remoi...apres avoir effectue 2 heures de compta....ouf j'ai fini !!!jusqu'a la prochaine fois ...
alors je viens quand meme vous mettre quelques extraits de mes ecrits pour vous donner envie de me lire...
c'est sur c'est plus sympa de mettre quelques extraits afin que les lecteurs de ce forum se rendent compte...
la derniere fois j'ai manque de temps....
alors livre 1 voici un extrait :
Prologue
Un lit d’hôpital en ce mois de juin 2004, pour calmer un peu les douleurs,
Un rayon de soleil à travers la fenêtre,
Des roses rouges pour du baume au cœur,
Du papier pour écrire, pour se confier, pour écouter son corps et raconter ;
Et du temps, du silence, des pensées, des souvenirs et des envies…
A l’origine une bande de copines, un atelier d’écriture, des souvenirs plein la tête, un besoin de parler, une envie de dire, de vous faire partager notre pays et un livre commun est né «De l’encre dans la prairie»
Mais l’aventure n’est pas finie, le virus de l’écriture s’est incrusté et devient pour moi un besoin et une thérapie.
Une thérapie du cœur, de la tension, mais aussi une thérapie pour s’ouvrir aux autres et tenter de comprendre pourquoi le destin vous frappe si sournoisement et que la maladie vous ôte tout espoir de vie normale !
Pourquoi la vie a t-elle décidé de me jouer de vilains tours ?
Pourquoi après tant d’années heureuses, je me retrouve freinée dans mon élan ?
Pourquoi moi ?
Tant de questions sans réponses !
Tant d’idées noires dans la tête !
Mais tant de joies encore espérées !
Cette année mes jambes ont décidé de partir et de laisser la place au fauteuil roulant, moyen heureusement bien pratique pour se déplacer, mais quand vous êtes dedans tous vos souvenirs remontent à la surface et ne plus marcher comme avant devient un enfer !
Ne plus sentir l’herbe sous vos pieds, ne plus courir avec votre chien, ne plus partager de longues promenades avec vos amis et votre famille, et surtout ne plus jouer avec vos enfants ;
Se retrouver avec cette impression de néant, d’inutilité, de dénuement face aux obstacles à franchir, voir de honte d’être devenue une maman handicapée, à la demande perpétuelle d’aide et de réconfort !
Ne serait-ce pas le rôle inverse qui aurait dû perdurer ?
Avoir élever quatre enfants avec des joies immenses à partager et des soucis énormes à gérer, mais une vie remplie de bonheur et de souvenirs...
Aussi loin que remonte ma mémoire, mon chemin fût caillouteux mais je l’ai toujours parcouru du mieux possible jusqu’à l’annonce de ma maladie le 10 août 2000: la SEP !
Dernière année du XX siècle mais aussi dernière année de mon apparence normale, car devenir handicapée et subir le regard des autres et pour moi devenu insupportable, mon apparence extérieure n’est plus aux normes même si le dedans n’a pas changé !
Le ciel bleu est devenu bien gris et la tempête menace tous les jours !
Le soleil apparaît bien timide dans ce ciel tourmenté !
Je dédie ces quelques lignes à toutes ces mères courage, frappées et rongées par ce mal incurable, invisible, et que seuls les regards et l’amour de nos enfants et de notre conjoint peut nous faire un instant oublier…
Voir passer dans la rue des gens bien portants, marchant allègrement seuls ou en famille, circulant à bicyclette, en voiture ou pratiquant du jogging, et penser que plus jamais vous ne connaîtrez ces moments de liberté, juste votre fauteuil et quelques moments d’évasion…
Fatiguée, toujours fatiguée, le moindre effort et tout s’écroule…
Faire un gâteau pour vos enfants avec un tel plaisir mais qui demande tant d’efforts de concentration pour le réussir, et rester debout, ne pas vaciller pour travailler au bon niveau car les cuisines ne sont pas adaptées en hauteur !
Aspirateur, balai, vitres, poussières, lavage, repassage, lits, rangements, tant d’actes de maman si simples et si durs à la fois.
Le temps, il faut du temps et du courage pour combattre cette bête qui nous ronge, mais ne pas lâcher prise, continuer le mieux possible, se faire aider aussi quand les forces ont disparu…
Une entreprise à gérer, tant de papiers à rédiger, à classer, tant de tension à subir mais il ne faut pas abandonner !
Tant de travail depuis 25 ans, je ne peux pas ne pas rester, ne pas partager, il faut transmettre à nos enfants notre outil de travail, sain et viable !
Réussir au moins ce défi là, même si cela me demande des efforts considérables.
Cette entreprise nous l’avons crée à force de persévérances, de travail, de sueur, de journées entières de labeur, mais avec amour et confiance.
Construire, n’est-ce pas un des plus beaux actes de la vie ?
Et réussir à faire perdurer cette entreprise malgré les aléas de la vie, pour la transmettre à vos fils afin qu’ils continuent votre chemin, n’est-ce pas merveilleux ?
Femme de paysan depuis 25 ans mais fille de la ville pendant 20 ans, personne n’aurait pu prédire mon chemin vert !
Personne ne pouvait m’annoncer que mon pays de cœur et de vie serait celui que j’ai choisi en me mariant.
J’ai surpris bien du monde à l’époque, j’ai fait parler beaucoup de langues mais personne ne connaissait ma ténacité à réussir ce que j’entreprenais !
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mon recueil de poésies extraits :
L’ami fidèle
Fauteuil tu es devenu mon ami,
Avant de te connaître, je n’imaginais pas le bien être que tu procures !
J’avais peur de toi, honte de me retrouver dépendante d’une machine,
Mais mes jambes sont parties…
Les béquilles n’ont plus suffi ;
Il a fallu que je t’accepte !
D’abord manuel, mais tu étais si dur à mener pour mes bras sans forces,
Electrique tu es venu et tu m’as sauvé !
J’ai retrouvé un peu de ma liberté,
Je peux me débrouiller seule pour te mener,
Et dès qu’un rayon de soleil apparaît, tu me donnes la joie de pouvoir me promener un peu,
De me sentir libre ;
Pas une femme comme les autres, non,
Mais une femme qui peut toujours exister, penser, «marcher» et de temps en temps rire !
Mais la SEP ne donne pas toujours envie de rire,
Elle s’incruste, te dégrade petit à petit !
Oui fauteuil tu es mon ami ! et je t’en remercie !
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Almanach des saisons
Janvier, l’hiver au coin du feu permet un peu de répit,
Les jours trop courts ne nous suffisent pas à profiter du temps libéré,
A l’atelier les engins se préparent et refont une beauté !
Février, encore un peu de liberté,
Mais le froid peut nous gagner
Et les soins aux animaux durer !
Mars nous annonce la fin du répit,
Le soleil aidant, les travaux dans les champs se font plus pressants,
Fumer, labourer, herser, semer, désherber…
Avril se faufile,
Les jours rallongent, les soucis s’amplifient.
Aux champs les semis de printemps,
Mais au bureau les dossiers comme un bouquet éclosent :
Jaune pour la PAC, Bleu les impôts, Vert les taxes, Rose les primes aux bovins.
Longues sont les journées ;
Soins aux bêtes, travaux des champs ;
Le soleil est couché mais au bureau c’est la ruée.
Mai fait ce qu’il te plaît ; joli mois de Mai ;
Mais les maïs, les tournesols, les blés et les près nous réclament,
Ponts de Mai bienvenus, la main d’œuvre est arrivée !
Juin les grands jours, peu de nuits au lit,
Si le soleil est là, les foins sont à faire,
Météo tu nous tiens,
Un peu de pluie et tout devient rien.
Juillet les blés sont murs,
La machine est prête, l’air est bon,
La poussière on respire mais la récolte est belle !
Vite de la pluie annoncée, il faut se dépêcher,
C’est un dimanche il y avait fête ; tant pis…
Août on voudrait bien souffler, les vacanciers sont parmi nous,
Dernières récoltes, paille et foin à ramasser,
Fruits au verger, confiture à réaliser.
Septembre, déjà la rentrée,
On a pas vu le temps passer !
Au dehors le cycle reprend,
Au travail dans les champs : préparer , bichonner La Terre,
Pour que l’an prochain Elle nous donne encore meilleur.
Octobre, l’automne et ses couleurs,
Les jours un peu courts et pluvieux,
Les semis, les bêtes à rentrer,
Les vêlages annoncés, les soins à renforcer et le matériel à ranger.
Novembre, derniers semis, derniers travaux.
Première gelée.
Au bureau penser à la comptabilité de l’année,
A l’atelier faire des beautés,
A l’étable premiers veaux, premières tétées.
L’hiver est là, on a pas vu le temps passer…
Décembre, un peu de calme, un peu de froid ;
Au chaud on s’active ; derniers jours de l’année pour tout bien vérifier, pas d’erreurs dans les papiers !
Et puis les fêtes, et la famille enfin retrouvée !
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livre 2 extrait :
Mauvais souvenir
Voici une petite histoire qui vous met dans l’ambiance de ce que j’ai pu vivre pendant ces trois semaines !
Promenade sur le pont……
Me voilà partie pour trois semaines de cure thermale, automne 2005, c’est ma première expérience, bien des désagréments concernant l’accessibilité de la ville, des logements ou des thermes… mais bon j’y suis, j’y reste !
Les thermes : dans les couloirs d’attente aux soins, bien sages dans nos peignoirs blancs, nos sandales aux pieds et nos bonnets roses ou bleus sur la tête, nous lions connaissance, nous papotons jusqu’à notre tour pour le jet ou la piscine…
Puis le soin terminé « l’aidant » arrive à fond la caisse, il doit s’occuper de plusieurs personnes à mobilité réduite, empoigne mon fauteuil et comme sur un circuit automobile, me voilà roulant à vive allure dans les méandres des thermes, juste de quoi faire un petit signe de la main à la dame rencontrée la veille… me voilà arrivée au soin suivant… rythme effréné pendant trois semaines !
Heureusement la cure ne s’effectue que sur des demi-journées, le reste du temps repos ou loisirs dont promenades en fauteuil ( électrique ) afin de visiter la ville, je ne suis jamais seule ; les deux premières semaines j’ai sympathisé avec une dame de la région Parisienne, curiste, qui comme moi est atteinte de SEP et en fauteuil électrique, nous nous promenions souvent ensembles, d’ailleurs nous ne passions pas inaperçues avec nos « 4*4 » comme nous l’avaient si gentiment dit deux jeunes hommes en fauteuil manuel :
- vous, vous passez partout avec vos 4*4 !
D’autres rencontres pimentèrent un peu ces trois longues semaines ( il faut dire que c’était la première fois que je laissais seuls mari et enfants si longtemps ! ), une dame de Saint Etienne s’est liée d’amitié avec moi, mais elle marchait donc m’aidait beaucoup…
Par un bel après-midi ensoleillé nous décidons d’aller explorer l’ancienne voie de chemin de fer transformée en chemin de randonnée.
Nous voilà parties toutes les deux, elle à pied avec son petit chien et moi sur mon « tout terrain », discussions animées, découverte du paysage, nous étions juste sur l’aqueduc avec une vue splendide sur la région, et d’un seul coup un bruit épouvantable surgit dans le silence du décor, un « boum » énorme qui fait se retourner les promeneurs présents !
Une de mes roues arrières venait d‘éclater !
Panique, crise d’angoisse, nous étions si loin du bourg ! mon « 4*4 » ne pouvait plus rouler…
Un couple de promeneurs vient nous rejoindre, et le monsieur propose gentiment de nous aider ; en premier je téléphone à mon « logeur » qui se trouve être aussi pompier !
( heureusement j’avais sur moi ma « banane » avec téléphone et papiers utiles ! )
- ne paniquez pas j’arrive ! me dit-il.
Pour lui faciliter notre « rendez-vous », nous décidons d’essayer de nous rapprocher un peu du bourg, alors le monsieur présent grimpe sur le côté du fauteuil pour faire contre poids et voilà le convoi parti… dommage nous n’avions pas l’appareil photo !
Nous retrouvons un peu plus loin notre pompier qui m’installe dans sa voiture mais le fauteuil est trop imposant pour entrer dans une voiture « break » ;
Mon « sauveur du pont », toujours porté de bonne volonté, part au camping où il est installé pour chercher sa voiture « monospace », les deux hommes lèvent le fauteuil ( 140 kg…une plume ! ) et le convoi motorisé rentre au bourg !
Ils déchargent le fauteuil dans une pièce contiguë à mon logement et je me retrouve devoir finir les deux derniers jours de cure avec mon fauteuil manuel ( heureusement je l’avais emmené en dépannage, sans doute une petite voix m’avait-elle conseillé la prudence ! ) ma copine m’aidant en me poussant car je n’avais pas assez de forces dans les bras pour braver les pentes et les obstacles !
Le samedi après les soins, mon mari arrive enfin, j’allais retrouver mon chez moi et mon fauteuil allait retrouver un pneu tout neuf …
Un an après je ris presque de cette aventure, mais lorsque je l’ai vécu, j’étais bien angoissée !
Les cures pour moi sont terminées, mon état de santé ne me permet pas de rester ainsi seule loin de chez moi !
Moralité de cette histoire : handicapés moteurs vérifiez bien vos pneumatiques de « voitures » avant de partir à l’aventure !
Ce n’est qu’un aperçu de ce que j’ai vécu la bas !
Quelques jours plutôt, lors de mes soins quotidiens, me voilà partie dans ce qu’ils appellent « illuts », moi, néophyte en la matière, ne sachant pas où j’allais, m’y rends en toute confiance… c’était la deuxième semaine de cure, la première j’avais déjà eu quelques petits soucis avec la piscine : je pouvais y rentrer mais en sortir était plus périlleux, après deux séances j’ai du abandonner !
Donc j’ai subi les fameuses « illuts » du lundi au jeudi sans trop de difficulté mais trouvant quand même curieux que le médecin de la cure ( neurologue de son état ) m’ai prescrit ces soins de boues à 43° sur le dos et les genoux… après avoir eu des bains à 32°… et sachant qu’il ne faut surtout pas de chaleur dans une SEP !
Donc contradiction totale dans les soins prescrits !
Le jeudi après le soin, l’aidant me douche pour me débarrasser de la boue, pas eu le temps de lui dire que ma tête tournait, pouf me voilà par terre… panique dans les thermes… vite l’infirmière de garde arrive, impossible de me ranimer, à chaque fois je retombais dans les pommes, huit fois de suite jusqu’à ce qu’ils se décident à appeler les pompiers et à m’emmener en urgence à l’hôpital de Montluçon, j’ai trouvé moyen de faire une nouvelle crise dans le camion des pompiers puis une autre aux urgences juste quand le jeune interne me faisait une piqûre !
Me voila à passer la moitié de la nuit sur un brancard aux urgences, à réclamer un bac pour faire pipi, qui une fois que je l’ai eu n’a été enlevé qu’au bout d’une heure !
puis je me retrouve dans une chambre d’un service quelconque avec une vieille dame fort sympathique comme voisine mais qui n’a pas arrêté de papoter toute la partie de nuit restante !
Le lendemain matin me voilà transférée au service neurologie, dans une chambre de trois lits, le médecin chef vient me voir et au vu de mon dossier me dit pouvoir être capable de retourner en cure ! je ne suis restée en fait qu’une heure dans cette chambre… quelle organisation !
Enfin de retour à Néris, je me permets de téléphoner au médecin de la cure qui me prescrit l’arrêt des « illuts » ; du coup la dernière semaine je me suis retrouvée avec juste un bain, une douche et un massage, c’était du repos vis à vis des deux semaines précédentes !
Sans l’histoire du pont, ma cure se serait terminée dans de bonnes conditions !
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voila j'espère vous avoir "mis en appétit"....
un autre extrait du livre 2 est visible sur le site de l'éditeur...
j'attends vos commentaires avec impatience
amicalement
laurence