écran, quelques films vus cet été qui ne m'ont pas laissé indifférent :

BEGINNERS de Mike Mills (2011)

NEVER LET ME GO de Mark Romanek (2010)

ANIMAL KINGDOM de David Michôd (2010)

VOUS ALLEZ RENCONTRER UN BEL ET SOMBRE INCONNU de Woody Allen (2010)

Avec une petite préférence pour le Woody Allen, évidemment… ;-)

Bullhead, de Michael R. Roskam.
Kill list de Ben Wheatley.

J'ai vu Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau.

Un film sympathique sans défaut majeur si ce n'est une vision un peu simplifiée du monde et des rapports humains ( pour la bonne cause!)

Des acteurs le plus souvent excellents mais une caméra très banale.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

J'ai vu Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau.

Un film sympathique sans défaut majeur si ce n'est une vision un peu simplifiée du monde et des rapports humains ( pour la bonne cause!)

Des acteurs le plus souvent excellents mais une caméra très banale.

Très bon film que ce Monsieur Lazhar. J'en avais fait la critique dans le forum si je ne me trompe.

Ce soir vision d'un film franco- belge à l'humour décalé : en noir et blanc !

AALTRA de Delépine et Kerven.

On se régale même si le rythme est inégal.

Deux à trois étoiles certainement.

Une belle découverte. Surréaliste. Je songeais parfois à mon maître théâtral : Ionesco !

THE COMPANY OF MEN, film américain de John Wells.

Vu en DVD


« Bobby Walker est l’incarnation même du rêve américain : il a un très bon job, une merveilleuse famille, et une Porsche toute neuve dans son garage. Mais lorsque la société qui l’emploie réduit ses effectifs, Bobby se retrouve au chômage, tout comme ses collègues Phil Woodward et Gene McClary. Les trois hommes sont alors confrontés à une profonde remise en cause de leur vie d’hommes, de maris et de pères de famille.
Bien loin de ses talents de cadre supérieur, Bobby se retrouve obligé d’accepter un emploi dans le bâtiment pour le compte de son beau-frère. Cette expérience va le pousser à découvrir qu’il y a peut-être plus important dans l’existence que de courir après la réussite… »


Une belle réussite que ce film, car il expose avec intelligence cette thématique qui m'est chère.
Un film que tous les cadres devraient également voir.

Jipi a écrit:

Ce soir vision d'un film franco- belge à l'humour décalé : en noir et blanc !

AALTRA de Delépine et Kerven.

On se régale même si le rythme est inégal.

Deux à trois étoiles certainement.

Une belle découverte. Surréaliste. Je songeais parfois à mon maître théâtral : Ionesco !

Je l'ai vu également. Complètement décalé en effet ! Et très belge aussi. Je me demande comment ce genre de film passe en France.

Il y a de très bon moments, notamment le drôlissime passage avec Benoît Poelvoorde dont on ne voit même pas le visage. Engager une vedette pour ne montrer que son postérieur, c'est ça l'humour belge !

Bien François !

Il me semble que tu découvres de bonnes choses à la télévision ! Ou tu as le feeling pour sélectionner la qualité.

Il y a une séquence terrible sur le plan de l'humour surréalistico-belge : celle du docteur testant la réflexivité des deux jambes de ses deux patients.

Énorme et elle restera gravée dans ma mémoire !!!

Vos propos donnent envie de voir ce film... qui ne semble pas franchir la frontière franco-belge !

Le scénario et la réalisation sont de Kervern et Delepine, je ne vois pas de patte spécifiquement Belge dans ce film, on y retrouve par contre l'humour noir Groland.
Le film ( sorti en 2004) n'a pas eu a franchir la frontière, et est loin d'être passé inaperçu. A noter la présence de l'excellent Noel Godin.

Au sujet du cinéma Belge, quelqu'un ici a-t-il vu Bullhead?

Bien entendu que j'ai vu, puisque j'ai écrit une longue critique sur ce film remarquable ! Le nom original est Rundskop.

Quant à Aaltra, le 1/3 des acteurs importants du film est belge sans compter l'humour que l'on retrouve dans de nombreux films belges pour le moment :

Jan Bucquoy
Alexandra Van der Vorst
Godin
Poelvoorde
Bouli Lanners
Vincent Patar
Robert Dehoux
Joel Robert
etc.

Vu au cinéma : A ROYAL AFFAIR

Excellent film danois.

J'ai vu Captive de Brillante Mendoza avec Isabelle Huppert.

Un film qui cherche le réalisme ( que je peine à juger n'ayant pas été otage!) dans un traitement du type reportage.

Une certaine volonté d'éviter le manichéisme et un jeu d'Isabelle Huppert assez efficace ( c'est à mon sens une grande actrice)

Mais au final il ne reste pas grand chose une fois qu'on est sorti de la salle. Bref, un film qui n'est en rien indispensable.