Les imposteurs en art contemporain : On est dans le délire !

J'ai trouvé récemment, dans le Journal le Soir, un interview intéressant de PIERRE STERCKS qui stigmatise à juste titre les dérives d'un certain art contemporain comme celui de Damien HIRST qui cherche surtout à se faire du fric avec des oeuvres sans grand intérêt et cela fonctionne, car les gens sont de plus en plus stupides et ce n'est qu'un euphémisme. Son veau d'or trempé dans du formol a été vendu récemment à 12,9 millions d'euros !
Pour l'anecdote, ils oublient, ces stupides acheteurs, qu'ils ont acheté une oeuvre (?) sans perennité physique, car il faudra changer le formol tous les trois ou quatre ans, car le formol ça putréfie dit Pierre Sterckx, !!!

Ce que nous dit PIERRE STERCKS est bien plus intéressant qu'une seule des oeuvres de ce Hirst.

Pierre Stercks est critique d'art et belge. Son dernier livre s'intitule IMPASSES ET IMPOSTURES EN ART CONTEMPORAIN (Anabet), dans lequel il juge sévèrement certaines stars du marché international de l'art.

En substance que nous dit Pierre Stercks ? Qu'on ne ressent aucun battement face à ces imposteurs de l'art contemporain. Qu'on est dans une société de la marchandise en accélération constante. Qu'il convient de résister aux effets de mode, à la prise du pouvoir du marché sur la pensée, aux impostures qui développent notamment la seule pulsion de mort. Provocation d'artistes qui créent un monde et se mettent en scène dedans.

Les artistes visés par PIERRE STERCKS : Hirst, Jean Fabre, Anselm Kiefer, Lucian Freud, Delvoye, Cattelan, Barbier, Quinn, etc.

Merci pour l'info ! Voilà un livre que je vais me procurer rapidement - même si, finalement, la chanson n'est pas très nouvelle...

Question subsidiaire : il y a eu l'art moderne, post-moderne, contemporain...
A votre avis, comment s'appellera l'art qui suivra notre art dit "contemporain" (si jamais il y en a encore un) : super moderne ? ultra contemporain ? anti-contemporain ? néocontemporain ?

L’appellation « art contemporain » a été monopolisée par une série d’ « acteurs de l’art » se situant dans les mouvances de Duchamp, de l’art conceptuel, du minimalisme et de quelques tendances néo-expressionnistes, au mépris de quantité de courants abusivement considérés comme passéistes, parfois sous le simple argument qu’il s’agissait de peinture de chevalet.
Dans le sillage, les responsables culturels et politiques se sont focalisés sur ce qu’on leur a présenté comme étant le seul art digne d’être encouragé, promu et subsidié. Les écoles et académies en sont venues à ne plus rien enseigner du langage plastique qui appartiendrait à un art suspecté d’être passéiste. Il suffit souvent dans ces écoles supérieures de constituer un dossier autour d’ un projet et de le justifier par des arguments où la pertinenece de la pensée n’est pas nécessairement la qualité première.

Etrangement, cet art contemporain qui se veut novateur tourne en rond depuis des décennies. L’intransigeance de ses dogmes le mettent paradoxalement dans la situation de l‘art officiel du XIXème siècle, ce totalitarisme académique qui avait codifié la peinture et la sculpture tout en méprisant les authentiques novateurs de l’époque, Manet Monet, Pissaro, Cézanne…

S’inscrivant dans la logique des mécanismes de la consommation, le marché de l’art s’est empressé d’encourager le mythe de « l’originalité » confondant allègrement création et nouveauté, ce qui a ouvert la porte aux productions les plus farfelues.
C’est ainsi que les veaux ou requins de Hirst, plongés dans un aquarium rempli de formol, les canards ou cochons roses kitsch de Jef Koons et les crottes de chien gonflables de Paul Mac Carthy ont atteint des records d’ enchères grâce entre autres aux fantasmes de nouveaux riches venus de Chine ou de Russie.

Si même Pierre Sterckx en vient à être scandalisé par ce genre de dérive, c’est qu’on est vraiment allé trop loin, mais je comprends mal qu’il mette dans le même panier Hirst et Lucian Freud, d’autant plus que je l’ai entendu porter au pinacle de l’art du XXe siècle des artistes comme Penk et Keith Haring, incomparablement inférieurs selon moi à Lucian Freud. Sans doute n’avons-nous pas la même idée de la hiérarchie des valeurs esthétiques. A chacun de juger. Vous aurez compris que selon ma propre analyse, l’art contemporain est bien trop souvent de « l’art comptant pour rien ».

NB : à celles et ceux qui en Belgique sont intéressés par la question, je conseille de s’abonner à la revue trimestrielle gratuite éditée par la Communauté française et qui s’intitule « l’art même ». Une lecture édifiante démontrant le triomphe du farfelu et du vide subsidié, mais aussi de la prétention emphatique de textes critiques passe-partout.
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... L'imposture est aussi dans la littérature, dans la musique et dans le cinéma... Avec toutes ses dérives, ses composantes, ses "règles", ses marchés, ses clientèles, ses arrangements, ses compromissions... Et sa complicité avec la barbarie et la pensée "unique", et toutes les facilités déguisées dont profitent leurs cocorico-acteurs...
...Il faut oser se lever contre cette imposture, en général et en particulier, partout où elle s'expose... Et surtout là où elle s'impose!

Très intéressante votre analyse Michel ! Merci !

Il y a lard et l’Art.

Il ne faut pas confondre !!!

Je ne connaissait pas. J'ai regardé. J'ai détesté. ça me dégoûte carrément... :

Le dernier fumiste/imposteur en date est Wim Delvoye : il vient de vendre un étron de sa fabrication qui a trouvé preneur pour 7.500 euros.

Et la presse officielle bien entendu à la solde du pouvoir économique et politique en place lui réserve des colonnes... d'autant plus que le Monsieur a beaucoup d'argent et on lui demande comment il le gère !

Qui a dit que la société était malade ?

La cote de Wim Delvoye serait-elle en déclin ? L’année dernière, une de ces « œuvres » a été vendue pour 14.500 € chez Sotheby’s ( « Le Soir » du 7 juin 2010). Un événement qui restera dans les annales…

Et qu'a donc vendu cet imposteur ce jour-là ? Un sexe en jus de réglisse de deux mètres de hauteur ou un autre étron en polystyrène expansé et aux couleurs de la fraise ?!!!

Voici ci-dessous l'objet du délire, l'oeuvre prodigieuse pondue par le cloaca de Wim Delvoye, le Rembrandt du XXIe siècle, un artiste majeur qui aura marqué de son esprit pointu notre joyeuse époque. De la pissotière de Duchamp (1917) à la crotte de Wim Delvoye, l'art contemporain s'est beaucoup régalé de nos déjections. Et si on décidait un bonne fois d'essayer de devenir adulte et de dépasser enfin le stade anal?
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Je demanderais bien à Noël Godin de l'entartrer ce fumiste...

À mon avis il doit se préparer à cette tâche éminente !!!

On continue avec le fumiste DAMIEN HIRST, le bling-bling des vanités.

Ou l'art médiocre devenu fric...

Article intéressant et courageux de Guy Duplat :


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"On ne lui en voudrait pas s'il n'avait fait école: les cochonneries néo-pop envahissent jusqu'à la moindre galerie de Knokke, faisant le bonheur d'hommes d'affaire incultes désireux d'épater leurs partenaires de golf." : excellente intervention d'un internaute.