J’aime à écrire de mon seul regard, une dédicace sur un « visage livre » qui n’est pas de moi… Et chacune de ces dédicaces est une histoire d’amour aussi éternelle que fugitive.
Oh combien j’en ai lus, de ces « visages livres » !
J’en ai aussi écrites, de ces dédicaces, sur des livres qui étaient de moi mais que des visages ont vite refermés. J’ai cependant aimé ces visages qui, eux aussi, étaient des « visages livres »…
J’ai entendu parler des gens en des langues dont je ne comprenais pas un mot, mais cependant, chacun de ces mots entendus m’est allé droit au cœur…
J’ai écouté des gens qui parlaient la même langue que moi, et qui même parlaient cette langue bien mieux encore que je ne la parle, mais les mots que ces gens disaient m’étaient plus étrangers que ceux d’une langue étrangère… Alors, je me suis dit que les visages de tous ces gens, qu’ils disent des mots étrangers m’allant droit au cœur, ou des mots de ma langue étrangers à mon esprit, étaient bien des « visages livres »… à apprendre à aimer, pour autant que cela soit possible