Voyage en Guyane 17 mars-7 avril 2009

Le mardi 17 mars 2009 à 8h 40 je « m'envole » avec ma femme vers la Guyane, depuis l'aéroport de Bordeaux Mérignac.
Une heure de vol pour rejoindre Paris Orly, puis départ Orly 10h 45 pour Cayenne Rochambeau.
Arrivée Cayenne 17 mars à 17h 45 (heure locale)

Nous demeurons 3 semaines en Guyane jusqu'au 7 avril chez notre fils Tanguy qui réside à Matoury (10 km de Cayenne)...
Là où habite mon fils, pour le Net c'est pas terrible : y'a que du bas débit (hors de question d'envisager des opérations de “haute voltige” avec beaucoup de Mo)
Mais à Cayenne y'a plusieurs points wifi et accès publics en haut débit. Mon petit ordi de poche (l'Eeepc) est bien équipé d'une clé 3G plus, mais manque de bol, hors de France ça rentre pas dans le forfait de 29 euros/mois... Et ça coûte la peau des fesses : 2,24 euros les 200 Ko!
Mais vu le nombre de visites et de promenades que je vais faire, j'irai pas beaucoup sur le Net ni trop sur l'ordi...

Nous serons en Guyane pendant la “petite saison sèche de mars” (qui se traduit par des précipitations plus courtes et moins fréquentes) : c'est du au déplacement de la Zone Intertropicale de Convergence, qui “navigue” entre le 10ème Nord et le 10ème Sud (Cayenne est située sur le 5ème Nord)...

Les régions équatoriales sont pour moi, avec les régions du cercle polaire et les régions de latitude moyenne de l'hémisphère austral, mes destinations préférées. Car dans ces régions, le ciel, les plantes, les paysages et les animaux sont différents de là où j'ai passé ma vie...
C'est pourquoi j'envisage cette année en juin une virée d'un mois et demi jusqu'au cercle polaire et au delà (Narvik, le Cap Nord)... Et par la suite si je peux, durant l'été austral décembre et janvier 2010, une autre virée dans le sud de l'Argentine et du Chili, du côté d'Ushuaïa et de Punta Arenas...
... Ah, voir le mouvement apparent du soleil entre le matin et le soir dans l'hémisphère Sud avec l'équateur au Nord! Et des étoiles et des constellations différentes!

... Lorsque les enfants sont loin (dans un pays sur un autre continent ou à des milliers de km) c'est l'occasion de se rendre (au moins 1 fois) là où ils vivent!
C'est normal que les enfants "fassent leur vie ailleurs"!

... J'ai parfaitement conscience devant tous ces projets de voyage, que “tout peut s'écrouler”... Par la venue d'un évènement malheureux (maladie, accident, drame familial, guerre, tremblement de terre, tempête...)
Comme disait Laurence Parisot (dont je ne partage pas la “vision du monde”) : tout est précaire, la vie est précaire, la santé est précaire, le bonheur est précaire, le travail est précaire...
Par contre ce qui ne me semble jamais précaire, c'est bien le rêve... Le rêve à l'état pur, le rêve grand, beau et fort, difficile à transformer en réalité ; le rêve avec les moyens que l'on se donne pour le réaliser, avec tout ce que l'on arrache du sol sur lequel on est rivé, touffe après touffe, motte après motte, pierre après pierre, racine après racine...
S'il faut rêver réaliste, il faut aussi oser rêver grand...

Vous avez bien raison Yugcib !
Il y a des rêves qui se réalisent et il ne faut pas les laisser échapper.
J’en ai eu des grands rêves de voyages avec Max et ils sont devenues réelle et inoubliables...!
Vous en reviendriez avec de bons souvenirs et de la richesse, plein la tête qui vous suivront agréablement, le long de votre vie.
Il ne faut jamais reporter ce qu’on peut faire au bon moment., après il se peut qu’il soit trop tard...
Alors je vous souhaite un très bon voyage Yugcib ainsi à votre épouse...

Je te souhaite un excellent séjour cher Yugcib !

Cela fait à présent huit jours que je suis en Guyane...
La liaison Net étant pour le moment, difficile et aléatoire je ne dis que ceci :

J'ai commencé un "carnet de voyage" (en plusieurs sections) que je diffuserai soit par épisodes, soit en publiant sur mon site, et accompagné de quelques dossiers de photos...

Mais cela n'a rien à voir avec un "journal intime" ni à des "mémoires"... Je préfère réaliser un texte "d'écrivain voyageur et poète"... Si je puis dire!

A plus... Et salut à vous tous!

Yugcib

Un grand bonjour à toi cher Yugcib !

Tu vas en avoir des choses à nous raconter !

Amitiés

Voici quelques nouvelles... Dans un style télégraphique (pour la littérature ça viendra plus tard)
...Reviens d'une expédition dans l'Ouest Guyanais : St Laurent du Maroni, Awala, Mana... Et d'une journée aux Iles du Salut...
A plus...

... Je suis revenu... Le retour, à 12000 m d'altitude au dessus de l'Atlantique, la nuit, avec les étoiles, la lune, et les formations de nuages, c'était "fabuleux"...

... Une première série de photos est visible sur mon site
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (clic sur album de photos)

Le texte "Le Voyage en Guyane" ayant fait l'objet de quelques dernières modifications, sera publié prochainement...

Vu la taille de ce texte, j'ai coupé en 14 sections plus une annexe...
Mais je publierai le tout en une seule fois...

... Le texte sur le voyage en Guyane est lisible sur mon site, en 3 rubriques . Par la suite dans l'album de photos de mon site, je publierai d'autres séries d'images de paysages, d'animaux, d'arbres, de fleurs...
(J'ai pris plus de 1000 photos en Guyane)...

Retour de Guyane

Huit jours après mon retour de Guyane sous le ciel chaotique du Sud Ouest de la France, par une température “hivernale” en comparaison des trente degrés de Guyane, avec ce soleil qui “roule” d'Est en Ouest en un arc de cercle orienté vers le Sud (et donc vers l'équateur), alors qu'à 20h 30 il ne fait pas encore nuit et que le soleil “descend” en diagonale sur l'horizon ; avec ces paysages “rachitiques” à peine teintés d'un vert émergeant et timide sur les branches des arbres à feuilles caduques ; avec tous ces pins fracassés aux alentours par la dernière tempête du 24 janvier ; avec ces herbes dans mon jardin qui n'ont de ressemblance avec celles des savanes Guyanaises du littoral que leur couleur verte... Je me sens un peu “étranger” et comme en “exil” dans un pays où je suis cependant né et où j'ai vécu.
La pluie y a ici le chant à peine audible du froissement d'un drap mortuaire, alors que là bas sous le ciel de l'équateur elle était une orchestration...
La Guyane est sans doute un pays où l'on vit tout aussi bien ou tout aussi mal qu'ailleurs... Mais la différence avec la France, c'est d'abord cet environnemment naturel souverain et démesuré où l'homme paraît plus petit voire un intrus... Et ensuite cette misère, cette vraie misère de beaucoup de gens, bien plus évidente qu'en France...

Vous avez fait un merveilleux voyage, d’après que j’ai pu lire sur votre site et les photos me font rêver
Tous vos écrits et images me rappellent des magnifiques paysages que l’on a pu admirer en Asie. À part les bagnes. Ses géants palmiers et la brousse, plein de vie si l’on s’y attarde un peu pour observé tous ce qui y grouillent.
Le bleu turquoise de la mer et les palmiers et verdures sauvage qui reflètent dans les eaux des lagunes.
Le plaisir de prendre sa douche à l’eau tiède, réchauffé par le soleil.
Les maisons et baraquement avec leurs toits en tôle ondulés ou dedans il fait chaud a crevé pendant la période sèche. Les ventilos qui tournent, et les insectes qui s’y installent en toutes tranquillités. Les saisons de pluie qui tombent en cordes et qui prennent certaines années du retard en perturbant les cultures des paysans. Les bidonvilles, les très pauvres et puis des gens aisés dans des belles maisons. La chaleur et l’air mouatte, les saveurs des fruits exotiques, rien à voire ce que l’on trouve dans nos magasins. Les noix de coco à la chaire tendre, fraîchement cueilli par l’habitant en nous l’ouvrant avec leur machette.
Je ne suis pas surpris, des Chinois qui sont dans le bisness. Dans les petites îles non-touristique, en Thaïlande, c’est à eux qu’appartiennent les plus grands nombres de commerces.

Le début de vos écrits, l’avion, j’ai connu des bons vols, comme j’ai connu des vols turbulents, avec des orages, dépression entre terre et mer, dont il fallait rester attacher sur notre siége pendant 2 heures, donnant l’impression de rouler sur des pavés. Technical problem en essayant son avion avec les passagers à bord en faisant plusieurs tours en rond avant de prendre son envol vers sa destination. Les pilotes bricolent eux-mêmes leurs avions avant le décollage. Et, interdiction de volé au-dessus du Liban, risque d’être abattue suite à la guerre. Étant installé prés du cockpit et en se penchant un peu on a pu voir leur tableau de commande, la porte étant ouverte. C’est vrai c’est très impressionnant.

Merci Yugcib de m’avoir fait rêver de ce pays encore préservé par le tourisme.
Pour moi c’est cela « Le Voyage », rien à voire avec le tourisme à toutou…

... Merci, Mireille, pour votre réponse... Ce que je peux encore dire, après cette "expérience d'un ailleurs", c'est que, une fois revenu sous la "demi bulle sphérique" de son habituel "plancher des vaches" ... On ne peut plus "penser" ou "réfléchir" ni d'une manière générale, vivre tout à fait comme avant... "ça laisse des traces!" Des traces qui se peuvent disparaître...
Je pense (mais cela n'est peut-être après tout qu'un préjugé)... Que le touriste "toutou" (ou "lamda camescope sac de voyage bus climatisé hôtel 4 étoiles circuits formatés") "revient sous sa bulle demi sphérique" comme si de rien n'était - avec de beaux souvenirs certes - et que dès le lendemain dans sa bagnole pris dans un embouteillage, il klaxone avec fureur son voisin trop lent ou trop maladroit ou trop hésitant...
J'ai aussi, cependant, une pensée pour toutes les personnes du monde, lourdement handicapées, qui ne peuvent ni se déplacer ni voyager, et qui n'ont que leur poste de télévision pour voir l'ailleurs, cet ailleurs dont ils rêvent, qu'ils ne verront sans doute jamais au vrai...
Et je me dis que, en ce qui me concerne, étant en bonne santé et de surcroît peu sensible ou tributaire du confort (je peux dormir sur un tapis de sol et sous une tente et me nourrir d'une "bouffe d'explorateur")... C'est donc "facile" pour moi de dire et d'écrire tout ce que j'ai vécu...
Je pense aussi à Jules Verne qui, n'ayant jamais quitté la région d'Amiens où il demeurait, et depuis son bureau, a été capable de rédiger ses "voyages extraordinaires" (en "visionnaire", érudit qu'il était, curieux et documenté en toutes choses)... Il a écrit "l'Ile mystérieuse" tout de même, un livre qui parle de cette contrée du fin fond de l'Amérique du Sud, par 50 degrés de latitude Australe, le long de cette côte éclatée en mille et mille petites îles, battue par les vents du Pacifique Sud...
Je pense encore à cette Italienne de mon enfance (qui me gardait quand j'étais petit) et qui me racontait (alors qu'elle ne savait ni lire ni écrire) des histoires passionnantes qui se passaient dans des pays de la Terre lointains... Elle en parlait comme si elle y avait vécu!
... En quelque sorte, ayant un jour été dans cet ailleurs qu'est la Guyane, j'ai, très curieusement, "reconnu" ce que je n'avais encore jamais vu au vrai...

Oui Yugcib, après ses voyages lointains comme la Guyane ou ailleurs, ça nous changent dans notre façon de voire et de vivre. Ca laisse des traces positives pour le restant de notre vie et l’on voit le monde sous un angle différent.
Max fessait partie des personnes qui souffraient d’un handicap lourd et dans nos voyages lointains, et sans confort, dormir par terre, coupure d’eau et électricité, prendre sa douche en s’arrosant avec un pot d’eau tiédi par le soleil, mangeant sur des feuilles de bananier sans couverts. Faire ses besoins dans la nature à l’endroit spécialement prévus ou les sangliers sont impatients de nettoyer l’endroit pour s’en nourrir en léchant parfois presque votre derrière. En vivant dans les huttes ou petite pièce louée par l’habitant dans des endroits paradisiaques et loin de la civilisation.
Il me disait souvent, qu’il se sentait plus accepté par les habitants de ses pays qui avaient une gentillesse et la main sur le cœur malgré leur pauvreté. Bien sûr on était ensemble pour affronter certaines difficultés, mais en attendant, c’est lui qui portait le poids de sa maladie. En rentrant chez soi on devient moins difficile et comprenant mieux les vraies valeurs de la vie.
Peut-être on affronte mieux les difficultés de la vie.
On n’a jamais voyagé en toutou quatre étoiles.
On partait juste avec nos papiers et nos billets d’avion. Et trois kilo de bagages pour deux personnes pour un minimum d'hygiène qu'il vaut mieux respecter. Chez eux, on trouvent des habits et des médecines adapté aux pays tropiques. Pas besoin de réservé et organisé, L’habitant qui vous propose un endroit pour dormir ou mangé, qui les aident à gagner un petit sou pour vivre sont très hospitaliers en vous apprenant leurs pays, nourriture et culture avec les valeurs et les plaisirs d’apprendre un peu de leurs langues toutes en passent des bons moments de rigolades.
J’ai appris beaucoup des chose qui à mes yeux sont plus importantes que le confort qui peut rendre les gens de nos pays très agressif et égoïste en se tirant dans les pattes pour des bagatelles.
Sûrement qu’on affrontait mieux les difficultés de la santé de Max, suite à ce riche apprentissage qui est la vraie école de la vie.
Cette école là, on ne l'apprend pas dans des livres...