Le "musée des erreurs".

A vrai dire, je ne sais trop où placer cela : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Merci, Callinira, pour ce texte édifiant qui vient à point nommer rappeler à quel point Internet véhicule souvent une sous culture où rigueur scientifique et déontologie de chercheurs sont des mots vides.

Faites le test suivant : Mettez une absurdité sur Wikipédia ( du genre Picasso: homme politique péruvien, ( 1885-1897) et observez combien de temps la "coquille" reste en place.

Alain Rey que j'ai récemment rencontré me disait la différence qui existe entre un article pensé et travaillé et une note rédigée à la hâte par n'importe qui.

Car le mot est là: Internet c'est le triomphe de n'importe qui que l'on veut nous faire prendre pour de la démocratie !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Internet c'est le triomphe de n'importe qui que l'on veut nous faire prendre pour de la démocratie !

Voici une affirmation qui est bien sûr exacte si on regarde le verre comme étant à moitié vide. C'est toujours la même histoire dès qu'on parle d'internet : certains se focalisent sur ses dérives, d'autres ne voient que ses bénéfices.

Heureusement, l'article renseigné par Callinira est quand même un poil plus nuancé.

Encore une affirmation de John qui "nuance" et ne dit rien !

Aucune réponse à mes propos, ( Alain Rey, référence de peu sans doute ? ) une simple dénégation en passant. A force de "nuances" John finira pas n'avoir plus la moindre couleur, la moindre saveur, la moindre réalité.

Pourtant il faut parfois admettre même si c'est un peu difficile pour l'ego!

Cher John, si tes pas te font marcher sur une matière molle glissante et malodorante au milieu d'un trottoir, sois certain, sans la moindre hésitation : C'est une merde !

John, il ne s'agit pas ici de décrier l'Internet, mais de stigmatiser l'effarante incompétence, l'indigence intellectuelle de ceux (certains de ceux) qui l'utilisent. Et surtout de déplorer leur mépris d'autrui, ceux qui écrivent et ceux qui lisent, leur indifférence à tout hormis au profit.

Entièrement d'accord Callinira.

J'ajoute qu'il faut tout de même tempérer l'admiration béate qui devient vite terrorisme car toute restriction sur Internet est aussitôt sanctionné par l'accusation d'être hors temps, hors jeu de la modernité triomphante.

Internet n'est rien d'autre qu'un outil, comme la télévision et l'automobile, et comme ces deux derniers assez médiocrement utilisé mais fort bien récupéré par les faiseurs d'argent !


J'ai récemment constaté en faisant des recherches sur Venise à quel point les informations disponibles sont saturées d'erreurs, de glissements d'interprétation et surtout de médiocrité. Nous sommes face à une culture factice une sorte d'Eurodisneyland de la connaissance. Certes quelques sites, sérieux, indiscutables, existent, aiguilles dans l'immense botte de foin, qu'il faut avoir la chance de rencontrer.

Autre observation : Les plus grands admirateurs d'Internet sont souvent aussi incultes que les fans du e-book ( autre merveille qu'il est inadmissible de ne pas admirer) sont de piètres lecteurs, un coup d'oeil sur les titres vendus est édifiant! .

En fait cet article, aussi intéressant soit-il, ne fait que le recensement des erreurs des métadonnées dans le système des classements opérés par Google à propos des ouvrages !!!

Ce qu'on savait déjà depuis plus de dix ans ( appliqué alors à d'autres domaines), mais le rappel peut être utile.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Encore une affirmation de John qui "nuance" et ne dit rien !

Aucune réponse à mes propos, ( Alain Rey, référence de peu sans doute ? ) une simple dénégation en passant. A force de "nuances" John finira pas n'avoir plus la moindre couleur, la moindre saveur, la moindre réalité.

Pourtant il faut parfois admettre même si c'est un peu difficile pour l'ego!

Cher John, si tes pas te font marcher sur une matière molle glissante et malodorante au milieu d'un trottoir, sois certain, sans la moindre hésitation : C'est une merde !

John ne dit peut-être pas grand-chose en effet, mais il a lu cet article et il a apprécié que son auteur n'utilise pas de formule à l'emporte-pièce du style "Internet est le triomphe de n'importe qui etc etc..."

Par ailleurs, John se dit qu'il serait très souvent d'accord avec Jean-Pierre Poccioni si ce dernier était un poil moins catégorique dans ses propos.

callinira a écrit:

John, il ne s'agit pas ici de décrier l'Internet, mais de stigmatiser l'effarante incompétence, l'indigence intellectuelle de ceux (certains de ceux) qui l'utilisent. Et surtout de déplorer leur mépris d'autrui, ceux qui écrivent et ceux qui lisent, leur indifférence à tout hormis au profit.

Sur ce point je suis d'accord, mais votre parenthèse est importante.

On a le droit de ne pas voir qu'Internet glisse vers deux écueils: la soumission au profit et la sclérose de l'information par confusion et pléthore. Avec l'affaire DSK nous avons vu comme ont circulé des affirmations aussi incontrôlées qu'incontrôlables.

Tous les journalistes ne sont pas des modèles de déontologie mais sur Internet le mot même est ignoré !

Quand à ma "fameuse" tendance à être catégorique j'ai déjà répondu qu'elle me semblait plus productive que le relativisme trop prudent qui conduit à ne plus rien dire. Je n'empêche personne de me répondre et d'exposer ses arguments. Il est vrai que j'aime les gens qui ont du relief, qui posent leurs convictions avec énergie. Dans la chanson je préfère Ferré à Ferrat, au cinéma j'aime la violence créatrice de Passolini et en littérature mes auteurs favoris sont rarement tièdes...De même je préfère le vin rouge à la limonade !