Pour moi voici ce que cela a donné:
S'élançant, se débattant dans le vide, utilisant la plume comme un oiseau ses ailes... il tombe de l'arbre au travers de feuilles, de lettres cachetées. Il virevolte et n'achève sa danse aérienne qu'au bout du tourbillon des spirales de son carnet d'écolier, mouillé par sa pluie. Seul l'amour calmera sa colère. Qui l'a frappé en vol de sa vitesse vertigineuse, aussi lourde qu'un tonnerre.
Dans ses yeux je me perçois encore au travers d'un brouillard. Tous ces rêves, ces désirs enfouis comme en-dessous de montagnes. Car il se protège et met des barrières dans tout, entre lui et lui, lui et le monde, comme un ours ou un enfant sauvage. Attendant l'onde inespérée qui érodera ces roches, cette muraille. C'est la musique qui exprime son âme, c'est la brise qui l'éveille. Qui brise son monde minéral et entrouvre un instant cette indicible clarté. La douce mélodie, la clé de son monde et de son utopie. Repliés comme des roses closes, comme un animal effaré. Seules les notes et la plume expriment la force des mots muets, fragiles et candides comme la neige. Ce vent joyeux qui l'épanouit, ce souffle soyeux qui le ramènera à la déesse Vie.