Quel est le dernier film que vous avez vu et apprécié ?

Autrement dit, mon idée qu'il existe une spécifié de Lolita, justement parce que nous sommes confrontés à une image fondamentale et pour cela devenue mythique, est une idée fausse ou sans intérêt.

Eh bien n'en parlons plus !

Je me relis... non, il ne me semble pas avoir écrit cela...

Comme il vous plait

Un livre médiocre peut-il faire un grand film ?
Un grand livre peut-il faire un film médiocre ?

Je loue Nabokov *et* Kubrick qui sont deux auteurs, c'était simplement mon propos.

C'était votre propos mais pas le mien! Dialoguer n'est-ce pas réagir aux propos des autres, les critiquer ou pas, en relever telle ou telle faiblesse plutôt que dire : moi j'ai envie de parler d'autre chose, un autre propos ( sur le même thème tout de même !) m'intéresse...

Ensuite on peut rebondir, digresser, il existe même de petits vocables pratiques qui signalent à l'interlocuteur qu'on fait un saut de côté ou bien qu'on souhaite passer à autre chose.

Mais peut-être ces conventions de la conversation civile sont-elles "hors de propos" sur un forum ?

On peut ainsi aligner des milliers de paroles qui même justes ou intéressantes seront vaines.

Citation :

C'était votre propos mais pas le mien! Dialoguer n'est-ce pas réagir aux propos des autres, les critiquer ou pas, en relever telle ou telle faiblesse plutôt que dire : moi j'ai envie de parler d'autre chose, un autre propos ( sur le même thème tout de même !) m'intéresse...

Ensuite on peut rebondir, digresser, il existe même de petits vocables pratiques qui signalent à l'interlocuteur qu'on fait un saut de côté ou bien qu'on souhaite passer à autre chose.

Citation :

Eh bien n'en parlons plus !

Un concept intéressant de la di-scussion

Citation :

On peut ainsi aligner des milliers de paroles qui même justes ou intéressantes seront vaines.

Pas les vôtres

J'ai aimé Une séparation d'Asghar Farhadi, un film fort, nuancé, humain qui touche juste et dont le succès me semble amplement mérité. Les acteurs y sont tous formidables .

J'ai vu hier "2 DAYS IN PARIS" de Julie Delpy.

Ce film sorti en 2007 est passé sur ARTE il y a quelques temps. Je l'avais enregistré et j'ai bien fait car c'est un film fort plaisant avec des acteurs drôles et attachants.

Le style de Julie Delpy n'est pas sans rappeler celui de Woody Allen.

Melancholia - Lars Von Trier

Un très bon film selon moi dont les premières minutes rappellent un certain Tree of Life. On s'aperçoit bien vite qu'il n'y a finalement aucune comparaison à faire...

Ce film est la mise en parallèle de deux sœurs, aux destins bien différents. La première partie est étouffante, intrusive, bruyante, longue. La réception de mariage grandiloquente semble nous montrer que nos vies sont superficielles alors que bientôt la Terre disparait. Cependant c'est une morale un peu facile, un peu trop "plaquée". La seconde partie accélère le rythme et se concentre sur la catastrophe. J'ai largement préféré celle ci où l'angoisse est omniprésente. Il est intéressant d'observer comment chaque personnage la gère. L'ultime scène est sublime... Il est évident que nous ressortons de la salle tourneboulés.

Merci Marilou pour cette réflexion intéressante que vous auriez pu placer dans mon topic consacré à l'analyse des films puisque vous parlez du dernier film de Lars Von Tiers !

J'aime ce contraste que vous établissez entre la vie superficielle que les gens peuvent mener et la catastrophe qui est imminente.

Personnellement je ne pense pas voir une morale plaquée : je pense qu'une des forces du film est de suggérer sans démontrer.

Ou de montrer sans analyser...

Jipi a écrit:

Merci Marilou pour cette réflexion intéressante que vous auriez pu placer dans mon topic consacré à l'analyse des films puisque vous parlez du dernier film de Lars Von Tiers !

J'aime ce contraste que vous établissez entre la vie superficielle que les gens peuvent mener et la catastrophe qui est imminente.

Personnellement je ne pense pas voir une morale plaquée : je pense qu'une des forces du film est de suggérer sans démontrer.

Ou de montrer sans analyser...

Morale, peut-être que le mot est fort. Mais 'on' essaye tout de même par tous les moyens de nous montrer que la famille qui se veut unie ne l'est pas du tout. Il y a en vérité de sérieux problèmes familiaux et l'argent fait loi.

D'accord avec votre analyse !

Une séparation - Asghar Farhadi

Film iranien mettant en scène une confrontation entre deux milieux sociaux différents. D'une part, nous assistons à l'émancipation de la femme, Simin, dans un décor urbain plutôt coquet, à l'amour d'un fils, Nader, pour son père malade ainsi qu'à l'éducation d'une jeune fille en quête de savoir. D'autre part, nous faisons face à une famille pauvre dont la religion guide chaque acte et chaque décision avec un père de famille qui semble violent et exigeant envers sa femme, Razieh.

Alors qu'elle est enceinte et sans l'avis de son mari, Razieh se fait embaucher par Nader pour s'occuper du vieil homme malade. Un jour elle va commettre un acte que le spectateur est incapable de juger. Tous les personnages ont droit à la parole, à leur défense. Le film est ainsi construit, nous ne pouvons prendre position ni pour l'une des familles ni pour l'autre. Réflexion sur la condition de la femme, le carcan religieux, le rôle de l'éducation... Bref, une leçon d'humanité sans laisser place au jugement.

Seule une chose me dérange: la rupture du pacte avec le spectateur (je crois qu'on peut parler de rupture de pacte ici) puisqu'alors que nous sommes censés connaitre tous les faits et que nous sommes tiraillés entre ces deux familles, on apprend un évènement à 1/4 d'heure de la fin, ce qui clôt un peu le chapitre pour le spectateur... Edit: Après réflexion, il y avait des indices dans le film mais bon...

A noter que le titre original est "La Séparation de Nader et Simin".

Marilou,

Ne pensez-vous pas que si le réalisateur nous disait ce que l'on découvre tardivement l'équilibre du film serait impossible dés le départ? Et c'est bien l'équilibre qui fait la valeur du propos.

Une remarque : le personnage de la femme et son vrai faux départ me semble un détail plus discutable du scénario d'un film qui pour l'ensemble m'a charmé par son naturel et son humanité.

Hum... Oui, on aurait pensé qu'elle ment et point barre. On aurait pris pitié également. Je retire donc ce que j'ai dit.

Quant à Simin, elle ne part pas parce-qu'elle ne peut emmener sa fille. Elle incarne l'émancipation de la femme, la pensée libre, son personnage a plutôt une valeur politique puisqu'elle remet en cause certaines choses... Qu'est-ce qui vous semble discutable ?

Qu'il y ait chez cette femme un aspect émancipation féminine sans doute, encore qu'il faille y voir surtout un phénomène de classe. Elle n'est pas du tout plus émancipée que les femmes de sa culture et de sa condition sociale. Mais dans le récit c'est surtout une amoureuse qui souffre de ne plus être aimée. Son "départ" n'est pas un acte de liberté mais une tentative désespérée pour éprouver son mari et tenter de faire resurgir ce qui n'est plus. Quant à savoir pourquoi son mari ne l'aime plus, c'est peut-être aussi mystérieux que dans la vie réelle! C'est ainsi...

Ce que je trouve discutable c'est justement ce thème de la séparation ( genèse, cause, etc.) qui semble bien secondaire par rapport au sujet central. Si cette femme avait dû s'absenter pour des raisons médicales ou professionnelles le coeur du film aurait tout aussi bien fonctionné. Le fond du film c'est le choc des classes pas le choc des sexes.

En fait, le titre, peu opportun, fabrique cette confusion.

Au passage j'ai oublié d'évoquer le merveilleux personnage de la jeune fille ( ou petite fille puisqu'il semble qu'elle soit plus jeune qu'elle ne semble) Une formidable réussite de l'actrice et du réalisateur qui vaut à elle seule d'aller voir le film.

Comme souvent, le titre est le fait des distributeurs.

Le titre original est Jodaeiye Nader az Simin, quelqu'un peut-il nous éclairer ?

Guimauve a écrit:

Comme souvent, le titre est le fait des distributeurs.

Le titre original est Jodaeiye Nader az Simin, quelqu'un peut-il nous éclairer ?

J'avais fait une remarque à ce propos qui me semblait intéressante: A noter que le titre original est "La Séparation de Nader et Simin".

Je l'ai lu sur la critique de télérama [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

On lit dans l'article de Télérama:

"La Séparation de Nader et Simin, dit le titre original en farsi. Le titre français vise plus large : s'il y a séparation, c'est bien entre les membres d'un même corps social en crise."

La Rupture aurait été encore plus clair, car c'est bien de choc de classes dont il est question ici.

Cela dit le journaliste de Télérama pense aussi que Simin veut partir, ce qui est à mon sens contredit par bien des scènes du film. Celui qui casse le couple et rompt le contrat c'est Nader et c'est autrement plus complexe et intéressant !

Vu L'homme qui voulait vire sa vie adapté d'un roman de Douglas Kennedy. C'est capilotracté, on s'ennuie à voir avec quelle énergie R.Duris tente de faire partager les affres de son personnage sans parler d'une fin ridicule...

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Vu les Femmes du sixième étage, un petit bijou de légèreté... Alors bien sûr, il ne rentrera pas dans la case chef d'oeuvre pour beaucoup, mais l'on passe un très bon moment en suivant la renaissance tatiesque dans la France gaulliste et engoncée du personnage joué par un bon Luchini entouré d'actrices épatantes... Et puis les échos avec notre société de 2011 ne manque pas de sel... On n'est pas loin du "bruit et des odeurs"... Une comédie sociale en forme de fable rafraîchissante.

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Enfin vu Canine du grec Yorgos Lanthimos, un objet filmique non identifié qui surprend et crée le malaise. Cela se rapproche de Haneke pour le côté clinique et froid, le peu de mouvement de caméra, beaucoup de plans fixes où souvent les personnages sont décadrés, une importance singulière du hors champ, des dialogues à la Tardieu dans un mot pour un autre, bref très vénéneux et déstabilisant, glacial voir effroyable par moment, assurément étouffant.

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Canine ! Quelle claque !!! L'un des meilleurs films que j'ai vus l'an passé ! J'avais aussi observé la ressemblance avec le cinéma d'Haneke, réalisateur qui m'épate.

Prochainement, j'irai bien voir La guerre est déclarée et Les bien aimés.

J'ai vu Habemus Papam dont je suis sorti bouleversé.

C'est un chef d'oeuvre et je voulais en dire un mot ici et puis j'ai préféré m'abstenir !

Ceci est un petit jeu énigmatique dont je guette la solution. Mais attention il faut obligatoirement avoir vu le film et posséder une culture littéraire minimale

Je compte le voir aussi Jean-Pierre !

Bien entendu que tu peux en parler et je dirais même que je le souhaite !

Il figure aussi dans ma liste étoilée comme tu as pu le constater.

Habemus Papam:Peut-on être Pape ?

Qu’on ne se méprenne pas, sans vouloir revenir sur une récente discussion, Habemus Papam n’est pas un film populaire.
Ses objectifs, sa philosophie et surtout son langage s’y opposent.
En effet, si l’humour y a ses droits, ne serait-ce que pour apporter l’indispensable détente sans laquelle nous sortirions épuisés, c’est un humour si décalé que le public des habituelles rigolades à la française, genre film « franco-nordique » n’y retrouvera pas ses repères. De même aucune caricature, pas de sexe, pas de violence gratuite, aucun effet spécial.
Mais surtout le sujet en est par nature austère, puisqu’il est question de savoir si un homme, fut-il cardinal et fort expérimenté par une très longue vie, peut prétendre guider, du plus haut, ses ouailles catholiques dans les errances et chaos du monde actuel.

Peut-on être Pape ? Là est la question !
Et non comme l’on dit bien des critiques : Puis-je être Pape ?

Moretti dont la caméra s’affine à chaque film, dont aucun plan n’est simplement ordinaire (ce qui fait LE cinéma) nous emporte dans une narration dont la caractéristique assez nouvelle est qu’elle déborde, ici et souvent, sur le métaphorique voire l’onirique. Donc, aussi cultivé soit-il, le spectateur doit parfois lâcher ses prétentions à tout dominer et se laisser emporter comme on doit le faire dans les créations felliniennes...
Enfin il faut noter que Piccoli est sidérant. On le savait très grand acteur il le confirme dans une prestation d’une humanité et d’une justesse impressionnante. Moretti est lui aussi excellent même s’il doit comme d’habitude agacer quelques pisse-froid qui le trouve trop peu modeste en se trompant au passage sur le juste vocabulaire....

Bien sûr j’aimerais des avis autres, surtout de la part de personnes croyantes. Car c’est bien là la seule « restriction » : un tel film laisse-t-il un espace vital aux croyants ?

Reste la petite énigme que j’ai posée plus haut et sur laquelle je donne un indice. Songez au nom du personnage incarné par Piccoli...

C'est quoi un film populaire ? Habemus Papam a réalisé un très bon démarrage, largement en tête des sorties de ce mercredi... 1582 entrées à Paris mercredi dernier et dimanche soir 160 000 entrées...

Des hommes et des dieux a cumulé plus de 1 500 000 entrées...