Cette belle région d'Italie est traumatisée par un caprice de la nature. J'y ai des attaches que j'ai fréquemment au téléphone. Heureusement, elles ne sont pas touchées directement car Pescara, où elles demeurent, est à une centaine de kilomètres de l'Aquila, l'épicentre du séisme, mais elles ont ressenti fortement la secousse et ses répliques.
Mais je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée triste pour cette belle région et ses habitants touchés de plein fouet par une réaction de la nature.
Je n’imaginais pas que les Abruzzes fussent une région d’activité sismique. Et pourtant c’est bel et bien le cas ; la colonne de terre qui s’étend du centre de l’Italie jusqu’à la Calabre est recoupée par plusieurs faille qui font redescendre le terrain et les bordures de la Méditerranée ouest sont sismiques. Dès lors, les Abruzzes sont assez mal mises au point de vue sismique. La violente secousse qui a détruit l’Aquila cette nuit est loin d’être un cas isolé dans le centre du pays. Ainsi, dans les trente dernières années ce sont trois séismes d’ampleur qui ont dévasté la région centrale de l’Italie : à Naples, en 1980, en Ombrie et dans les Marches, en 1997, et à Molise, en 2002…
A l’Aquila, les dégâts sont importants et le nombre des victimes sera énorme. La secousse dramatique de cette nuit n’est pas la première ; selon la cousine de ma compagne cela fait plusieurs jours que de petites secousses se font sentir à Pescara et dans sa région. Celle de cette nuit a atteint 6,2 sur l’échelle de Richter, c’est le plus violent séisme dans la péninsule italienne depuis dix ans… L’Aquila est une cité médiévale du 13è siècle où l’on trouvait encore des maisons séculaires et donc vétustes qui n’ont été que fétu de paille pour cette secousse nocturne. En outre, l’Aquila est construite sur un bassin sédimentaire friable, l’épicentre – il se situe selon les experts juste 10 kilomètres sous la ville – ne pouvait pas se situer plus mal.