UN MOIS APRES LA RENCONTRE D’ARBOIS
Un mois déjà ! Mais les jours ont singulièrement raccourci et avec le recul de cinq semaines, je me rends compte que le temps écoulé me semble aussi proche que lointain. Proche parce que l’étincelle que fut cet évènement entre nous, au regard du monde et de ses silex que l’on n’arrête pas de frotter, m’a parue lumière n’ayant voyagé que huit minutes…
Lointain parce que les évènements du monde et de nos vies, dans leur banalité du quotidien, dans leur gravité ou leur importance, ont quelque peu constellé la toile et ajouté de nouveaux fils.
Cet après midi sur cette plage de Contis sur la côte océane dans les Landes, cette plage où je me rends en toute saison et qui en ce début d’août est une immensité humaine, je pensais en regardant tous ces gens sous un soleil presque automnal, aux plages désertes de Beyrouth, aux commerçants et restaurateurs Libanais qui, au-delà du « pognon » des touristes perdu, devaient faire bien grise et grave mine… pour d’autres raisons encore.
Dans l’effondrement des crêtes blanches, je ne pouvais que penser, aussi, au crépitement des armes automatiques, à l’éclatement des maisons sous les bombes.
Mais en fin d’après midi à Contis plage, de longues colonnes de vacanciers passaient devant les sandwicheries, les terrasses de restaurant sans s’arrêter, « petits budgets » oblige !
Vendredi 4 Août 2006.