Il faut ajouter qu'il est venu redonner ses lettres de noblesse et sa séduction ontologique à la narration après la période catastrophique du nouveau roman, cette mode "anti-récit" qui prétendait régir la littérature et de fait y parvenait en grande partie y compris sans produire grand-chose qui vaille ! ( à quelques rares exceptions près)
Tournier nous a emporté dans des histoires et mieux dans des histoires qui réactivaient l'essence du récit en l'élevant au niveau de la mythologie. C'est sans doute là un de ses plus grands apports: nous rendre le plaisir de lire que certains avaient oublié au profit des concepts froids et sans âme.
Son écriture, incontestablement superbe, n'a pas eu autant d'influence ce qui au passage n'est pas un défaut.