Romans de J-P Poccioni : ses commentaires et vos questions !

Aucun probléme, je ne l'avais pas mal pris j'ai voulu expliqué le pourquoi du comment de mon choix...enfin vous êtes enseignant donc vous connaissez le stress qui découle des examens.
En tous cas merci pour vos encouragement, venant de vous ça me touche
:respect:
à bientôt

marie chevalier a écrit:

Vous y avez vu CA?????? de la perversité malsaine?????
L'avez-vous lu?
Quel esprit avez-vous pour voir de la perversité dans les romans de Poccioni?

Je ne viens plus ici depuis des mois mais quand je lis ce que vous écrivez Kurdy, je vous plains!

Sade et Brassens doivent être en enfer alors !!!!!!!!

Vous m'avez mal lu. J'ai dit que je connaissais des gens qui pourraient y voir une perversité malsaine. Ne pas accepter de comprendre cela, c'est ne pas accepter qu'il existe en ce bas monde différentes sensibilités. Personne n'est à plaindre, en tout cas moi je me porte très bien, rassurez-vous.

Mais soyons concret. Un homme qui se plait à donner sa femme en patûre à d'autres hommes - comme c'est le cas dans les deux romans précités - êtes-vous sûre, Marie Chevalier, que si peu de gens qualifieraient cela de "malsain" ou, disons au moins "légèrement pervers" ?

En posant cette question, je ne fais le procès de personne, alors ne faites pas le mien.

Même si j'estime que les romans de Jean-Pierre Poccioni n'entrent pas dans la catégorie précitée par Kurdy, je peux comprendre la pensée de Kurdy !
Je ne donnerai qu'un exemple avec LA REPRISE de ROBBE-GRILLET, un des mes maîtres en littérature. Autant j'estime que LA REPRISE est un de ses romans les plus brillants, autant un passage m'a empêché de le donner en lecture à mes étudiants. Lisez-le et vous partagerez, à mon sens, mon point de vue... Il faut respecter des sensibilités diverses et peut-être ne pas confondre perversion poussée et érotisme. Je défends ce dernier...

Le débat me semble mal engagé car mêlant deux domaines distincts.

Pour ce qui est du plan pédagogique, tout enseignant digne de ce nom pense ses choix en matière de textes et respecte les instructions officielles qui lui conseillent réserve et sagesse. Sont écartés tous les textes pouvant heurter des sensibilités non matures ou peu préparées que ce soit par des aspects sexuels, religieux, politiques ou violents.

Ceci étant dit, reste la littérature dont Robbe-Grillet fait partie me semble-t-il et cette littérature n'a que faire de la censure ! Que l'écrivain soit enseignant n'y change rien dans la mesure où il n'écrit pas es-qualité !

Si un lecteur est choqué par telle ou telle vision, action, théorie c'est son problème et il lui reste le droit entier de se détourner de l'auteur "coupable". Et encore une fois, je souligne le nombre considérable d'auteurs dont se privera un tel lecteur.

Monsieur Poccioni, je suis entièrement d'accord avec vous.

Il n'y avait pas la moindre intention dans censure de mon intervention. Je voulais juste vous faire savoir que des lecteurs, peut-être plus nombreux que vous ne le pensez, risquent de "se détourner", comme vous dites, de vos livres à cause de cet aspect.

Considérer ces lecteurs comme moins valables que d'autres serait aussi bête que de chercher à vous justifier.

J'ai lu 2 de vos livres, je vous donne un avis, je pose une question.

Auriez-vous préféré le silence?

Je ne souhaite certainement pas le silence!

Mais puisque vous vous exprimez, souffrez qu'on vous réponde et répondez... aux réponses !

Par exemple, que dites-vous de la censure ? Acceptez-vous qu'on édite Bataille, Sade, Mandiargue, Miller et des milliers d'autres ?

Réclamez-vous un classement X des livres ?

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Je ne souhaite certainement pas le silence!

C'est bien ce qu'il m'avait semblé.

Mais puisque vous vous exprimez, souffrez qu'on vous réponde et répondez... aux réponses !

C'est ce que je m'efforce de faire.

Par exemple, que dites-vous de la censure ? Acceptez-vous qu'on édite Bataille, Sade, Mandiargue, Miller et des milliers d'autres ?

Bien sûr que j'accepte! je suis contre toute forme de censure.

Réclamez-vous un classement X des livres ?

Sûrement pas.

En résumé, ce n'est pas parce que je vous signale qu'un aspect de vos romans risque de vous couper de lecteurs potentiels que je suis adepte de la censure. Vous pensez sans doute que je suis un ultra puritain. Eh bien non, pas du tout.

Ne peut-on être ouvert d'esprit et trouver néanmoins que demander à sa femme de remonter sa jupe pour exciter les autres hommes, ou la pousser à coucher avec un autre homme, n'est pas très "sain" ?

Kurdy,

Voyez-vous, ce qui nous sépare et radicalement je crois, c'est que moi je cherche dans ma littérature ce qui constitue l'homme, ce qui est apte à construire sa vie et son bonheur. Je me pose des questions, multiples, diverses et sans tabou. Je vois les névroses et je gratte autour pour comprendre.

Vous, vous savez !
Vous véhiculez une définition de ce qui est normal, de ce qui est sain, de ce qui est bien. J'imagine que vous n'avez pas lu Foucault et que si vous le lisiez vous le trouveriez " peu sain"

Il faut dire qu'en plus de ses théories il était homosexuel !

Ceci dit, vous seriez aimable de considérer que vous regardez mon travail d'écrivain sous un angle unique ce qu'aucun critique aussi bien pensant soit-il n'a défendu. Car, contrairement à ce que vous semblez croire, les bien pensants me lisent et m'apprécient...

Il serait donc bon de passer à autre chose d'autant qu'un forum n'est pas fait pour les dialogues ( observez comme notre discussion intéresse peu ) et encore moins pour les monologues.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Je me pose des questions, multiples, diverses et sans tabou. Je vois les névroses et je gratte autour pour comprendre.

C'est bien comme ça que je vois tes romans, Jean-Pierre, et c'est une des raisons pour lesquelles je les apprécie !

Mais je suis étonné de lire que la remarque de Kurdy est "unique" car elle me semblait assez prévisible.

A partir du moment où tu abordes des sujets d'ordre moral et sexuel, même si ton intention est tout à fait "saine" (ce dont je ne doute pas un seul instant), ne trouves-tu pas inévitable de susciter des réactions en sens divers?

Le contraire serait d'ailleurs bien inquiétant. Quoi de pire que la pensée unique?

Tout ça pour dire que j'ai trouvé ce dialogue assez intéressant.

Contresens, cher John!

Je n'ai pas dit que la remarque de Kurdy est unique ( elle est même assez banale) c'est l'angle sous lequel il commente la Maison du Faune qui l'est et de ce fait cette analyse du libertinage est absurde. Comme si cette notion était univoque tant chez Casanova que chez Miller !

Quant à suciter des réactions certes, mais il faut aussi que le débat avance si on veut en faire quelque chose. C'est pourquoi j'ai fait remarquer qu'il me semble nécessaire de répondre aux réponses et non pas rester sur la réflexion de départ toujours répétée !

Chers membres de Passion des mots, un article de Pol Vandrome dans le dernier Valeurs Actuelles :



Un garçon en ville

de Jean-Pierre Poccioni



Avec la Maison du faune, où il expérimentait plusieurs techniques romanesques, Jean-Pierre Poccioni avait donné quelques-unes de ces promesses garantes d’un avenir d’écrivain. Il les tient, en éprouvant avec une maîtrise accrue d’au­tres techniques plus hardies encore, dans une fiction au nihilisme rampant et désemparé, Un garçon en ville. Un livre court, une petite centaine de pages à peine, mais résolument d’avant-garde qui, entre paranoïa et onirisme, réduit le récit à une obsession de nostalgie rageuse. C’est quelque chose comme la déambulation de détresse d’un jeune homme fraternel, qui s’efforce en vain de s’intégrer dans une ville hostile et déshumanisée, une sorte de fable sur la modernité grégaire qui interdit au “je” personnel de s’épanouir au sein d’un “nous” collectif. Le tout restitué par une langue à la force orageuse, sèche, tranchante, d’une précision quasi clinique, et illustré par cette maxime de manifeste : « Les romans sont le plus souvent les tombeaux de nos illusions. » P. V.

Le Rocher, 90 pages, 13 €.

Citation :

Un garçon en ville

de Jean-Pierre Poccioni

Avec la Maison du faune, où il expérimentait plusieurs techniques romanesques, Jean-Pierre Poccioni avait donné quelques-unes de ces promesses garantes d’un avenir d’écrivain. Il les tient, en éprouvant avec une maîtrise accrue d’au­tres techniques plus hardies encore, dans une fiction au nihilisme rampant et désemparé, Un garçon en ville. Un livre court, une petite centaine de pages à peine, mais résolument d’avant-garde qui, entre paranoïa et onirisme, réduit le récit à une obsession de nostalgie rageuse. C’est quelque chose comme la déambulation de détresse d’un jeune homme fraternel, qui s’efforce en vain de s’intégrer dans une ville hostile et déshumanisée, une sorte de fable sur la modernité grégaire qui interdit au “je” personnel de s’épanouir au sein d’un “nous” collectif. Le tout restitué par une langue à la force orageuse, sèche, tranchante, d’une précision quasi clinique, et illustré par cette maxime de manifeste : « Les romans sont le plus souvent les tombeaux de nos illusions. » P. V.

Cette excellente critique est tout à fait méritée !

En surfant un peu, j'ai découvert deux autres critiques, différentes mais tout aussi élogieuses, du roman "Un garçon en ville".

Voici les liens:

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

J'apprécie votre réflexion à la fois honnête, lucide et pleine d'ouverture Kurdy !

Je suis heureux de lire ces nouvelles critiques très positives et méritées du dernier roman de Jean-Pierre Poccioni !

En effet, Jipi, même si Kurdy digère mal "mes" écarts moraux il reste cordial et intelligent ce qui ne gâte rien ! C'est bien de l'observer comme j'observe au passage comme tu es vigilant ( et quelque peu méfiant, allez savoir avec ce Jean-Pierre Poccioni !

Merci à John qui me signale un article de Cérésa pour Figaro Madame. J'étais au courant ( Le Rocher emploi des attachés de presse.) mais il est toujours agréable à l'auteur de savoir qu'on s'intéresse à son travail.

Je prépare deux émissions de radio importantes aussi comprendrez-vous ( n'est-ce pas Kurdy?) que je sois un peu moins diligent dans mes réponses.

Bonsoir à tous qui m'êtes fort sympathiques ( Si, si même Kurdy et ses insinuations douces-acides !)

Je ne vous trouve pas antipathique non plus, monsieur Poccioni.

Jeudi 29 mai 2008, Philippe Vanini invite Jean-Pierre Poccioni dans le cadre de son émission " Les jeudis littéraires" sur Radio Aligre.

A écouter en direct pour Paris et la région parisienne et en différé sur le site de Radio Aligre ensuite...

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Jeudi 29 mai 2008, Philippe Vanini invite Jean-Pierre Poccioni dans le cadre de son émission " Les jeudis littéraires" sur Radio Aligre.

A écouter en direct pour Paris et la région parisienne et en différé sur le site de Radio Aligre ensuite...

Vous êtes briefé, avant de passer à l'antenne? Vous indique-t-on préalablement la ligne qui sera suivie durant l'entretien?

Kurdy, Je ne viens plus depuis des mois sur ce forum et n'y suis revenue que pour parler du livre de Jean-Pierre Poccioni

Donc ne vous faites pas de soucis, vous ne m'y rencontrerez plus à mois que Jean-Pierre ne sorte un autre livre (ce que je lui souhaite!)

Je salue au passage John et Gosayn fidèles médiateurs dans des échanges parfois difficiles.
Il n'est pas simple d'être spontané, on froisse, on vexe ! eh oui! le monde est ainsi.

ps: je ne jugeais pas l'homme mais l'interprétation de cet homme sur un sujet précis cela devait être dit.

Radio Aligre est de toute évidence un lieu de grande liberté et de respect des autres, créateurs, éditeurs ou libraires invités.

Donc briefé, non,trois fois non ! Ni par la station ou M. Vanini lui-même, ni par ma maison d'édition qui me fait confiance en la matière.

Quant à une ligne directrice de l'entretien, quoi d'autre que mes livres, mon travail d'écrivain et mes buts de créateur ?

D'accord.

Je pensais qu'il y avait un entretien préalable, afin que vous puissiez préparer, vous et le journaliste, un plan de discussion.

Cette idée d'un entretien préalable est tout à fait pertinente et se pratique dans beaucoup de radios.

Mais je crois savoir que les journalistes qui font Radio Aligre recherchent une certaine absence de formalisme que l'on ressent nettement à l'écoute.

Cela dit, on peut rencontrer le journaliste avant l'émission et rien n'empêche de bavarder...

Pour ceux qui sont intéressés, l'émission d'Aligre FM " Les jeudis littéraires" ( émission du 29 mai) où j'ai été invité, est en ligne sur le site d'Aligre FM.

Certains y trouveront peut-être quelques réponses aux questions qu'ils se posent...


Bonne écoute

Très intéressant !