La droite face à l'échec

Sur divers media j'ai observé une attitude des représentants de l'UMP empreinte de dignité et d'un certain "fair play" républicain. Les plus virulent semblaient soudain avoir retrouvé les chemins d'un dialogue possible et au moins courtois.

Que s'est-il passé ?

Ce n'est tout de même pas parce que ne plane plus sur eux l'ombre dominatrice de celui qui est parti chassé par les urnes ?

Justement, cette dignité me semble relever de la dernière arrogance. La magnanimité du bon perdant ne fait que relativiser la victoire de son adversaire.
Je les aurais préféré affligés et gémissants, en accord avec leurs discours électoraux présentant la victoire de la gauche comme un portail ouvert sur les enfers.
La comédie se poursuit...

C'est un point de vue auquel je n'avais pas songé. Arrogance et dignité ce n'est pas la même chose!

Mais d'autre part, ne croyez-vous pas que la gauche "catastrophe annoncée", Hollande "incompétent, incapable de prendre position sur l'échiquier international", les socialistes "panier de crabes", toute cette mythologie perverse, est en passe d'être un discours intenable devant des citoyens moins aveugles que la droite aimerait qu'ils soient ?

Oui, le discours est intenable hors campagne, mais il est un peu facile de recouvrer tout d'un coup un ton posé et faire comme si on n'en avait jamais adopté d'autre.
En fait, ce n'est pas la sérénité actuelle que je critique, mais l’hystérie précédente, hystérie que personne ne viendra leur remettre sous le nez.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Sur divers media j'ai observé une attitude des représentants de l'UMP empreinte de dignité et d'un certain "fair play" républicain. Les plus virulent semblaient soudain avoir retrouvé les chemins d'un dialogue possible et au moins courtois.

Que s'est-il passé ?

Ce n'est tout de même pas parce que ne plane plus sur eux l'ombre dominatrice de celui qui est parti chassé par les urnes ?

A part Rafarin et Fillon qui a compris que c'est sa seule voie vers l'Elysée, je n'ai guère vu d'humilité, bien au contraire chez Coppé, Woerth (qui donne des leçons de morales, si, si !), Dati et consorts... Je ne parle pas de Morano...

Non, n'en parlez pas... non, vraiment, non.

Qui a parlé d'humilité ? N'exagérons rien !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Qui a parlé d'humilité ? N'exagérons rien !

Pardon j'avais lu humilité et c'est dignité. Je n'en vois pas non plus chez les personnes citées ci-dessus.

J'avais noté une certaine façon fair play d'accepter le jeu démocratique. Gosayn et vous semblez plus sévères et hélas vous avez peut-être raison.

J'hésite toujours au seuil du manichéisme qui, je le sais, décrit parfois la vérité.

Et puis, nous n'avons pas forcément regardé les mêmes interventions...

Citation :

Et puis, nous n'avons pas forcément regardé les mêmes interventions...

Peut être pourtant ils ont fait les chaises musicales, passant d'une chaîne à l'autre... assez pathétique d'ailleurs.

Les chaises musicales...certes ! Mais c'est la loi du genre de la soirée.

Pour le reste mon impression n'était qu'une impression sans doute due au fait que je suis assez ouvert et curieux pour trouver quelque aspect positif à tout le monde ( ou presque, pour Marine c'est plus dur ! )

Les gens qui sont incapables de reconnaître la moindre qualité à leurs adversaires sont effrayants.

Guimauve a écrit:

Oui ?

Jipi a écrit:

Guimauve a écrit:

Oui ?

Non.

N'en déplaise à certains, ( car il s'agit du déplaisir de reconnaitre quelques qualités à l'ennemi ! ) les jours passent et me donnent raison: il y a un nouveau discours de la droite qui ne peut s'expliquer autrement que par la disparition de la pression Sarkozy. A part quelques fidèles vaguement bornés, beaucoup reconnaissent qu'ils était soumis à une autorité sans nuances ni ouverture possible, état d'esprit ayant culminé lors de la campagne. Voir le livre de Bachelot ou les récentes déclarations de NKM.

On peut tout de même souligner que ces gens n'auraient, en 1940, même pas eu le courage d'écouter Radio Londres !

La lecture régulière du Canard pendant le quinquennat Sarkozy montrait déjà cela il me semble.
Le consensus derrière Sarko était de la communication politique avec les fameux éléments de langage, c'est pareil avec le nouveau gouvernement à mon sens.
Concernant Bachelot, je trouve cela un peu facile, encore un joli coup pour vendre un bouquin et surtout se replacer dans le sillage de Fillon, futur président en 2017.
La bataille pour les législatives et maintenant ces sorties contre Sarko montrent pour moi à quel point la politique est devenue un métier et non une charge, on court après un mandat avec des gens qui parfois n'ont pas été salariés depuis 25 ans voir plus.