| Poèmes de Jipi | |
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+17dusha François Constance d'Epannes mireille.j Nom Sam.SZ sylvie Christine Rato Fée Sekoria blackshad Jean-Pierre Poccioni Papillon marie chevalier Aliza Jipi Admin 21 participants |
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Auteur | Message |
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Admin Administrateur
Nombre de messages : 79 Date d'inscription : 16/10/2005
| Sujet: Poèmes de Jipi 20/10/2005, 17:11 | |
| Je voudrais ta main comme un oiseau dans le sommeil à tiède respiration plus charnelle prisonnière aux creux de ma paume celle qui désire une tendresse gerbe de doigts sur le visage éclatante par le vent remuée ta main comme herbes chaudes sur mon corps
Je voudrais ta poitrine comme un souffle pour reconnaître la vague s’y mordent mes lèvres depuis le baiser sur ta peau de brûlure nudité captive avec sa douceur frémissante au travers de mon geste entre les seins traversés de fièvre ta poitrine comme haut pays enflammé
Je voudrais ta bouche comme une lame vorace bouffée de feu où le cri convulse jusqu’à la douleur par ivresse nourrie de soleil où je m’absorbe entre les dents gémit la langue tant se fatigue que les yeux se ferment ta bouche comme parole de velours
Je voudrais ton regard comme un signe infatigable trace de l’indicible mystère convoite un miroir à leur forme image qui me réfléchit saisissable brille l’horizon quand se replie le néant une larme parmi ce ruisseau de joies ton regard comme sève pour y cerner le ciel
Extrait de Sillage de Tendresse Editeur : Dejaie | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 5/12/2005, 15:50 | |
| Emporte-moi vers l’immensité du rivage où se déchaîne l’image mouvante de toi-même Raconte-moi l’évidence où découvrir ton aveu Traîne mon silence jusqu’au creux de ta bouche Alors tu me diras la femme avec des noms tièdes aux profondeurs de la chair Alors je toucherai le gisement au fond de ton ardeur Il y a tes mains qui refusent le vide à crever d’un cri dense où l’extase nous délivre Il y a tes yeux les plus limpides trempés de lumière à ne connaître plus ce rêve obscur de la nuit Maintenant j’aurai à goûter un ruisseau de lèvres à t’offrir le délire avec une saveur de mystère J’ose regarder l’effacement de ton mirage le désir frémir comme on frôle l’inconnu C’est ta voix de flamme ailée sortie de l’ombre et ton visage à l’exacte vérité pour tout amour C’est une trace de douceur si près devant tes mots Quand neige sur ma triste mémoire ton âme blanche où poussent les soleils je retiens d’une seule fille en songe la chaleur explosée au froid de mon vertige Quand se retournent les chagrins pour nous sourire un temps de fête je sens l’accord de nos rêves inaudibles ou reconnais comme un chant qui me prolonge la parole née aux clartés de ton regard Quand l’ivresse creusera sous la racine de nous-mêmes Quand nous brûlerons de nos syllabes pareilles à ce désir nos deux corps auront deux coeurs plus libérés comme la mer qui sans vagues se déroule lentement au jour d’après tempête revenue
Ce poème d'amour a reçu le Prix Casterman. Extrait de Sillage de Tendresse Éditeur : Claude Dejaie | |
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Aliza
Nombre de messages : 12 Localisation : Israël Date d'inscription : 12/12/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 12/12/2005, 20:02 | |
| "comme la mer qui sans vagues se déroule lentement au jour d’après tempête revenue"
Je laisse ces mots cheminer en moi. Ils sont doux et ils font mal, ils bercent et apaisent, ils sont l'écho d'un coin secret, celui de l'amour... | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 8/1/2006, 12:59 | |
| Reviens à ton silence au langage de tes gestes et tu l'entendras rire à corps déployé jusqu'au large de tes yeux. Par seule incompréhension. Car elle ignore tes mots moins visibles au sommet du coeur.
Reviens à ta parole à tes lèvres plus criantes et tu l'entendras se taire comme une absence douloureuse. Par seule indifférence. Car lui importe peu l'éclosion trop vive de tes mots.
Extrait du recueil « Cri de ton corps » | |
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marie chevalier Membre
Nombre de messages : 1135 Date d'inscription : 14/12/2005
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 8/1/2006, 22:00 | |
| Merci tout simplement Marie... | |
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Papillon Membre
Nombre de messages : 166 Localisation : Estrie Date d'inscription : 11/12/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 8/1/2006, 22:07 | |
| Parlants ces poèmes, bravo! | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 9/1/2006, 14:30 | |
| Merci Papillon ! Parlants... sans doute, car j'évoque des images... | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 21/1/2006, 12:15 | |
| Voici un texte extrait de mon deuxième livre « Cri de ton corps » :
Ta main pour éblouir le corbeau de ma solitude verticale comme un cri d'automne
S’éveiller au tranchant de tes yeux à voix haute sur mes lèvres Effacer le métal faux qui avance sur ton rire Surgir à ta parole qui me prend par la peau du coeur Oublier le paysage muet et la neige des bouches trop froides Naître aux poings de couleur qui ricochent sur le rêve Résister à l’épreuve du sable proche de mon regard Crépiter lentement un désir plein d’oiseaux Ouvrir l’impossible caillou avec les doigts de l’espoir D’un geste lourd écraser l’animal qui roule dans ton visage Tracer mon corps immuable sur le miroir à me déchirer Rien que caresser la mousse sur ta joue qui tremble de tendresse Enflammer tes hanches avec une seule branche de mon sang Dissiper la fête qui m’encage et m’occulte ta tristesse Ecouter la colère pluvieuse dans l’orage des enfants morts Recueillir le dernier mot qui s’ achève sous tes paupières mécaniques Sentir une gerbe d’eau tiède dans le frôlement de ton rire Jouir à grande soif quand je m’épuise à t’ aimer Guérir le fleuve qui remonte douloureusement comme une angoisse
Dernière édition par Jipi le 6/9/2011, 11:12, édité 2 fois | |
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Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Poèmes de Jipi 5/2/2006, 16:39 | |
| Face au mirage du virtuel, au WEB où des ombres sans corps passent au travers de mots souvent eux-mêmes accrochés à d’autres, réponses du tac au tac, joutes plus que confidences, il arrive qu’on désire revenir à ce que disent les textes.
C’est ainsi que je me suis, par ce clair dimanche, penché sur les poèmes de Jipi. Re-penché pour être exact. J’avais déjà lu, mais le désir de dire mes impressions fut emporté dans la bourrasque d’un malentendu qui avec le recul a tout d’une tempête dans un verre d’eau. (« Encore que… » me susurre une voix intérieure à laquelle je réponds énergiquement : « Ce n’est pas le moment ! »).
Donc.
A la première lecture on se dit que c’est beau et qu’après tout, on pourrait en rester là. Il y a là un poète, énergumène aussi rare que précieux en ces temps prosaïques, contentons-nous de savourer (en réclamant peut-être un supplément, comme le bis à la fin du concert qui nous a rendu heureux)
Puis il se trouve qu’on est bavard de la plume - même si de plume il n’y a point - on va y mettre un peu de commentaire, le fameux grain de sel des penseurs prolixes.
Donc, c’est beau, mais encore ? Car enfin, c’est un peu court, jeune homme…Vous connaissez la suite !
Tout d’abord c’est la modestie* qui me frappe. Mais attention, je veux dire modéré, réservé et non médiocre ou petit ! (Méfions-nous de la polysémie.) Cette modestie est celle de l’humain qui refuse l’imprécation, qui a choisi sa distance au monde et qui en aucune façon ne souhaite en être l’architecte. Humain donc, « trop humain », avec des paroles d’homme-enfant comme on le dit des femmes (mais pourquoi auraient-elle cette exclusivité ?) un enfant grandi vers une sensualité d’homme qui laisse « le désir frémir comme on frôle l’inconnu ».
Ensuite, j’aime dans ces poèmes l’effort pour concilier l’inconciliable, pour rassembler le feu du corps amoureux et l’eau des mots qui coule parfois en vain (et parfois pas !). J’aime aussi qu’en 2006 ( peu importe le moment de l’écriture) on ait le courage du lyrisme, la force de l’élan. « Il y a tes mains qui refusent le vide à crever d’un cri dense où l’extase nous délivre »
« Je voudrais ta main comme un oiseau dans le sommeil à tiède respiration plus charnelle prisonnière au creux de ma paume »
N’y a t il pas de quoi gifler tous les annonceurs de fin du monde, ceux qui affirment que bonheur et beauté n’existent plus que dans la larme et la violence. Et l’extase alors ?
Pour terminer je ferais le lien avec une discussion ouverte sur ce forum : Qu’est-ce que la qualité littéraire ? Vous avez la réponse : prenez certains textes, grattez, triturez, analysez et vous verrez… RIEN.
Prenez ensuite ces quatre poèmes, je crois que je pourrais encore y faire un tour et en ramener de quoi remplir mon panier de glaneur de beauté et de pensées fertiles.
Tiens, le mot que je cherchais ! Jipi est un poète FERTILE.
*Note pour Marie qui fit un saut de femme piquée par une tarentule en m’entendant parler de modestie : Il s’agit de Jipi, pas de moi voyons ! Vous savez qu’on peut admirer les qualités dont on est dépourvu, bien qu’à y regarder de près la modestie dont je parle...mais c’est une autre histoire… | |
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marie chevalier Membre
Nombre de messages : 1135 Date d'inscription : 14/12/2005
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Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Poèmes de Jipi 6/2/2006, 08:01 | |
| Marie,
Serais-je de ceux dont on dit qu'ils gagnent à être connus ?
En tout votre message est sympathique. | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 6/2/2006, 13:58 | |
| Je suis tellement heureux, Jean-Pierre, de ces mots, de tes mots qui expriment tellement bien ce que tu ressens face à mes poèmes.
Tes mots sont le signe d’une grande qualité dans l’analyse et surtout le témoignage d’un homme de coeur qui, sans flagornerie aucune, témoigne sincèrement de ce qu’il ressent... Tes mots me touchent, car non seulement ils témoignent des qualités que tu découvres dans mes textes, mais surtout parce qu’ils expriment ta dimension humaine qui perçoit celle qui est présente dans d'autres oeuvres...
Dernière édition par le 11/3/2006, 16:53, édité 1 fois | |
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marie chevalier Membre
Nombre de messages : 1135 Date d'inscription : 14/12/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 6/2/2006, 15:18 | |
| Jean-Pierre encore quelques phrases de ce genre et en effet je pourais dire " Jean-Pierre ? finalement est un homme" sympa Quant à toi, Jipi tes poèmes sont fameux , je ne sais pas faire de poésie et suis toujours en admiration devant ceux qui l'écrivent bien. | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 6/2/2006, 17:31 | |
| Merci à toi Marie ! | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 10/2/2006, 13:21 | |
| Matrice aride du soleil d’où mon corps s’élève flamboyant après douleur et très brûlante fécondation
Ensuite je me jette de si haut dans l’océan des bouches mortes Mais une nuit de mer me fixe les yeux sur un point noir de corail et le sel dévale mes lèvres et se glisse à travers mes os Mon regard voudrait se creuser une lumière dans le flux de pierre qui me casse sans rémission au milieu du sable qui miroite une paroi grinçante dans la vague lourde qui me chavire entre les rives
Mais voilà que le soleil déferle jusqu’à l’écume des lèvres marbre C’est alors que l’eau s’irise avec un souffle de ciel Quand l’aube fait éclater les flots et me gerbe la blancheur Sûrement la vision pleure de tant d’éblouissements dans le brasier d’algues qui scintille comme une caresse au milieu du rocher qui frappe avec incandescence dans la pluie tremblante des poissons bleus
Ainsi le soleil est devenu houle qui tourne claire au milieu du rire délicieuse marée comme une goutte larguée sur la pointe de la langue grand feu de tangage à tous les angles du coeur ventre luisant qui s' enroule par remous autour du rêve
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Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Poème de Jipi 10/2/2006, 14:09 | |
| Ecrire si sombre et si solaire à la fois rélève d'un grand écart qui ne peut être que violent !
Un univers paradoxal puisque clos pas sa nature farouche et âpre et ouvert puisqu'écrit et diffusé.
Jipi protéiforme ?
Au demeurant, si c'est possible, un beau texte comme on le dit d'un geste ou d'un sentiment. Un texte nimbé de nécessité. | |
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blackshad Membre
Nombre de messages : 112 Date d'inscription : 08/02/2006
| Sujet: :) 10/2/2006, 14:22 | |
| superbe poésie... j'aime particulièrement la première. c'est un vrai plaisir à lire | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 13/2/2006, 20:51 | |
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Sekoria
Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 17/02/2006
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 22/2/2006, 17:13 | |
| Sincérement bravo pour ces poèmes très beaux et touchants. Mes préférés sont les deux premiers, mais les autres ne sont pas loin derrière. | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 22/2/2006, 22:21 | |
| Merci Sekoria ! Heureux qu'ils te plaisent ! | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 24/2/2006, 17:33 | |
| Alors craque le feu dans un mouvement d’éruption.
Et toujours cette pente rouge comme une longue cruauté, ce sarcasme d’enfer comme fureur au fond de la nuit. Lave qui ronge l’écorce où la sève bat de flammes en brûlures. Et l’homme qui se déchire dans un bruit de sang. Je voudrais dire que l’arbre se consume en un dernier cri d’oiseau et que l’herbe tremble à l’idée de la cendre. Je vois nos yeux fracassés par grandes explosions et j’entends le salut rauque de nos lèvres incendiées. Voici la mer pour nous répandre son langage de soufre. Voici la rive tordue où s’allume le sable, où la rose est noire au-delà du soleil. Un brasier jusqu’au ciel et le vent qui nous éclate à pleines morsures. La ville se ruine au tremblant de la terre. Murailles en poussières quand la mémoire se dépeuple. Rire des falaises quand nos pierres s’écroulent d’une voix meurtrière. Et encore ce vertige à l’instant de la mort, cette violence qui nous vacarme un orage de cratère.
Alors brûle mon corps pareil à un poème de feu.
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 11/3/2006, 16:51 | |
| Femme à découvrir entre les lignes précises du soleil Je veux déchiffrer la forêt qui me ronge ton regard Femme qui n'attend plus Femme d'éclair dans la fièvre des cascades Femme à boire avant que la source ne retourne vers la mémoire Je veux t'engloutir en toute certitude
Femme à désirer très nue comme un coup de lumière Je veux craquer la fougère triste de tes yeux Femme immobile comme un fruit de lèvres mortes Femme J'oubliais le printemps de tes doigts l'ébauche de ton rire Je veux renoncer à nos coeurs parallèles | |
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Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 23/4/2006, 19:31 | |
| J’acclame le soleil avec un grand rire de feu. Sur mes lèvres son visage avant de mesurer toute tristesse de la nuit. Voici la mer qui fait naufrage et je deviens la vague immense sur le sable du ciel. La terre s’enlise et voici que je deviens l’arbre infatigable qui s’éloigne infiniment.
J’appelle l’oiseau avec les mots déchirants et je reconnais sa trace comme un éclat de solitude.
J’ouvre l’espace avec les deux mains du rêve. Sur mon cou la clarté de sa bouche avant cette détresse comme une très lente pluie. C’est mon sang qui gronde à travers la sève de ton ventre. C’est ma langue de spirale qui te pénètre comme une eau folle.
Je poursuis l’oiseau avec l’aile du silence. Et voilà qu’il me répond tout langage au long du coeur.
Je franchis la lumière par ton corps interminable. Sans te blesser car toute tendresse frôle très légèrement.
D’une main très haute je caresse l’oiseau comme je désire sans limites.
Je fais craquer ton souffle avec mes gestes égarés. Quelque part au bord du vertige nous nous regardons très délicatement.
Avec un plaisir étrange l’oiseau s’enflamme au soleil de la mort. Avec délire nous crions notre brûlure et doucement nous fermons les yeux jusqu’au retour sur cette terre de cendres.
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Fée Membre
Nombre de messages : 710 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 12/12/2005
| Sujet: Re: Poèmes de Jipi 23/4/2006, 19:45 | |
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| Sujet: Re: Poèmes de Jipi | |
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