La technologie BOOK : petit cadeau pour Jean-Pierre Poccioni

À transmettre aux générations futures (!) : révolution technologique.

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Vraiment excellent !

Effectivement excellent, Jipi et au fond bien plus intelligent qu'il n'y parait à première vue.

En effet, tout est question non pas de réalité objective comme on veut nous le faire croire, mais de point de vue.


Je souhaite à tous un monde où les merveilles technologiques imaginées par l'homme seront toutes utiles à l'homme et non à la poignée d'entre eux qui asservissent la technologie à leur soif de profit.


Bref, je vous souhaite l'intelligence !

Amusant et intelligent certes, mais aussi démontable. Je suis sûr qu'un pro ebook se ferait un plaisir de reprendre chaque "argument de vente" présenté dans cette vidéo en le tournant à son avantage.

Pour ma part, comme vous le savez, je ne suis ni pro ni anti quoi que ce soit dans ce domaine.

Je trouve qu'à partir du moment où la technologie numérique est disponible, chacun a le droit de l'utiliser pour lire si ça lui plait (et qu'il en a les moyens.) Jusqu'à présent l'ebook n'a pas encore remplacé le livre papier, que je sache, il a juste apporté un choix supplémentaire. Si ce choix devait être retiré au profit du seul ebook, ce serait bien sûr une toute autre affaire.

Pour une fois que l'on parle du BOOK, voilà que François nous reparle de l'E-BOOK totalement dépassé et mort à sa sortie !!!

Tout cela n'est pas bien grave!

Les grandes compagnies s'emparent de la culture (du moins ce qu'il en reste)

Les amateurs de nouveautés technologiques, qui sont rarement des lecteurs, achètent des tablettes et en offrent à leurs enfants dès le berceau tandis que les librairies indépendantes ferment les unes après les autres.

Pas grave parce que les vieux finiront bien par mourir et laisseront le monde nouveau enfin libre de toute comparaison désagréable.

Ah! J'oubliais...Omar Sy est la personnalité préférée des français.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Pas grave parce que les vieux finiront bien par mourir et laisseront le monde nouveau enfin libre de toute comparaison désagréable.

Très drôle.
Très sombre.
Très vrai.

Humour noir.

Jipi a écrit:

Pour une fois que l'on parle du BOOK, voilà que François nous reparle de l'E-BOOK totalement dépassé et mort à sa sortie !!!

Mort ?
De rire !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Ah! J'oubliais...Omar Sy est la personnalité préférée des français.

Ce type de classement étant basé sur des sondages auprès du grand public, tu ne t'attendais quand même pas à autre chose ?

Et puis voyons le bon côté des choses : quand on regarde ce classement, avec en 1 Omar Sy, en 2 Gad Elmaleh, en 3 Yannick Noah, en 4 Jamel Debbouze, on se dit que les français ne sont pas racistes au moins.

Et ça veut aussi dire que les français aiment les gens qui réussissent et qui les font rire.

Je serais plus inquiet si on retrouvait en première place Marine Lepen ou Mélenchon.

Les français aiment sans doute la réussite, surtout quand elle se traduit par des revenus exceptionnels.( Mais n'est-ce pas la seule définition de la réussite? )

Ils aiment surtout ceux qu'on leur désigne comme étant aimables et c'est bien cela qui me gène. Que ce soit une émanation de ce que François nomme "le grand public" n'est en rien une explication, à peine une consolation.

Quant aux déductions concernant le racisme je suppose qu'elles étaient humoristiques...

Au fait, François, as-tu regardé les catalogues des livres diffusés sous forme numérique ? Tu devrais, et à l'occasion te poser la question : lequel achèterais-je?

Et ne dis pas qu'un développement plus large conduirait à l'édition de textes plus intéressants alors que c'est justement le contraire qui se produira.

Que dis-je, qui se produit déjà!

Pour que j'envisage l'achat d'un livre sous forme numérique, il faudrait d'abord que je possède un outil pour le lire, ce qui n'est pas le cas actuellement. Je reste donc pour l'instant attaché au livre papier mais je ne vois pas pourquoi je devrais mener une croisade contre ceux qui ont envie de lire autrement.

Et pour ce qui est de la qualité des titres disponibles, je pense avoir déjà répondu à cela dans nos précédentes discussions par cet argument-ci : que des ouvrages de qualité disparaissent des catalogues ou que la qualité moyenne des oeuvres proposées soit en baisse, c'est fort possible - et puisque tu sembles en avoir fait une analyse, je veux bien te croire - mais qu'est-ce qui te permet de penser que ce phénomène ne se produirait pas de toutes façons avec ou sans l'arrivée du numérique ? Moi je pense que le numérique n'a strictement rien à voir dans cette évolution et que ceux qui attaquent la technologie se trompent de cible.

Si tu t'en prends aux grands groupes qui peu à peu prennent les commandes dans le monde de l'édition, là je peux te suivre bien sûr, mais à nouveau, je pense qu'avec ou sans le numérique, avec ou sans la technologie, on verrait la même évolution.

Objectivement publier un livre numérique coûte moins cher et est moins risqué que publier un livre papier (pas d'impression, pas de stockage, pas d'expédition, mois de marges aux intermédiaires, pas d'invendus, etc, etc...)
En théorie un éditeur aurait donc moins de raisons d'hésiter à publier un livre numérique qu'un livre papier, surtout s'il s'agit d'un livre qui au départ ne s'adresse déjà pas au grand public. Vu l'objectif de rentabilité qui domine notre société, si un titre n'est pas repris dans le catalogue numérique, on peut se dire qu'il y a deux raisons possibles : soit c'est parce qu'il s'adresse à des lecteurs-cibles dont on sait qu'ils préfèrent la version papier, soit c'est qu'il est appelé à disparaître de tous les catalogues, numériques ET papier.

Tout ça pour dire qu'on peut s'inquiéter des évolutions dans le monde de l'édition (et plus largement de la culture) sans continuellement dénigrer le livre numérique comme vous le faites, Jean-Pierre et Jipi, dès que l'occasion se présente.

Il est tout aussi exact, François, que ce n'est pas le cheval qui fit la guerre de Troie et engendra ipso facto le massacre des habitants et la destruction de la ville. Il est même possible que si la ruse avait échoué les assaillants en aient trouvé une autre.

Cependant, tout Troyen qui aurait attiré l'attention sur ce cheval suspect n'aurait par eu tort pour autant. Non ?

De même ailleurs, un autre cheval leurre, celui des prétendues révolutions arabes ( s'il y a révolutions ce sont tout au plus des révolutions de palais...) qui installent l'islamisme là où il n'avait jusqu'alors pas pénétré de cette façon !

Bref, la très vieille fable de la Ruse et de la Force sa cousine!

Comparaison n'est pas raison.

Pour que celle avec le cheval de Troie soit pertinente, il faudrait que le livre numérique, dès son invention, n'ait été conçu que pour permettre à certains grands groupe de mettre main basse sur le monde de l'édition.

Que cette invention soit aujourd'hui en partie utilisée dans ce but, on peut en convenir.

Tout comme - à mon tour de risquer une comparaison - certains avions sont utilisés pour bombarder, ce qui ne fait pas de l'avion une invention "suspecte".

François a écrit:

Tout ça pour dire qu'on peut s'inquiéter des évolutions dans le monde de l'édition (et plus largement de la culture) sans continuellement dénigrer le livre numérique comme vous le faites, Jean-Pierre et Jipi, dès que l'occasion se présente.

On voulait juste te révéler que le BOOK offre encore une argumentaire imparable par rapport aux ZIBOOK !
Nous sommes malheureusement dans une ère où l'on essaie encore et toujours de faire croire aux gens que le changement est quasiment toujours assimilable au progrès.
Et que tout changement est nécessairement positif.
On est reparti ici sur le débat sans fin entre le livre réel et le non-livre !
J'attends avec impatience le démontage signalé par François ! Sincèrement très curieux.

Jipi a écrit:

J'attends avec impatience le démontage signalé par François ! Sincèrement très curieux.

J'ai dit plus haut que je ne le ferais pas mais c'est pas difficile, il suffit de prendre les points un par un et de comparer objectivement, sans parti pris.

Allez je prends UN exemple, l'argument écologique. Le BOOK est 100% recyclable, dit la vidéo. Sous-entendu : l'EBOOK l'est moins,je suppose que c'est ça qu'on essaie de nous faire comprendre.

Mais c'est n'importe quoi. En soi, l'appareil qui sert à lire un EBOOK n'est certes pas écologique du tout, mais si on tient compte du fait qu'il peut lire des milliers de livres avant d'être jeté et si on compare ça avec toute la chaîne de production d'un BOOK (papier, encre, impression, transport, etc...), cet argument paraît bien faiblard.

Et puis il est évident que la plupart des gens qui lisent ou vont lire des ebook ne vont pas le faire sur un e-reader qui ne sert qu'à ça mais sur une tablette qui va leur servir à plein d'autres choses et qu'ils auraient sans doute achetée de toutes façons. Donc est-il juste de comparer l'impact écologique du BOOK et de l'EBOOK en se focalisant sur les appareils de lecture ?

Ceci demanderait un plus long développement bien sûr, je simplifie par manque de temps mais ce "démontage" peut être poussé plus loin et appliqué à beaucoup d'autres arguments (pas tous évidemment, mais l'EBOOK a aussi des avantages que le BOOK n'a pas.)

François,

Il ne faut ni confondre, ni mêler les mots "écologique" et "recyclable".

Le terme écologique est une simple référence à l'écologie considérée comme idéologie de prise en compte d'un ensemble d'interactions. Un produit est dit écologique quand son impact sur un système global ( le plus global possible) est ou semble moins négatif qu'un autre. Autrement dit aucun produit n'est écologique, seuls certains le sont plus que d'autres.

Le terme recyclable est lui précis. Il signifie réutilisable dans une chaîne de production.

Ni le livre papier ( on sait les pollutions engendrées par les fabriques de papier) ni les liseuses et autres tablettes ne sont des champions de l'équilibre écologique même si le livre l'emporte tout de même sur l'appareil électronique à cause de certains métaux lourds très polluants. A cet égard la tablette de cire me semble excellente!

Au plan du recyclage l'avantage du livre est indiscuté ( d'autant que les industriels du papier font des progrès ( tardifs)).

Au passage l'argument de la quantité de livres lus par une tablette est très discutable quand on sait la rapidité d'obsolescence de ce genre d'objet!

Cela dit, il est évident, à mon avis, que le problème du livre électronique n'est pas de cet ordre.

Comme je le disais plus haut, j'ai simplifié, c'était juste pour prendre un exemple et montrer que ce qui est dit dans cette vidéo n'est pas indiscutable. J'aurais pu encore plus facilement démonter d'autres arguments, comme celui de la table des matières ou la possibilité de mettre des signets qui sont en fait des points faibles du BOOK par rapport à l'EBOOK, nettement plus performant à ce niveau-là.

Quoi qu'il en soit, opposer BOOK et EBOOK est une perte d'énergie et c'est même contre productif. Ce qu'il faut promouvoir, ce n'est pas tel ou tel mode de lecture mais la lecture elle-même. Dénigrer l'EBOOK ne contribue pas, je le pense sincèrement, à promouvoir la lecture chez les jeunes.

Promouvoir la lecture, je suis mille fois d'accord mais je ne suis pas de ceux qui pense qu'il vaut mieux lire n'importe quoi que pas du tout! Et je m'inquiète pour la conservation d'une certaine qualité littéraire, qui n'est, je m'empresse de le dire, pas obligatoirement synonyme de difficulté.

Quant aux jeunes, là encore il faudrait que le numérique leur laisse quelques loisirs, les garçons plus spécialement dont le temps est littéralement dévoré par les jeux informatiques. Il m'est arrivé de dire à certains, dans l'esprit de ce que tu évoques, qu'ils pourraient utiliser leur iPad pour lire. En général ils n'en voient guère l'intérêt et ceux qui lisent déjà préfèrent souvent le livre papier.

En fait ce sont surtout des 20 à 30 ans qui plébiscitent le eBook, très souvent des lecteurs d'un livre ou deux par an...Avec naturellement des exceptions qui comme toutes les exceptions ne démontrent qu'une étroite possibilité subsistante.

Pour le reste j'avoue mon impuissance qui n'a d'égale que celle des acteurs concernés, libraires, enseignants, animateurs culturels, qui enregistrent la désaffection pour la lecture sans trouver de remède au mal.

Mais peut-être n'est-ce qu'une phase et que dans quelques décennies ou siècles...

Ce soir sur France Culture dans l'émission Place de la toile une réflexion sur les menaces des nouvelles technologies qui se termine par cette affirmation : Seule la littérature peut être l'antidote à ces déshumanisations.

A écouter et méditer !

Ma curiosité piquée par cette discussion, j'ai un peu exploré l'univers EBOOK...

Pire que ce que j'imaginais de pire ! C'est bien simple on se moque du monde !

Formats divers et incompatibles entres eux.

Logiciels de téléchargement obligatoires ( mais non présents à l'achat) dont l'installation est souvent pénible et parfois génératrice de plantages ( cf forums d'utilisateurs exaspérés)

Catalogue incohérent et misérable en français.

Catalogue d'oeuvres gratuites souvent inaccessibles ou alors en PDF illisible sauf à zoomer sur chaque page !

Problèmes de formats très compliqués ! Un exemple : Je m'étais dit : Pourquoi pas relire certains de mes manuscrits sur un lecteur au lieu d'en faire une impression nécessairement provisoire ?

Solution Kindle :

1) Envoyer le fichier Word par mail sur un cloud Amazon Kindle.
2) Télécharger un logiciel de téléchargement.
3) Aller chercher sur le cloud le fichier Word ( en espérant que la version MAc fonctionne, la notice est silencieuse à ce sujet)

Et je passe sur les problèmes divers et variés comme ces chargement de livres qui en font disparaître d'autres où ces lecteurs qui deviennent très lents au bouts de dix livres installés.

Sur tout cela silence ! Tout est merveilleux au royaume de livre électronique !


Bref il est urgent d'attendre !

Voilà qui ressemble un peu à de l'acharnement.

Evidemment que l'EBOOK, comme toutes les nouveautés technologiques, présente encore un certain nombre de défauts et problèmes. C'est le contraire qui serait étonnant.

Quant à la représentativité de ce qui est dit dans les forums, hum...

Mais reparlons-en dans 5 ou 10 ans, quand l'EBOOK sera considéré comme quelque chose de banal que presque tout le monde utilisera au moins occasionnellement.

Voilà qui ressemble fortement à de l'acharnement...

Réponse du berger à la bergère ?

Pas du tout François!

D'une part, parce qu'il ne saurait y avoir de dernier mot en cette matière et de l'autre parce que je respecte tout à fait ton point de vue. C'est aussi pour cela que j'espère voir le mien respecté et non réduit à une réaction épidermique au mieux, à une obsession rétrograde au pire.

Cela dit et pour le coup nous devrions sans doute attendre, y compris qu'il soit trop tard, pour que notre désaccord trouve un début de solution. D'autant, et sur ce point je suis de ton avis, que ce ne sont pas nos très modestes personnes qui changeront d'un iota l'affaire. La belle et fertile activité qu'est la lecture a bien d'autres ennemis que le E-Book en ces temps de profondes mutations !

Jean-Pierre,

Je te rassure, au cas où tu en douterais, tu peux toujours compter sur mon respect. Je ne prétends pas détenir la vérité sur l'ebook et je lis toujours tes arguments avec beaucoup d'intérêt.

Mais tu peux aussi compter sur moi pour réagir (gentiment bien sûr) lorsque je trouve que tu en rajoutes une couche, comme c'est, me semble-t-il, le cas dans le message ci-dessus où tu écris :

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Pire que ce que j'imaginais de pire ! C'est bien simple on se moque du monde !

Je venais de dire un peu avant qu'il me semblait que toi et Jipi ne ratiez pas une occasion de dénigrer l'ebook, et là, ben oui, j'ai trouvé que tu versais dans l'exagération, ce qui m'a fait utiliser le mot "acharnement".

Si acharnement de ma part il y a également, ce n'est pas celui de défendre à tout prix l'ebook mais d'évaluer sans a priori cette invention qui n'est finalement qu'une des nombreuses déclinaisons de la révolution digitale qui est en train de se produire.

Si tu lis entre les lignes que je te soupçonne d'avoir un solide a priori négatif à l'égard de l'ebook qui fait que tu n'en vois que les désavantages potentiels, eh bien oui, tu lis bien. Evidemment tu vas me répondre que cet a priori n'est pas sans fondement... et on sera reparti pour un tour !

Ecrivain, critique, lecteur, amis de libraires, d'écrivains, d'éditeurs, d'acteurs divers de la vie littéraire et pourtant si soumis à des préjugés épidermiques.

Quelle misère de l'homme !