Passion des mots Forum culturel |
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| Textes de Yugcib (1) | |
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+4Fée marie chevalier Jipi yugcib 8 participants | |
Auteur | Message |
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yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Textes de Yugcib (1) 3/2/2006, 17:26 | |
| TROUSSALET HECTORION
Il s’appelait Troussalet… Troussalet Hectorion pour être plus précis… Il demeurait à Sainte Ursule les Engelures, hameau de quelque cinq cent âmes sur le plateau de Chibrac à 1300 mètres d’altitude, en Alfrancie méridionale… A Sainte Ursule les Engelures il n’y avait ni ADSL, ni WI FI ni Multimédia. Ni même de « bas débit » puisque pas de Web du tout. Un vieux car tout crapi tout vermoulu de capot et de pare choc, assurait trois fois dans la semaine la liaison avec la grande ville du pays de Chibrac située à 70 kilomètres, Mandoline. Troussalet Hectorion ne se déplaçant qu’en vélo, décida, un 29 février , de traverser le plateau gelé pour se rendre à Mandoline, à la Grande Poste. Dans l’une des sacoches de son vélo « à la papa », il avait inséré, enveloppé de papier journal, son manuscrit dactylographié, de trois cent pages environ : « Les Sentiers de l’Espoir »… Une œuvre plus ou moins autobiographique truffée de philosophie sentimentale et de quelques fantasmes. Une rencontre, une séparation, un drame… tel était en gros, le thème du roman. Troussalet Hectorion s’était dit qu’il trouverait bien à la Grande Poste de Mandoline, l’emballage prêt à poster qui conviendrait pour l’envoi de son manuscrit aux Editions Gallinacet, de Panamo… Nous étions en l’an de grâce 2027 mais, à Sainte Ursule les Engelures l’on eut cru le calendrier en retard de quelques générations. Sur sa Remington à la Hemingway, Troussalet Hectorion « balzaquait de première » selon son sentiment, sur ces « Sentiers de l’Espoir » gentiment désuets. Et de nobles et grandes espérances s’alanguissaient dans des voyages au bout de la nuit déchirés par les voix imaginaires d’affreux contradicteurs supposés… Cependant les grandes espérances reprenaient de l’élan lorsqu’apparaissait dans son ravissant imperméable de star littéraire, avec un visage offert et des lèvres entrouvertes, la Responsable en Chef du Comité de Lecture de la célèbre maison d’édition Gallinacet… Mais bien sûr, la jeune femme très chic n’était dans la réalité de la nuit hivernale inachevée, qu’une écharpe de brume, longue, visagée et cintrée, se balançant dans un ciel encore tout de noir vêtu… A Sainte Ursule les Engelures, on y gèle, on y gèle, en février… On y gèle de l’âme et de la braguette lorsqu’on se nomme Troussalet Hectorion, qu’on rêve des feux de Gallinacet et qu’on maudit tous ces pedzouilles, ces fumistes et ces illusionnistes chevronnés qui eux, décrochent les prix, font des tirages et passent à la Télé chez Laumennoir samedi soir… Désuets, les « Sentiers de l’Espoir » ? C’est ce qu’on va voir ! Il a tout de même pris un conseiller littéraire, le Troussalet ! Un conseiller littéraire patenté et référencé qui lui balarguait en haut et à gauche de ses feuilles A4, au dessus des marges emplies de cinglantes rougeurs… du « cher Hectorion » ! Même son porion, du lundi matin au vendredi soir, dans les galeries vitrées de la Mine des Réalités, à l’heure de la pause, y croyait aux « Sentiers de l’Espoir »… « Eh, Hectorion, t’en es à quel chapitre ? » Attention ! L’Hectorion, il va peut-être la décrocher, sa sélection par le Comité de Lecture de Gallinacet ! Eh, dame ! Par les temps qui courent, depuis qu’on a fêté le centenaire de 14/18, qu’on exhume les vieilles machines à écrire, et qu’on dit qu’il y a trop de monde et de merde sur le Web, on publie moins en ligne paraît-il ! Et un manuscrit expédié dans un emballage postal, en 2027, c’est pas encore redevenu aussi courant qu’au temps de la « possibilité d’une île » en 2005 ! Oui mais… Seulement voilà : L’Août tire à sa fin, le plateau est brûlant, et Gallinacet n’a pas répondu ! « Vous m’avez bien niqué la tête , Sentiers de l’Espoir », se coucha Troussalet… Hectorion pour être plus précis… Au premier soir de septembre les volets clos et le drap autour du cou… | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Yugcib (1) 6/2/2006, 15:06 | |
| Tellement drôle ton texte yugcib ! En plus les références multiples à divers aspects de notre culture ambiante sont très amusantes. Sans compter les jeux de mots à tous les niveaux ! Un instant de bonheur, car ton texte m'a fait (sou)rire ! | |
| | | yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Le "Télétété" 21/2/2006, 10:32 | |
| :a LE TELETETE Dimanche matin, 19 février 2006… Mon site a 10 mois. Dix mois, l’âge des couches culottes grand format pour « placards » bien consistants… Dans les premiers mois, au printemps dernier, en ces jours d’avril qui caracolaient contre la nuit essoufflée, et plus tard dans le mai flamboyant puis juin aux barbecues grésillants de brochettes, j’avais encore de ces nourritures ne générant qu’innocentes purées. Et oui ! L’on s’alimente d’inspiration et d’idées, l’on défèque d’écriture… Ma nounou disait à ma maman : « je viens de le changer, et il a fait de nouveau ! ». A dix mois, dame, ça devient bien « placardant » ! Il faudrait en faire une téléréalité. Diviser le temps en octets, en milli octets, et sur le dos d’une puce d’octet, dans un milli confetti de téléréalité, y formater purées et « placards »…Jusqu’au détélètement de la télé et la réduction en poussière de silex de ces virgules de purée et ronds de « placards »… En ce dimanche matin de février, dans l’attente des visages de mes très chères cousines adorées, je ne sais pourquoi, je rêve d’une mariée en noir, très jeune, dans une robe à rubans et volants, presque une chrysalide, transparente mais néanmoins d’une discrétion absolue…voilant même à l’imaginaire tout ce que l’intérieur de la chrysalide suscite d’émotion souveraine… J’en suis tout constipé dans ma couche grand format, assis sur mon site. J’en renierais mes tripes et pour un temps indéterminé, au lieu de déféquer de l’écriture ou de la « lucidité tragique », j’en pisserais d’une joie vivante qui n’aurait plus de mots pour éclabousser, plaire ou surprendre ou indifférer ou exécrer… Sur France Culture, à ce moment là, la mariée était en noir… Et trente ans plus tôt, je l’avais, en blanc sans manches et sans volants, tracée, tracée à la folie… la mariée ! Mon papé le dimanche matin, m’amenait voir le « Télétété », dans la vitrine du petit bazar en face du ciné. Je n’avais déjà plus l’âge alors, des longues stations sur le « pot », en ces années de la Reconstruction, des combats de l’abbé Pierre pour les mal logés, et de la grande peur atomique où l’on ne mettait pas encore aux petits enfants les « toffies » pesantes et cuisantes de ces « années Twist jeunes femmes sveltes chic et court coiffées à la Mireille Mathieu » qui allaient suivre en scoubidous et Ula Hop. Mon papé, dans des boîtes de fer Blédina, cultivait des asticots blanc et crème et s’organisait le dimanche après midi, des récrés ruisseau canne à pêche assis sur son pliant. Ma mamy censurait le pèlerinage du « Télétété »… car ce « Télétété » disait-elle, me donnait de mauvaises idées. Mais avec papé, on allait quand même voir le « Télétété ». Dans les téléréalités, on petit déjeune piqueur mordeur suceur couleur, le frigo ouvert, le pieu en bataille, le gosse qui roule sa couche en boule et le lavabo qui glougloute… Quand on a des sous, qu’on s’est très plu à deux, et qu’on se fout de tout pourvu qu’il y ait d’la tune, le noir ou le blanc de la mariée dans ses taffetas s’offre un voyage en limousine de la mairie à la salle des fêtes en passant par l’église et le parc du château. Ma cousine Marie Françoise est belle à ravir, Sud Ouest titre « le virus était dans le canard », mon site a dix mois et février 2006 se fait la malle à coups de vent hurlant… Je referais bien un « Grand Hôtel du Merdier »… Mais, bon ! Les Gallinacés et les Bourricots ne font pas bon ménage dans un poulailler squatté de biques et de lapins nains… Je prêtais à ce « Télétété », d’étranges et imaginaires vertus. Il trônait sur une étagère, au milieu de bibelots, pots de couleur, stylos et pipes, n’était pas à vendre, sorte de mascotte d’une origine inidentifiable, d’une tête métallique et carrée préfigurant celle des « goldoraks » des gosses de la génération Sida Game Boy… Haut comme une grande poupée de foire, articulé de manchons à rallonge, de ressorts spiralés et arborant un buste tank, il me semblait machine à communiquer avec son visage écran et ses yeux fenêtres reliés à des ondes invisibles porteuses de messages… Le fait qu’il n’était pas à vendre me fascinait au plus haut point… J’imaginai un « papé milliardaire » couvrant le comptoir du bazar, de longs fafiots de dix mille, les yeux plantés dans l’émoi du commerçant… qui, doucement et dans un silence accablant de condescendance, repoussait les fafiots… Dès lors, ce « Télétété » me mangeait la tête, devenait l’avenir du monde… Un projecteur de rêves, de mots et d’images, bien plus magique encore que la « machine à ciné » qui me racontait en dessins qui bougent, au plafond, l’histoire de la « Belle et la Bête », que mon père me passait, lorsque, la poitrine serrée de cataplasmes, une émotion souveraine m’étreignait l’esprit et le ventre à la vue de cette Belle si belle s’approchant de la Bête si peu bête le miroir retourné… Assis sur mon site, « placardé » dans mes couches, le « moineau de mon âme » un peu raide et huileux au bout du bec, j’ai sous les yeux par un désordre débordant d’une table chargée de papiers, ma dernière analyse de sang : 1,53 de LDL alors que je ne devrais guère dépasser vu mon « profil », 1,38 ! Il me faudra donc « dégraisser », sans doute, sans doute… Mais, au dessus du grand rideau d’arbres aux branches grises capillaires évoquant un immense réseau de fils enchevêtrés, dans ce ciel de février chargé de bourrasques, électrique et sans oiseaux migrateurs, je ressusciterais bien le « Télétété »… Redessiné sur l’un des carreaux de la fenêtre ! Il n’est pas à vendre, ce « Télétété ». Note : le « Télétété », il date de 1952 ou 1953, à Rion des Landes, où mon papé était receveur des Postes… lbino: | |
| | | yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: J'AI LE CULTE DE TOI 27/2/2006, 18:58 | |
| J’ai le culte de toi parce que tu es authentique et unique. J’ai le culte de toi, même si je te combats par nécessité de survie. J’ai le culte de toi, par amour ou pour exister. J’ai le culte de toi, même par violence contre toi et ce qui me fait horreur en toi. J’ai tellement le culte de toi que je n’en vois plus si tu es homme ou bête. J’ai le culte de toi parce que tu n’es pas moi et que tu es donc l’ailleurs. J’ai le culte de toi parce que je suis enfermé en moi comme un cosmonaute prisonnier dans sa coque de survie au milieu de l’océan cosmique et que je rêve de toi. J’ai le culte de toi parce que je vais mourir et que tu me survivras J’ai le culte de toi qui n’est pas encore né. J’ai le culte de toi parce que tu es ma seule chance d’éternité. | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Yugcib (1) 28/2/2006, 00:10 | |
| Beau texte yugcib !
Ce toi qui semble désigner plusieurs personnes ?
L'être actuel qui est différent de nous et l'être encore à venir... | |
| | | yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: A propos de "j'ai le culte de toi" 1/3/2006, 22:00 | |
| A dire vrai, et pour être vraiment sincère, ce « culte de toi », de ma part, est avant tout une aspiration… Il est bien une réalité, mais dans une relation qui, même tout à fait occasionnelle et sans durée, me lie à des personnes avec les quelles un « courant » s’établit. Il est aussi une réalité lorsque je vois plus en l’autre ce meilleur de lui-même, que ce qui le déconsidère. Ou lorsque je découvre une sensibilité différente de la mienne ; dans une situation plus ou moins conflictuelle, ou encore parce que j’ai reconnu l’autre tel qu’il est. Il est évidemment une réalité avec les gens qui me sont très proches par l’esprit et par le cœur, qui me plaisent parce que je me sens bien auprès d’eux… Mais je n’ai pas le « culte des barbares » ! Pas celui, par exemple, de ces nazis ou autres guerriers cruels qui ont organisé des génocides à grande échelle, pas non plus, celui de ces assassins du « gang des barbares » qui ont torturé et tué Ilan. Ni non plus, le culte d’un pédophile qui souille le corps d’un enfant. Toutefois, je me demande comment un être humain peut en arriver à ce degré d’ignominie, de brutalité, de jouissance dans la cruauté, que les animaux n’atteignent jamais. La barbarie est-elle donc une spécificité humaine ? Entre un culte que je n’ai pas, celui des barbares, et le « culte de toi » que j’ai dans une réalité définie, il y a cette aspiration que j’ai, du culte de toi. Une aspiration sincère. | |
| | | yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Par Yugcib : "JE NE COMPRENDS PAS..." 25/4/2006, 10:21 | |
| Je ne comprends pas la vie telle qu’elle nous est enseignée, avec le nuisible, le dangereux, le mauvais, le laid, voire l’inutile d’un côté ; et le bon, l’utile, le joli, le sent bon, de l’autre… Je ne comprends pas la mort telle que la nature humaine nous la fait sentir avec la conscience aigue de sa réalité et de son irrémédiabilité. Je ne comprends pas la haine. Je ne comprends pas l’amour mélangé avec le culinaire, les courses et les toilettes. Je ne comprends pas pourquoi il faut BAC plus 5. Je ne comprends pas tout ce qui se dit ou s’écrit et qui ne change rien ni dans notre vie ni dans la vie des gens qu’on aime. Je ne comprends pas la politique, ni pourquoi les races, les religions, la nostalgie, le passé, l’avenir, les grandes idées… Je ne comprends pas ce que l’on nous fait croire ni ce que l’on ne nous fait pas croire. Je ne comprends pas les mots qui trompent. Je ne comprends pas l’argent. Je ne comprends pas être ou ne pas être. Je ne comprends pas « je t’aime » à répétition comme quatre bises vives sur les joues à chaque bonjour… Pour qui ? Pourquoi, comment, « je t’aime » ? Je ne comprends pas ce ciel et ces rêves à ras de terre sans savoir ou sentir qu’on a des ailes… Je ne comprends pas de vivre et de mourir, de jouir et de souffrir, d’aimer ou de ne pas aimer, tout cela dans un mouvement de soufflet de forge qui n’en finit pas de s’épuiser après avoir agité braises et cendres… Je ne comprends pas ce monde. Je ne comprends pas ce que je vois ni ce que je ne vois pas. Je ne comprends pas l’enfer d’un « ici bas » ou d’un « au-delà »… Ni le paradis, d’ailleurs. Je ne comprends pas les femmes voilées et sans droits en terre d’Islam. Je ne comprends pas pourquoi les élus et les pas élus, les bons et les mauvais, les beaux et les pas beaux… Je n’ai rien compris ! Pourquoi les cons et les pas cons ? Pourquoi BAC plus 5 plus je ne sais combien d’années encore ? Pourquoi le cancer, le sida, l’hôpital, la maison de retraite, les banlieues pourries, le cimetière des toutous en plus de celui des humains, les œuvres d’artistes disparus valant la peau de cent mille fesses, Tchernobyl et la grippe aviaire… Pourquoi tout ça ? Pourquoi une belle maison, une belle bagnole, 250 mètres carré de surface habitable pour un tout seul avec piscine en plus ? Pourquoi un loyer de mille euro alors qu’on gagne moins de mille euro par mois ? Pourquoi 20 ans pour payer une baraque ? Je n’ai rien compris ! Je suis fatigué. Merde à la Thune ! Merde au succès ! Merde à l’inégalité de l’homme et de la femme ! Merde à l’Islam, merde à Jésus-de-Nazar-des-Mecs-qui-puent-bien ! Merde à BAC plus 5 ! Merde au pinard à 100 euro la bouteille ! Merde aux piscines privées plus grosses que des piscines municipales ! Merde à trois semaines en bateau – palace autour de l’Antarctique à 35000 euro ! Merde aux ventres ronds nombril en plein milieu entre maillot ultra court et pantalon moulant taille basse ! Merde à la Télé ! Merde au foot – fric ! Merde à la beauté pas de l’âme ! Et merde aux Ames Vénérées ! Merde à « tu m’emmerdes » ! Merde à « je t’aime » rien que pour te baiser ! Merde aux Gros Culs dont on hume la pète comme on humerait une haleine d’orchidée ! Le 9 juin 2006 j’aurai passé sur Terre autant de jours que mon père. Je n’ai encore rien pompé à ce merdier Humanusculaire… Où l’on dit pourtant qu’il y a des choses très belles… | |
| | | marie chevalier Membre
Nombre de messages : 1135 Date d'inscription : 14/12/2005
| Sujet: Re: Textes de Yugcib (1) 25/4/2006, 17:27 | |
| "coup de gueule" ? Yugcib mais effectivement que de questions sans réponse et comme nous sommes nombreux à nous les poser ! merci de les avoir rassembler !j'adhère! | |
| | | Fée Membre
Nombre de messages : 710 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 12/12/2005
| | | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Yugcib (1) 3/5/2006, 17:04 | |
| Texte fort qui rejoint parfois mon propre esprit de révolte...
Un texte qui prend surtout aux tripes...
Les intellectuels on ne les écoute plus... Réveillez-vous les intellectuels... tel était le titre d'un article d'une revue belge la semaine passée ! | |
| | | Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Je ne comprendspas... 4/5/2006, 14:32 | |
| Première réaction : texte sympathique, un peu convenu dans la forme, genre véhémence Ferré 68, mais sympathique.
Puis seconde réaction, souvent la bonne, bien qu'inférieure à la troisième etc...
Que ces rejets sont conventionnels! Convention de l'anticonformisme certes, celui que tout le monde pratique, qui est politiquement correct, au point qu'en porter un autre est aussi imprudent que de brandir la mauvaise pancarte eu mauvais endroit.
Alors on relit, habitude de prof, habitude d'écrivain, et on épingle les petites agaceries, les facilités, les truismes et parfois les obsessions.
L'argent, par exemple, pourquoi s'emporter alors qu'il est si facile de n'en point avoir ?
Ah oui ! Les vases communicants! La moindre richesse des nantis qui abolirait la misère du monde, ce vieux truc qui ne fonctionne ni mathématiquement, ni moralement, ni psychlogiquement, ni sociologiquement.
Et puis s'en prendre à la mode "taille basse" c'est un peu étrange, non ?
Alors ?
Alors, peut-être qu'effectivement il y a des choses que Yugcib ne comprend pas.
Jipi fut pris aux tripes, dit-il.
Ah bon ! | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Yugcib (1) 4/5/2006, 16:33 | |
| Pris aux tripes, car parfois il est urgent de vivre avec son coeur et pas seulement avec sa tête (en analysant et en décortiquant toujours tout). Je partage donc cette sensibilité yugcibienne et encore plus maintenant qu'il y a dix ans en fait !!! Tiens, Jean-Pierre, tu peux vivre sans argent toi ? Tu me donneras la recette alors ? Quand je sais que des amis ont à peine de quoi vivre (pas question de se payer même une petite semaine de vacances sur l'année !), que des patrons d'entreprise gagnent en moyenne 1 à 2 millions d'euros par an, ça ne te chipote pas ? Moi oui !!! Jipi la révolte !!! :lol:
Dernière édition par le 4/5/2006, 16:40, édité 1 fois | |
| | | Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Je ne comprendspas... 4/5/2006, 17:20 | |
| Jipi,
Aurais-tu lu un peu vite ce que j'ai écrit ?
Je voulais dire que celui qui refuse l'argent ( on dit la société de consommation) peut toujours donner celui qu'il a en trop !
Donc, l'argent qui fait problème c'est celui qu'on n'a pas et qu'on aimerait avoir. Mais lequel ? A quel point ? Par rapport à qui et à quoi?
Le "méchant" selon Yugcib c'est celui qui a une grande maison avec une piscine et une jolie voiture, c'est à dire l'AUTRE.
Tu me dis avoir des amis modestes ( avec un peu de cette façon de donner la leçon qui n'est ni juste, ni agréable, quand elle tombe à ce point à côté) ) Que sais-tu des miens ? J'en connais qui considèrent qu'il faut être bien nantis pour dépenser de l'argent pour un ordinateur et une connexion !
On est souvent ( pas toujours hélas ) le riche d'un autre. C'est pourquoi sur ce plan l'argumentaire de yugcib est un peu léger.
Je voudrais aussi réagir à l'accusation un peu facile et pour tout dire lassante d'intellectualisme. Je serais celui qui décortique et analyse et non l'humaniste qui laisse parler son coeur.
Je trouve assez injuste qu'un de mes lecteurs puisse affirmer cela. A quoi bon écrire et s'exprimer ?
D'autre part, il y a dans le texte de Yugcib autant de tendresse véritable et d'humanité que dans la déclaration des droits de l'homme ! Des bons sentiments oui, de la sensibilité, non !
Tu sembles connaître ce membre depuis longtemps ( dix ans précises-tu pour que j'en prenne note ) et mon coup de griffe t'a dérangé. C'est compréhensible mais ce qui l'est moins c'est de me contrer aussi pauvrement.
Et je persiste à m'étonner qu'un tel texte puisse en lui-même prendre aux tripes à moins que le sujet ne l'emporte sur le texte ce qui est une sorte de négation de la littérature à laquelle l'objet en question semble prétendre par sa forme.
Je te déconseille la lecture des Javanais de Malaquais la torsion stomacale serait sans doute fatale.
Allez, salut et bonne soirée. | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Yugcib (1) 4/5/2006, 20:52 | |
| Ah ! La communication ! Je n'ai jamais écrit que je connaissais yugcib depuis dix ans ! J'ai dit que depuis dix ans je me sentais encore plus révolté. L'âge ne m'a donc pas assagi ! Je te sais sensible, puisque je suis ton lecteur, mais parfois j'ai l'impression que ton intellectualisme dépasse souvent cette sensibilité qui est enfouie en toi le plus souvent : c'est du moins l'impression que tu me donnes sans vouloir porter de jugement sur ta personne. Le texte de yugcib, me semble-t-il, s'adresse plus aux sentiments, à nos sentiments. Pour cette raison que je n'avais pas trop envie de parler de sa forme en bon intellectuel que je suis ! Le texte de yugcib touche plus ma sensibilité pour des raisons personnelles qu'il ne suscite un désir de réflexion intellectuelle à son propos : je parle de ce texte exclusivement ! | |
| | | Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Je ne comprends pas... 4/5/2006, 21:26 | |
| Après tout je ne sais pas grand chose de ta façon de ressentir tel texte ou telle idée comme tu ignores bien des méandres de ma pensée, personne, personnalité, genre de type...
Quel curieux moyen de communication que l'Internet !
Des gens...Que feraient-ils d'un réel croisement au mitan d'un boulevard, dans un marché, un café, cafétéria de bureau, atelier, etc ?
Qu'en feraient-ils ?
Rien ? Tout ?
Et que font-ils présentement si ce n'est lutter contre le malentendu.
Yugcib dix ans ! Pas dix ans ! Relecture. Eh oui, pas dix ans ! Autant pour moi. Autre lecture, phrase peu explicite ? Oui ? non ? Allons soyons honnête, non ! Et le texte ?
Le texte ?
Bonsoir, lointain Jipi virtuel, bonsoir. | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Je ne comprends pas... 4/5/2006, 21:34 | |
| - Jean-Pierre Poccioni a écrit:
- Après tout je ne sais pas grand chose de ta façon de ressentir tel texte ou telle idée comme tu ignores bien des méandres de ma pensée, personne, personnalité, genre de type...
Quel curieux moyen de communication que l'Internet !
Des gens...Que feraient-ils d'un réel croisement au mitan d'un boulevard, dans un marché, un café, cafétéria de bureau, atelier, etc ?
Qu'en feraient-ils ?
Rien ? Tout ?
Et que font-ils présentement si ce n'est lutter contre le malentendu.
Yugcib dix ans ! Pas dix ans ! Relecture. Eh oui, pas dix ans ! Autant pour moi. Autre lecture, phrase peu explicite ? Oui ? non ? Allons soyons honnête, non ! Et le texte ?
Le texte ?
Bonsoir, lointain Jipi virtuel, bonsoir. Très vrai ce que tu écris et fort ! Merci très sincèrement. de la sensibilité, de la tienne, de la nôtre... | |
| | | yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Emotion souveraine... 2/7/2006, 23:03 | |
| EMOTION SOUVERAINE…
Il n’est rien de plus agréable par un très beau matin bleu de 1er juillet, que la vue d’une jeune femme au visage typé, vêtue à ravir, dont le regard vous fige, vous transperce et vous « téléporte »… J’ai presque envie de croire qu’il n’est nulle planète autre que la mienne où les femmes soient aussi belles. A Bruyères, ce samedi 1er juillet, où je me rendis à bicyclette selon mon habitude par un temps pareil, chez Nathalie Coiffure je fus entrepris par une charmante demoiselle dont le « déstructuré » sublime, à en « crever de régal », me frôlait les jambes et les bras… Au moment où j’écris ces lignes, je sens encore sur mes doigts ce frôlement si agréable, si doux, si « électrique », qui s’était aussi longtemps attardé que des lèvres rêvant éveillées sur une paupière… De surcroît, divinement fendu, ce « déstructuré » s’entrouvrait, et, avec le frôlement s’invitait une intimité qui m’effleurait… J’eus alors l’étrange sensation de marcher sur des œufs d’oiseau…que je ne cassai point mais se fendirent quelque peu… Je conçois de telles « fêlures » lors de ces émotions souveraines qui électrifient ma vie… | |
| | | yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Les vaches peintes 2/7/2006, 23:05 | |
| Ces vaches peintes ne sont ni de race ni référencées : elles n’iront pas au paradis… Ce paradis où tout le monde veut aller, où l’on s’emmerde à ne plus savoir quoi faire de son fric, de sa gueule, de ses succès… avec ses « vaches pas peintes » mais charpentées comme des cathédrales ou lourdes de viande molle. Ces vaches peintes n’iront pas cependant, en enfer… Cet enfer qu’on dit être celui des Eliminés et des « fous du village », où les Elus ne vont pas, évidemment… Il y a un autre paradis que celui où tout le monde veut aller : c’est un drôle de château, sans châtelain et sans ascenseurs, sans bals masqués ni visages caramélisés… Il y a un autre enfer que celui auquel on nous fait croire : c’est un drôle de procès, sans juges, sans couloirs, sans verdict et sans prison… Mais d’une désespérante éternité, d’un abîme de solitude dans son déroulement… Nous avons cru qu’au « Château », c’était le paradis… Et que le « Procès » nous ouvrait les portes de l’enfer… Et que les vaches ne devaient pas être peintes… Mais le monde un jour changera : les vaches seront bleues… ou d’une couleur que nous ne savons pas encore… | |
| | | yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Petit conte Yugcibien... 23/7/2006, 19:27 | |
| MONSEIGNEUR DUPANLOUP
C’était un « mec très bien »… On le surnommait dans son entourage, avec ironie et condescendance amusée, « Monseigneur Dupanloup ». Oh, il avait bien quelques petites obscurités – qui n’en a point, de ces petites obscurités –Il n’était pas cependant, « Monseigneur Dupanloup », particulièrement charismatique, ne montait pas sur les tables dans les soirées littéraires pour déclamer sa poésie ou des extraits de ses dernières œuvres… Il ne s’emparait pas du micro dans les salles de conférence… C’était plutôt un homme de petit comité, attentif, observateur, discret… Et sa gentillesse autant que sa délicatesse étaient légendaires. On le disait fidèle à ses amitiés et sans aucune agressivité même si l’on le conspuait. En somme, c’était un « mec bien »… Il écrivait des livres, était publié, lu, commenté, et décrochait quelques prix… La gent féminine dans ses plus beaux atours, avec ses visages ravissants et ses regards émus, lui faisait fête… Il y en eut tout de même, de ces charmantes créatures, qui eussent bien jeté leur délicate silhouette entre les bras de cette âme si forte et si bien trempée… Oh, certes ! « Monseigneur Dupanloup » eût sans conteste conçu quelques fêlures relationnelles, un peu embrassé, mordillé un lobe d’oreille, effleuré des lèvres discrètement tendues, pris des doigts de fée dans l’une de ses mains… et devisé sans ambiguïté, poété, philosophé ou tout simplement échangé des propos anodins d’une jolie et douce voix d’homme « posé »… « Monseigneur Dupanloup » n’était pas un charismatique des salons du livre, eût sans doute été un probable et honorable « Goncourable » si de Grands Editeurs eussent connu l’existence de ses livres, car il avait, il faut le dire, un talent fou, « Monseigneur Dupanloup »… Mais il captait, captait, captait… Captait comme le meilleur de tous les neveux n’ayant jamais espéré aucun héritage… Mais s’étant vu remettre un jour l’Escarcelle… et la Belle. « Monseigneur Dupanloup » n’est-il pas un « merveilleux prédateur » ? Est-ce que « merveilleusement prédater », c’est faire du bien aux gens ? Y-a-t-il de la liberté pour la Belle dans une escarcelle désormais jardin privé de « Monseigneur Dupanloup » ?
Belle… Je t’aime trop pour te recueillir avec l’Escarcelle. Et l’Escarcelle elle-même, n’est-elle pas un trésor qu’il me siérait de partager , en neveu amoureux de toutes les Belles, avec tous mes compagnons de voyage, de fêtes, de joies et de peines… Sans que jamais ne soit inscrit sur mon front « Monseigneur Dupanloup »… ou tout autre nom de sage ou d’archange ? NOTE : ceci n’est en aucune façon, un « missile balistique »…Et ne vise personne au monde en particulier. Parce que nos yeux sont aussi fragiles que nos vies, il nous les faut parfois protéger de cette lumière du ciel que l’on dit être la plus belle de toutes… Mais qui ne l’a, au fond, jamais vraiment et durablement prouvé… Si cette lumière existe, elle est en nous, mais pas de nous… | |
| | | uniforme Administrateur
Nombre de messages : 682 Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Yugcib (1) 23/7/2006, 23:17 | |
| _________________ Maitre à penser, celui qui est remarquable dans un domaine et à qui l'on demande son avis dans un domaine où il n'y connait rien.
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| | | Papillon Membre
Nombre de messages : 166 Localisation : Estrie Date d'inscription : 11/12/2005
| Sujet: Re: Textes de Yugcib (1) 24/7/2006, 16:01 | |
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| | | yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: J'en avais aussi un autre... 24/7/2006, 22:11 | |
| ... Qui s'intitulait "Troussalet Hectorion", que j'avais diffusé sur Passion des Mots, vers février 2006, et qui était passé complètement inaperçu ( zéro commentaire)... Mais c'est pas grave : le "Troussalet Hectorion" en question, lu à Arbois entre amis d'alexandrie et Jipi venu nous rejoindre, a eu du succès! | |
| | | uniforme Administrateur
Nombre de messages : 682 Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Yugcib (1) 25/7/2006, 12:57 | |
| _________________ Maitre à penser, celui qui est remarquable dans un domaine et à qui l'on demande son avis dans un domaine où il n'y connait rien.
Dernière édition par le 26/7/2006, 11:36, édité 4 fois | |
| | | yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Erreur de ma part 26/7/2006, 00:03 | |
| Mille excuses! Le texte "Troussalet Hectorion" n'est pas sur Passion des mots (j'ai confondu avec un autre texte intitulé "le Télétété"... Il est vrai que je ne m'y retrouve pas toujours : entre ce que je mets sur mon site, ou dans tel ou tel forum! Et j'en ai tant et tant! | |
| | | uniforme Administrateur
Nombre de messages : 682 Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Yugcib (1) 26/7/2006, 11:16 | |
| - Citation :
- Il est vrai que je ne m'y retrouve pas toujours : entre ce que je mets sur mon site, ou dans tel ou tel forum!
Et j'en ai tant et tant!
Idem pour moi, et on ne s'y retrouve pas toujours. Mais avec un peu d'organisation, on y arrive doucement. _________________ Maitre à penser, celui qui est remarquable dans un domaine et à qui l'on demande son avis dans un domaine où il n'y connait rien.
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