Trop d'oeuvres littéraires ?

Il est courant d'entendre dire qu'il y a trop de publications littéraires, précisément trop de romans. Sans entrer dans ce débat du trop, je voudrais apporter un chiffre : 5000.

5000, c'est le nombre de BD publiées en 2011. N'y aurait-il pas là aussi une sorte d'excès ? On sait qu'il est actuellement aussi facile de publier une BD* qu'il est difficile de publier un roman. Tout un public se détourne du texte sans images et se laisse porter vers la BD.

J'y vois une tentation de la facilité. Et vous ?

* Attention j'ai dit PUBLIER pas VENDRE !

Facilité... Je ne sais pas. Il est certain qu'une couverture de BD attirera davantage l'oeil. La multiplication des genres et le développement de la BD pour les grands (les BD pour enfants me semblent aujourd'hui minoritaire) a trouvé de nouveaux marchés.
Concernant la masse des publications, oui, depuis 15-20 ans ce secteur s'est fortement développé, pas sa qualité... La multiplication des publication va de pair avec bon nombre de produits médiocres voire très mauvais, avec une tendance "à suivre" histoire de forcer le client à y revenir.

Je suis d'accord avec Gosayn.

L'ennui de cet excès de publications - tant en BD qu'en romans - est qu'il est devenu impossible de suivre tout ce qui sort. Du coup, faire "sa" sélection parmi toutes les nouveautés, même en s'aidant des bons conseils de quelques critiques avertis, s'apparente à un parcours du combattant dont on sort sans même être sûr de ne pas être passé à côté des vraies perles.

Pour repérer les 10 ou 20 BD intéressantes de l'année parmi 5.000, bonne chance !

J'imagine que c'est la même chose pour les romans, Jean-Pierre, non ?

Mais peut-on y faire quelque chose ? Je crains bien que non, avec les nouveaux supports numériques les sorties ne vont faire qu'augmenter.

C'est tout à fait la même chose François, et même quand on est très au courant, que l'on fréquente des gens eux même dans le coup on passe à côté de pas mal de choses intéressantes. Pas des centaines car, comme dans la BD, comme dans tout je crois, les grandes choses sont rares, mais il est toujours possible de manquer le chef d'oeuvre.

Le vrai problème c'est quand tout le monde passe à côté d'un beau texte et que l'auteur peut faire son deuil de la plus petite reconnaissance de son talent. Quel éditeur lui fera ensuite confiance ? On dit souvent qu'il est difficile d'éditer un premier roman mais on ignore qu'il est bien plus difficile d'en éditer un second si le premier est passé aux oubliettes des médias.

Ceci dit il y a tout de même une spécificité de la BD sur laquelle je reviendrai...