Je travaille un manuscrit terminé qui va partir vers l’édition c’est-à-dire vers un état de fixité où toute correction, modification, amélioration deviendra impossible. La langue malléable et infiniment souple va se métamorphoser en chose rigide comme l’argile du potier que la cuisson jette vers une rigidité définitive.
Ce travail est un regard sur chaque mot du texte, du point de vue de son choix, de sa place, de sa sonorité etc... Un regard qui convoque l’éventuel talent de l’écrivain, cette mystérieuse voix intérieure qui lui dit non pas que tel choix est parfait mais qu’un meilleur semble "enfin" inaccessible....
Un travail difficile, pas toujours perçu (qu’importe !) mais aussi l’exaltante sensation de parer le texte pour sa venue au monde.
Pour l'anecdote : le texte en question : 35450 mots.