Très intéressant, vraiment. Merci Jean-Pierre d'avoir pris le temps de nous résumer cette émission car je n'aurai pas le temps de l'écouter tout de suite.
Personnellement je peux me retrouver dans les deux attitudes selon les cas, par exemple lorsque je visite un musée je vais me mettre dans le "mode 2", mais en littérature je pense que c'est plus souvent un mélange des deux, car comme tu le dis la pureté est rare finalement.
Et surtout, je me demande (simple hypothèse à ce stade) si ce n'est pas aussi le type de roman que je lis qui va développer en moi tel type de lecture plutôt que l'autre. Et je ne suis pas sûr d'être tout à fait maître de cela.
En effet, même si au départ j'aborde une oeuvre X en tentant de privilégier l'approche plus intellectuelle, il est possible que l'oeuvre en question, malgré moi, me touche si fort que je bascule inconsciemment dans l'approche plus sentimentale. Et à vrai dire ça ne me dérange pas, je crois c'est justement une des forces de l'art, de pouvoir provoquer des réactions qui bouleversent les jolis plans conçus par notre intellect.
Ceci permettrait (conditionnel prudent car la question est complexe) d'expliquer pourquoi deux personnes qui privilégient l'approche dite supérieure* arrivent parfois à des appréciations ou conclusions très différentes sur des mêmes oeuvres.
*Le mot ne me gêne pas dans ce contexte.
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"Je n'ai pas d'obligation plus pressante que celle d'être passionnément curieux". (Albert Einstein)