Les livres de yugcib

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Coucou Guy,

Merci pour ces infos.

Merci yugcib !

Tu pourrais un peu nous expliquer davantage quel est ton travail d'écrivain ? Quel genre abordes-tu lorsque tu écris (poésie, roman,...) ? Quelles sont les forces qui t'ont poussé à écrire ?

Merci pour ta question! J'avoue que je ne suis guère habitué à ce genre "d'approche de moi"... Merci, merci!

Voici donc un "début, de réponse!"

Je vous dédie ces mots…

A « Passion des Mots », je dédie ces mots…
Ces mots dont j’ai rêvé du pouvoir que je leur conférais…
Ces mots qui, dans le monde où nous vivons, n’ont d’autre pouvoir que celui de nous faire rêver…
Ces mots qui, des poètes Grecs aux rappeurs de nos cités actuelles en passant par Hugo, Prévert, Brel, Ferré et Brassens… n’ont pas changé le monde.
Ces mots qui, parfois, ont été pensés sans être dits ou écrits…
Ces mots devenus poussière ou épluchures…
Ces mots qui ont été criés, adulés… Et si souvent trahis !
Ces mots pour la seconde civilisation du feu… par les mots.
Ces mots que les bêtes n’ont pas mais dont elles n’ont pas besoin pour se faire comprendre et aimer…
Ces mots magiques, ces mots vertige… Comme des pluies d’étoiles dans les regards pour ne plus mourir de soif dans les grands déserts relationnels…
Ces mots, tellement vrais, de moi, que je vous offre d’y croire…
Les voici donc, ces mots : de ce texte dans la 2ème partie de « Quel monde possible ».


J’ai une si haute idée des mots, qu’en face de leur grandeur, de leur force, de leur beauté et de l’énergie qui les anime, je me sens comme un enfant capricieux, insupportable dans ses emportements, ses contradictions, ses facéties, ses cabrioles et toutes les circonvolutions de son esprit brouillon…
Je voudrais que les mots en effet, puissent allumer le feu qui n’a encore jamais existé…
N’est-ce point là une ambition démesurée, un pari impossible contre l’adversité, l’indifférence, le sens du monde ?

Les mots

Je veux que les mots soient des visages traceurs d’empreintes sur les attentes blessées qui bordent les chemins d’infortune.
Je veux que les mots portent leur regard plus loin que tout ce qu’ils disent.
Je veux que les mots soient des mains et que leurs doigts effacent les cicatrices.
Je ne demande pas aux mots le pouvoir de convaincre ou d’entraîner, ni la force d’atteindre les sommets d’une pensée qui reste encore à découvrir.
Je veux que les mots soient libres.
Je veux que les mots ne soient pas seulement les mots des gens que l’on aime écouter.
Je veux que les mots changent la vie que nous vivons, en nous et autour de nous.

je ne dirai qu'un MOT :

bravo!

de bonne humour aujourd'hui

Je suis bouche bée devant ton texte yugcib

Ils viennent d'un autre dimmension, assurément, car ils vont direct au coeur, provoquant des émotions très fortes.

Bravo!

Merci pour vos réponses!
Mais, vous savez, entre nous... Quand je dis "N'est-ce point là une ambition démesurée" ( dans ce texte sur les mots ), cette "ambition" là est peut - être le "revers de médaille" d'une humilité que je défends de toute mon âme : c'est difficile de parler de l'humilité! Elle n'existe vraiment, je crois, que chez les tout - petits "bout de chou"... Et les personnes très très âgées qui vont bientôt mourir ( et n'ont donc plus rien à gagner ou à perdre )...
Ma vraie fierté, si je puis dire, c'est d'avoir aimé ces visages qui, tout au long de ma vie, m'ont donné envie de les "éterniser". Ces "Marie- José, Jean Claude, Pierrette, Jacqueline, Mireille et Micheline"... de mon enfance et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui... Qu'aurais-je été sans eux?

Pour répondre à ta question, Jipi…
Mon travail d’écrivain ? Il est en permanence inachevé, en voie d’évolution, en perpétuelle recherche. Par exemple, lorsque je relis mes premiers écrits, ceux de 1968/1971, ils me semblent « assez enfantins »… Les carnets de 1983/1985 sont à mon avis « plus élaborés » quoiqu’il y ait aujourd’hui un travail de re-écriture à accomplir. Par contre, avec les écrits de 1996 et au-delà, disons jusque vers 2001, c’est nettement plus « travaillé »… Enfin, l’on s’approche de l’écriture d’au-delà de 2001.
Mais, avec un peu de recul, même aujourd’hui, quand je relis des textes… Je ne suis plus aussi « convaincu » qu’au moment de leur écriture.
Quel genre ? Eh bien, je ne sais pas trop… Je ne suis pas romancier, sauf dans les livres 2 et 3 du « Pays des guignols gris ». Je suis fragmentaire et brouillon, dispersé, inorganisé, et je « verse », si l’on peut dire, dans la « poésie libertaire », le conte philosophique, l’article de fait de société, et la correspondance. Quelques histoires, nouvelles, aussi… Et cette écriture « du fond de mes tripes ».
En fait, comme je dis, je suis réellement à la recherche d’une « autre écriture, d’un autre langage »… Violence, révolte, dérision, surréalisme, mais générosité, j’essaye de traduire ce regard que j’ai sur les gens, le monde, les situations, les évènements… J’aurais aimé être peintre ou musicien… N’étant ni l’un ni l’autre j’écris comme si j’étais peintre ou musicien… Peut-être que les mots ont une musique et peuvent être des images. La « coulée » d’une phrase ou même d’un paragraphe tout entier peut être comme un « torrent de montagne » qui dévale vers la plaine, puis vers l’océan… Je recherche des images. En fait ces images me viennent selon une inspiration qui « voyage »… J’ai besoin d’inventer des personnages, des pays, des situations. Mais dans un roman, pas trop ! M’embarquer dans une histoire qui va durer 200 ou 300 pages, alors qu’on peut donner à cette histoire la même densité sinon plus en beaucoup moins de pages ! J’aime mieux que le lecteur éventuel se fasse lui-même son « grand film » dans la tête, à partir de la « petite histoire que je raconte », ou du « tableau » que je brosse… Il en aura peut-être pour des heures et des heures !
Les forces qui me poussent ?
Durant des années et des années, c’est comme si j’avais été entouré de murs… Un jour j’en ai eu marre de « parler à des murs ». J’ai voulu des visages et des regards à la place des murs ! Alors j’ai commencé à « diffuser »… D’abord dans des revues littéraires, des « courriers de lecteurs » dans divers journaux… Des correspondances… Et puis, il y eut l’avènement du Web, des forums d’expression, la possibilité de verser mes œuvres dans le domaine public : mais pas n’importe où ! La preuve : Alexandrie, Nota Bene, Grain de sel, Le Portail des Auteurs, La rue des auteurs, Univarts, Passion des Mots…
Chaque forum a son atmosphère ! Et il est de ces atmosphères dont je suis vraiment amoureux !
Enfin, écrire me « libère », écrire est une sorte de « moteur » pour une « symbiose » entre mon esprit, mon âme… et l’être que je suis au vrai dans la vie réelle. Ecrire, c’est le moyen de vaincre « l’exécrabilité de mon être » ( car je suis parfois « invivable »)
Voilà, j’ai dit à peu près l’essentiel… En résumé ! J’ai dit tout ça comme dans une conversation.
Ces temps qui viennent, les mois, les années, sauf « pépin de santé », j’ai un travail titanesque à accomplir : la transcription de tout ce qui est encore en l’ état de brouillons, de textes non enregistrés, et de ces nombreux carnets de diverses époques de ma vie…
Sur mon site principal, petit à petit, tout y sera transcrit… Mais je m’y suis déjà pas mal expliqué, dans les « Ma forge » et autres rubriques, sur tout ce travail d’écriture !
Mon mot de la fin : « Je n’aime pas la Voie Royale », celle que tous empruntent ou s’y laissent conduire… Je n’aime pas, dans cette Voie Royale, l’idée que l’on a de la « différence »… Cette « différence » qui n’est qu’illusoire, trompeuse, déloyale… J’assume « ma différence » avec toutes les conséquences qui en découlent… Y compris la non reconnaissance. Et j’accroche dans le ciel ma toute petite étoile sans attendre que les « anges » la prennent dans leurs bras…

Voir sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dans la biblithèque mon 3ème ouvrage intitulé LA TRAVERSEE ( 2ème livre de AU PAYS DES GUIGNOLS GRIS)
Consultation libre en texte intégral pour les membres ( il suffit d'un pseudo et d'un mot de passe et d'un tout petit formulaire d'inscription pour lire tout sur alexandrie...

Guy a écrit :

Merci pour ta question! J'avoue que je ne suis guère habitué à ce genre "d'approche de moi"... Merci, merci!


Ben on ne s'en est pas rendu compte !! bravo en tout cas de nous faire partager ta joie d'écrire
!!