Après Alain Robbe-Grillet décédé en 2008, c'est Michel Butor qui nous a quittés ce jour.
Michel Butor, grand écrivain, faisait au départ partie de cette bande du Nouveau Roman qui m'aura « chamboulé » et qui aura marqué les années 1950 et suivantes.
Je retiendrai évidemment la Modification.
J'ai un faible pour Passage de Milan : ce dernier roman m'a profondément marqué (comme la Modification) mais pour d'autres raisons.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]On ne dira jamais assez tout ce que l'on doit au Nouveau Roman (malgré ses détracteurs) et notamment cette nouveauté du regard qui aura transformé l'approche narrative : cette nouvelle approche narrative fut un détonateur qui influence encore aujourd'hui, consciemment ou inconsciemment, certains écrivains actuels développant une narration aux nouvelles tonalités.
Plusieurs écrivains publiant actuellement aux Éditions de Minuit (seule maison qui a accepté, dans les années 50, les premiers représentants du Nouveau Roman), développent (même s'ils ne reconnaissent pas toujours la filiation), à leur façon et d'une manière différente, cette capacité à créer des ouvrages qui n'offrent pas seulement des écritures d' aventure mais aussi des aventures d'une écriture !
Et au théâtre, on a eu Beckett (également romancier) et Ionesco, comme grands perturbateurs de l'ordre établi sur le plan narratif et même fictionnel !