Christine Spengler

Passionnante exposition des photographies de Christine Spengler tant ses clichés de guerre que ses très intéressants montages sur des portraits. Une très grande leçon de photographie et une base de réflexion sur la création.
Au même endroit exposition des photos de Patrick Zachmann réalisées en chine. D'une grande force là aussi ! Il faut dire que cet endroit n'expose jamais de petites choses.

PARIS. Maison Européenne de la photographie jusqu'au 5 juin.

Etant encore assez inculte en matière de photographie je ne connaissais pas ces deux artistes mais j'ai été voir quelques-uns de leurs clichés sur internet et j'en ressors impressionné, pour ne pas dire "flashé"!

Merci pour ce partage, Jean-Pierre.

Photo-reporter ou photo-journalisme : ces expressions peuvent résumer le travail de ces deux photographes qui nous ont offert quelques beaux clichés sur la guerre, sur la Chine.

On est plus dans la photographie témoignage que dans la photographie artistique. Le but étant en grande partie de témoigner de... Mais faire du reportage n'empêche pas de réaliser de très bonnes photographie. Plusieurs grands photographes y sont d'ailleurs arrivés.

Personnellement je n'apprécie pas du tout, chez Christine Spengler, la partie créative autour des portraits. Enluminure assez kitsch.

Enfin, il faut relativiser, dans certains cas, l'apport de la Maison Européenne de la photographie qui nous a offert aussi de belles médiocrités (alors qu'à d'autres moments ce même Musée offre de la haute qualité). Nombreuses polémiques justifiées, à propos de ce Musée, autour de certains projets que l'on valide au nom d'une certaine notoriété en photographie ou même dans un autre art. Je me souviens du cas, il y a deux ou trois ans, d'un musicien, relativement connu, qui fait occasionnellement de la photographie et dont ce même musée a révélé des oeuvres photographiques dignes de basculer dans la poubelle. Sans compter que parfois ces musées de la photographie (comme celui de Charleroi d'ailleurs) ont l'art de faire connaître la vacuité artistique au nom d'un certain renom validé par le monde de la finance, de la politique et des marqueurs d'espace en art. Deux très bons bouquins viennent de sortir sur le sujet. Mais c'est un autre débat dont je parlerai éventuellement plus tard.

Merci pour ce partage, Jean-Pierre, et n'hésite pas à nous donner un lien vers l'une ou l'autre photographie que tu as appréciée.

Je ne suis pas expert dans la politique de la Maison de la photographie.

Par contre, je ne suis pas du tout d'accord avec ta vison du travail de Christine Spengler. D'une part ses photographie de guerres sont des oeuvres d'art à part entière et non de plats témoignages ( il suffit de les regarder ) et surtout, d'autre part, ses travaux autour des portraits confinent à mon sens au génie. Je n'ai que très rarement éprouvé devant un travail somme toute conceptuel cette impression que l'artiste avait touché juste et atteint le coeur de ce qui fait qu'une oeuvre est humaine et concerne l'humain.

Il y  a des images très belles en effet. Je n'ai pas dit le contraire ! J'ai d'ailleurs parlé de très bonnes photographies.

Pour l'autre partie je voyais notamment ceci  et  qui ne me convainc pas :

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Différence de sensibilité sur un point donné, cela arrive bien sûr...

A moins qu'il t'ait manqué d'être devant les photographies exposées et de voir comme chacune fait écho aux autres l'ensemble constituant une forme qui porte un sens en plus d'une esthétique impressionnante.

Tu as raison sur ce point Jean-Pierre.

Je dis toujours : « Rien ne vaut le tirage papier » que l'on peut découvrir dans la vraie vie ou rien ne vaut l'oeuvre découverte dans le réel. En plus tu sembles attirer notre attention sur un ensemble d' oeuvres qui ont des liens entre elles. Plus complexe que ce que l'on voit sur Internet !