« Je vous en ai déjà parlé. Stephan Vanfleteren est un remarquable photographe belge. Son ouvrage Belgicum est, à mon sens, une des plus grandes références (considéré comme tel par de nombreux photographe internationaux) : je me le suis procuré ce livre magistral recensant un merveilleux travail qu'il a exécuté en noir et blanc.
Mais même les meilleurs peuvent tomber bien bas et perdre du crédit. Voir sa nouvelle expo à Bruxelles : grands tirages en noir et blanc révélant des portraits de l' équipe de football belge !!! Présentés comme les dieux du stade (cela ne vous dit rien ?) et pourtant si proches de nous ! Ils tombent parfois bien bas ces artistes : pour le fric, par opportunisme, par désir de mettre en avant leur ego ?
Bizarre, car en tant que footballeur, vous m'auriez donné 50.000 euros pour aller au Brésil, j'aurais refusé. On connaît quand même les dessous de cette coupe de la honte validée par nos éminents sportifs !
Bizarre, car en tant que photographe, vous m'auriez donné 50.000 euros pour photographier les jolies (?) femmes de Miss Monde en période d'élection (j'allais dire « érection » !), j'aurais refusé.
Revenons à cette exposition de Vanfleteren : assez pitoyable, sans grand intérêt artistique, bankable, révélant des photographies montrées au bon moment (évidemment !)... résultat d'une commande sans nul doute.
Exposition mise en avant (tiens donc !) hier par l'émission CINQUANTE DEGRÉS NORD : la seule émission culturelle en Belgique en télévision !!! Autant vous dire que les animateurs s'y croient : on y trouve, dans cette émission parfois un peu pédante (et paradoxalement parfois un peu vulgaire), animée par Russon et ses éternels acolytes (qui parlent souvent de ce qu'ils ne connaissent pas, mais il faut les entendre pérorer !), des passages intéressants pour faire bonne figure (la défense de quelques artistes plus méconnus), mais surtout une mise en avant des références habituelles. Si je vous parle de cette exposition de Vanfleteren, c'est parce que Russon a dit hier soir que Vanfleteren était un grand photographe pour bien préparer le terrain et ce juste avant de céder la parole à une animatrice de son équipe, chargée de vanter l'exposition : elle a même dit, cette femme cultivée dans le domaine photographique (!), que les photographies de Vanfleteren étaient bien nettes et qu'on voyait même le grain de la peau des joueurs !!! À mourir de rire !
On va même retrouver (évidemment !) notre Stephan Vanfleteren au Summer of Photography dont le niveau, à part quelques exceptions, est quelque peu « étronesque » !
Vous l'aurez compris Cinquante degrés Nord, c'est du haut de gamme !!! Blague à part, on en revient aux marqueurs d'espace : Jean-Marie Wynants, journaliste du Soir a parlé de l'expo dans le Soir. Tiens, on retrouve Wynants comme animateur adjoint dans Cinquante Degrés Nord (bizarre). Il a sans doute dit à Russon, notre Wynants, que l'on pouvait parler de Vanfleteren (de toutes façons pour Wynants, c'est quasiment toujours bon et surtout quand c'est mauvais !) d'autant plus que le travail de Vanfleteren est certainement le résultat d'une commande et comme il est connu Stephan Vanfleteren (même si ce qu'il vient de faire est assez mauvais, mais on dira que c'est bon) on l'expose au Botanique !!! Commissaires d'expo (le plus jeune métier du monde !) à la clef qui régentent vos désirs. Le monde critique de l'art en Belgique est une étoile à cinq branches : cinq personnes, à peu près, me disent, le plus souvent par copinage ou renvoi d'ascenseur, ce qu'il convient de voir (et si tu sors de l'École de La Cambre, alors là !!! C'est le top !!!). Ce sont toujours les mêmes. On tourne en boucle.
Marre donc de ces tentatives de manipulation par ceux qui détiennent un certain monopole ou qui croient pouvoir souffler le chaud et le froid et nous faire croire que tout fait farine au moulin.
DÉTAILS DE L'EXPO SUR INTERNET (BOTANIQUE) ET VOICI SON SUBLIME (!!!) TEXTE DE PRÉSENTATION :
L'expo est évidemment accompagnée d'un livre... Sur les diables rouges !!!
« Avec cette série en noir et blanc où leurs corps athlétiques à demi nus se déclinent dans des poses héroïques, le photographe célèbre les nouveaux dieux du stade, mais aussi, à travers le caractère bigarré de l’équipe, le savant mélange dont est fait la Belgique.
Alors que la coupe du Monde approche à grands pas, les Diables Rouges, élevés au rang de symbole national, cristallisent tous les espoirs. Stephan Vanfleteren immortalise chacun d’eux dans ce climat de tension et d’excitation fébrile et à l’aide d’un décor dépouillé, les érige en véritables icônes.
Pour cette exposition, l’œil du photographe consacre les joueurs dans toute leur puissance et inscrit ces incarnations d’une virilité éprouvée dans la droite lignée des gladiateurs antiques, Sans toutefois renoncer à laisser paraître des parties plus fragiles, plus douces et plus angéliques de leurs personnalités. »
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Sujet: Petite exposition de Stephan Vanfleteren 
