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| Empreinte des Mots : La Mortelle saga des excréments… | |
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Constance d'Epannes Membre
Nombre de messages : 96 Age : 80 Localisation : Hérault Date d'inscription : 27/04/2008
| Sujet: Empreinte des Mots : La Mortelle saga des excréments… 26/6/2008, 18:44 | |
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Encaissées dans le vécu de l’enfance je crois les servitudes liées à l’apparence du corps sans grand rapport avec son enveloppe…
Et pour comprendre ce qui suit, il est indispensable de lire le texte de Gosayn dans les « Écrits de nos membres » à la ligne Les aventures de Gosayn. En repassant sur l’une des répliques de départ de sa première Nouvelle : « nos excréments fourniraient une semaine d’éléments nutritifs à une famille d’indigents », je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la série d’émissions passée sur Arte au début du mois et titrait « La fabuleuse histoire des excréments ».
Culotté ce projet qui mettait le nez au dessus de ce que nous n’avons pas la hardiesse de surveiller. Chez Arte l’affaire débutait par un intervenant de 70 ans qui fit le siège de son trône pendant six mois de son existence, jusqu’à une rétrospective pour le moins décapante des pots, toutes chambres confondues. Mais avant tout, on y voyait une « invention » proprement renversante : des steaks d’excrétions. Au dire de l’inventeur fou, cette « nourriture » pourrait tout bonnement vidanger la faim sur terre si l’on arrivait à s’extraire des tabous. Nous ferons un raccourci de bonne logique, pour se souvenir que de toutes façons ne nous traumatise plus réellement d’avaler de la merde. Alors tout est possible.
Au nom de ce que beaucoup nomment un dictat, trop en vogue pour que j’y crois un seul instant, à mes yeux la quête esthète étant beaucoup plus alambiquée, Gosayn souligne celles qui explosent de graisse jusqu’à l’obscénité et se font tendre les chairs, alors que la moitié du monde agonise. Il a raison de passer par madame Bebop pour nous rappeler cette anomalie infernale de l'indifférence. Dont tout le monde se tamponne, comment le nier. Et en développement il traite à sa façon les "victimes de la mode". Mais puisqu’il se penche sur les chairs "damnées " et voit la Bebop orgueilleuse, que n’a-t-il été plus loin dans la damnation et dans la notre. Dans le souffle de son texte bien senti, mais prudent, je vois des excroissances à faire. Peut-être sont-elles en train de boursoufler actuellement. Je voyais plus de cruauté à indiquer pour ce qu’elle s’inflige, pour ce qu’elle inflige à autrui, et d’autres claustrations à comprendre.
Je songe à la « Grande Bouffe », où Ferreri nous mis le nez dedans. Ce qui ne changeât rien du reste, mais c’était dit, révélateur. Nous l’Humanité, drapés dans nos certitudes, dans notre superbe et notre dignité, voici que, d'un coup, on nous le disait, en panoramique. Nous étions ainsi et l’avions entendu. Et je trouverais intéressant à présent, avec Gosayn aussi, si ça lui chante, de réfléchir ensemble, aux racines profondes de notre funeste désinvolture...
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| | | Gosayn Membre
Nombre de messages : 1030 Date d'inscription : 26/04/2006
| Sujet: Re: Empreinte des Mots : La Mortelle saga des excréments… 26/6/2008, 19:34 | |
| Alors...
Concernant les excrétions, quelles qu'elles soient, je souscris totalement au tabou. C'est d'ailleurs ce que je trouve drôle: un goujat parlant caca devant ces demoiselles et, odieux à l'extrême, proposant de le faire manger aux plus démunis.
Le texte, comme j'en ai déjà discuté avec Jean-Pierre Poccioni, ne visait pas "les victimes de la mode". Il s'en moque, certes, mais gentiment, tout en pointant du doigt ceux qui profitent de ces faiblesses, frustrations. D'où mon manque de cruauté.
C'est aussi ma vision des déséquilibres mondiaux. Malthus dit "Au grand banquet de la vie, il n'y aura pas de place pour tout le monde", Gosayn répond: "Un homme nourri en vaut deux."
Je ne pense pas que nous autres, simples mortels de faible ou moyenne condition sociale soyons désinvoltes. Seulement impuissants. Je ne crois pas en ces phrases "nous pouvons changer le monde". D'autres, une minorité, le peuvent. Mais pourquoi le feraient-ils?
Quand à cet "inventeur fou", sa proposition est forcément une provocation... | |
| | | Constance d'Epannes Membre
Nombre de messages : 96 Age : 80 Localisation : Hérault Date d'inscription : 27/04/2008
| Sujet: Re: Empreinte des Mots : La Mortelle saga des excréments… 27/6/2008, 09:54 | |
| - Gosayn a écrit:
- Alors...
Concernant les excrétions, quelles qu'elles soient, je souscris totalement au tabou. C'est d'ailleurs ce que je trouve drôle: un goujat parlant caca devant ces demoiselles et, odieux à l'extrême, proposant de le faire manger aux plus démunis. Le texte, comme j'en ai déjà discuté avec Jean-Pierre Poccioni, ne visait pas "les victimes de la mode". Il s'en moque, certes, mais gentiment, tout en pointant du doigt ceux qui profitent de ces faiblesses, frustrations. D'où mon manque de cruauté. C'est aussi ma vision des déséquilibres mondiaux. Malthus dit "Au grand banquet de la vie, il n'y aura pas de place pour tout le monde", Gosayn répond: "Un homme nourri en vaut deux." Je ne pense pas que nous autres, simples mortels de faible ou moyenne condition sociale soyons désinvoltes. Seulement impuissants. Je ne crois pas en ces phrases "nous pouvons changer le monde". D'autres, une minorité, le peuvent. Mais pourquoi le feraient-ils? Quand à cet "inventeur fou", sa proposition est forcément une provocation... Je vais m'informer plus Gosayn sur cette invention insensée, provocation, c'est ce qu'en premier lieu j'ai cru également, j'aimerais que vous avez raison. Mais je ne mettrais pas ma main à couper que ce fut uniquement pour provoquer, car je crois qu'il y a comme un projet dans l'air. Suite ici et à suivre. J'espère que je me suis trompée.
L'impertinence comme soin d'urgence à l'obscénité, désinvolture oui et elle est vitale. Quand elle côtoie les rugosités et les profondeurs, elle en a d'autant plus de consistance je trouve. Quand à modifier le monde je ne peux qu'être d'accord avec vous d'évidence, mon propos n'est pas du tout de cet ordre. Il est question pour moi de s'interroger sur les racines de notre détachement et sur ce qui provoque l'impassibilité. Une peur irraisonnée, peut-être pas si déraisonnable ? Cette frayeur là, serait-ce plus l’angoisse de se retrouver face à soi même ou plus la difficulté de résoudre ses propres combats avant de penser à ceux des autres ou est-ce l'incapacité d’être en harmonie avec son moi intérieur ou plus encore la crainte du reflet d’autrui et la peur de l’autre.
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| | | Constance d'Epannes Membre
Nombre de messages : 96 Age : 80 Localisation : Hérault Date d'inscription : 27/04/2008
| Sujet: Pour Gosayn suite, de quoi nourrir nos désillusions... 27/6/2008, 17:06 | |
| Pour Gosayn et différents humanoïdes...
Je ne me débarrasse jamais de mes vilaines habitudes journalistiques de recouper les pistes plusieurs fois. Voici donc, en plus de l'info à repiquer sur le site d'ARTE, ce qui a été posté ce 3 juin 2008, simultanément par le Groupe de réflexion [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et sur le site du Nouvel Observateur, entre autres. Ceci afin de faire une suite sérieuse à mon information d’hier sur notre nourriture de demain :[ size=18]"En France on ne sait plus que faire des excréments humains, surtout en région parisienne. Pour le bitume on n'en veut plus, trop poreux, pour faire des tapis et des briques, non plus, trop fragile, alors comme le Japon la France se lance dans le steak issu d'excréments humains : un panel de consommateurs a goûté et trouvé cela bon et très proche du goût du bœuf. Le japonais ça y est c'est commercialisable : entre deux feuilles de salade et deux tranches de pain brioché, le fameux steak. Au Japon, où l'on n'arrête pas le progrès, il sera bientôt possible de manger deux fois le même steak. Un laboratoire d'Okayama a mis au point un procédé de recyclage des eaux d'égouts qui permet d'extraire les protéines des excréments. Mélangées avec du soja et quelques additifs, elles fournissent une denrée qui a l'aspect de la viande de bœuf, sinon sa saveur. Selon Mitsuyuki Ikeda, l'un des chercheurs à qui l'on doit cette innovation gastronomique, l'objectif du projet est avant tout didactique : <Nous voulions montrer que ce qui sort du corps peut être recyclé pour retourner dans le corps> Ikeda reconnaît toutefois que la commercialisation d'un hamburger sorti des égouts pose un <léger problème d'image>.[/size] | |
| | | Gosayn Membre
Nombre de messages : 1030 Date d'inscription : 26/04/2006
| Sujet: Re: Empreinte des Mots : La Mortelle saga des excréments… 27/6/2008, 17:24 | |
| Il y aura sûrement un marché au Japon. La provocation n'est pas dans la conception de tels aliments, mais dans l'affirmation qu'ils sont la parade aux famines, organisées et entretenues, rappelons-le. | |
| | | Constance d'Epannes Membre
Nombre de messages : 96 Age : 80 Localisation : Hérault Date d'inscription : 27/04/2008
| Sujet: Re: Empreinte des Mots : La Mortelle saga des excréments… 28/6/2008, 16:54 | |
| Oui, c’est pensé pour, il y aura un marché au Japon, disent-ils
Que les famines soient organisées et entretenues, vous faites très bien de le rappeler Gosayn.
Lorsque vous parliez de provocation, je pensais à la provocation induite pour donner à méditer. Cette provocation-ci va pousser à l’extrême jusqu’à la concrétisation de la menace. Je ne suis pas convaincue qu’il s’agisse exactement de provocation, dans l’affirmation que ces « Aliments » seraient la parade aux famines. Au dessus de la provocation, c’est de la manipulation pure et simple, du conditionnement de masse. Comme Hitler saura exploiter le désespoir du peuple allemand et de ses plus de 6 millions de chômeurs affamés pour accéder au pouvoir absolu en 1933. | |
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| Sujet: Re: Empreinte des Mots : La Mortelle saga des excréments… | |
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