FOIRE INTERNATIONALE DU LIVRE À BRUXELLES

Informations ici :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Ouille Ouille Ouille... Ingrid Betancourt sur la page de garde : JE NE LA SUPPORTE PAS...

Ça commence très mal !!! Une femme écrivain ?

Puis on va avoir (je vois la liste) encore l'opportuniste Eric-Emmanuel Schmitt... qui a bien compris comment fonctionne le commerce !!!

Mais bon... restons positifs : il doit y avoir des valeurs sûres et discrètes...

Si vous en repérez dites-le moi : cela m'intéresse et cela permettra d'élargir ma culture.

Tiens! Une allergie de Jipi à Ingrid Betancourt....


En dehors de cela j'ai perçu le nom de Mathias Enard dont Zone est un livre inventif et souvent très fort, et Parle-leur de batailles de rois et d'éléphants un très intéressant roman.

Quant au thème de la littérature au féminin, pourquoi pas? Bien qu'il me semble qu'on ne puisse plus parler de "chasse gardée" depuis quelques lustres et qu'il serait temps d'oublier le sexe des auteurs !

Zut encore Amélie Nothomb au salon... autre allergie.

Tout à fait d'accord avec toi pour la littérature féminine qui peut être tellement passionnante.

Je suis heureux que tu relèves pour nous, pour moi... des écrivains de qualité et qui ne sont pas pour autant très reconnus.

Pour ce qui est de la littérature féminine, tu sembles n'avoir pas perçu mon doute. En quoi féminine ? Le sexe de l'auteur ? Les thème abordés ? Une sensibilité qui serait particulière ? Bref, une problématique de l'identité qui me semble en grande partie une création formelle rendue ( peut-être? ) nécessaire par l'histoire violente de la coexistence des hommes et des femmes.

Quant aux auteurs "peu reconnus" je ne pense pas qu'on puisse y inclure Mathias Enard: Prix Décembre et prix du livre Inter pour Zone. Prix Goncourt des lycéens pour Parle-leur de batailles de rois et d'éléphants, c'est déjà pas mal de reconnaissance!

Toutes mes excuses : j'avais mal compris ta réflexion sur la littérature faite par des femmes...

Ceux qui s'intéressent aux recueils de nouvelles et qui ont envie de soutenir une jeune maison d'édition belge qui se consacre exclusivement à ce genre littéraire feront un petit détour par le stand 227 des éditions QUADRATURE. (Ils y croiseront peut-être un de mes frères qui en est un des co-fondateurs.)

Allez, je lui fais un petit coup de pub...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Jipi a écrit:

Puis on va avoir (je vois la liste) encore l'opportuniste Eric-Emmanuel Schmitt... qui a bien compris comment fonctionne le commerce !!!

Je ne suis pas particulièrement fan d'Eric-Emmanuel Schmitt, mais avoir compris comment fonctionne le commerce est à mes yeux une preuve d'intelligence et ne doit en tout cas pas influencer le jugement que l'on porte sur la valeur littéraire d'une oeuvre.

On ne demande pas aux auteurs d'être des idéalistes qui vivent d'amour et d'eau fraîche.

John a écrit:

Ceux qui s'intéressent aux recueils de nouvelles et qui ont envie de soutenir une jeune maison d'édition belge qui se consacre exclusivement à ce genre littéraire feront un petit détour par le stand 227 des éditions QUADRATURE. (Ils y croiseront peut-être un de mes frères qui en est un des co-fondateurs.)

Allez, je lui fais un petit coup de pub...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Tu as bien raison de lui faire un petit coup de publicité, car je trouve que ce genre d'entreprise est toujours courageux.

Cela me fait penser à une époque lointaine où j'ai eu la chance d'être édité par un éditeur qui après quelques années a dû fermer boutique.

Je souhaite bon vent à ton frère et à son équipe !

Pour l'allusion au commerce : à un moment donné tu perçois bien (sauf quelques cas bien entendu) que le commerce et la littérature de haute qualité ne font pas souvent bon ménage sur le long terme. On entre dans une recette commerciale (qui se vend bien même si c'est mauvais ou si ce n'est plus bon) au point d'occulter parfois les grands talents parfois plus discrets. Les médias ne se précipitent d'ailleurs plus que sur les valeurs marchandes de la littérature ou de l'art en général. En fait Schmitt, Nothomb, Gelluck et encore quelques-autres sont désormais dans le « merchandising » qui exaspère, car l'on ne perçoit plus la sincérité et l'authenticité. En cela le travail de Jean-Pierre Poccioni avec Alligre.fm avec toute l'équipe de la dite radio est en tous points remarquable.

Comprendre le commerce est peut-être une preuve d'intelligence. De même qu'on peut appliquer son intelligence à flouer, tromper, escroquer et j'en passe !

De plus il n'y a pas grand rapport entre intelligence et création donc quel intérêt de poser le problème en ces termes?

Par contre quand Jipi évoque "une bonne compréhension du commerce" pour un écrivain c'est à l'évidence une critique cinglante que tout écrivain ressentirait comme telle.

Je n'ai rien contre les épiciers ( surtout s'ils sont bons) mais si on me qualifiait "d'épicier" je comprendrais immédiatement le sens donné au mot.

Quant à vivre d'amour et d'eau fraîche, est-ce le seul contraire de la cupidité ?

D'accord d'accord Jean-Pierre, un point pour toi pour ces questions pertinentes, mais ma petite réflexion était à prendre dans son ensemble et là tu en décortiques presque chaque mot (j'exagère bien sûr, c'est juste pour te taquiner!) en omettant la partie principale, que je reproduis donc ci-dessous.


Je ne suis pas particulièrement fan d'Eric-Emmanuel Schmitt, mais avoir compris comment fonctionne le commerce est à mes yeux une preuve d'intelligence et ne doit en tout cas pas influencer le jugement que l'on porte sur la valeur littéraire d'une oeuvre.
On ne demande pas aux auteurs d'être des idéalistes qui vivent d'amour et d'eau fraîche.

Tout le monde aura compris que je soupçonne mon ami Jipi d'avoir un léger préjugé (il l'a d'ailleurs confirmé plusieurs fois lui-même sur ce forum) envers les auteurs qui font des gros tirages et sont invités sur les plateaux de télé.

Je (Jipi) t'avais répondu John sur ce seul point que tu mets en évidence !

Jipi a écrit:

Je (Jipi) t'avais répondu John sur ce seul point que tu mets en évidence !

Oui oui, j'ai vu, là je répondais à Jean-Pierre Poccioni. Et pour info j'étais encore en train d'éditer mon message précédent quand tu as posté celui-ci donc tu as loupé ma dernière phrase où je parle justement de toi !

John a écrit:

Tout le monde aura compris que je soupçonne mon ami Jipi d'avoir un léger préjugé (il l'a d'ailleurs confirmé plusieurs fois lui-même sur ce forum) envers les auteurs qui font des gros tirages et sont invités sur les plateaux de télé.

Jipi a un léger préjugé concernant les auteurs qui font de gros tirages, sont invités sur les plateaux télé et qui ne sont plus bons, ou n'ont jamais été bons, ou sont nettement moins bons...

C'est différent.

C'est comme au cinéma... les gens se précipitent sur un film médiocre par ce qu'il a du succès ou que tel acteur y joue !

En littérature, c'est fréquent. Les gens qui ne réfléchissent pas (et il y en a de plus en plus !) se précipitent sur le dernier Lévy ou Nothomb ou Schmitt... parce que c'est Lévy (qui est médiocre, on le sait bien) ou Nothomb (qui n'est pas toujours bonne !!!) ou Schmitt (qui est parfois bon).

Je ne te cite que trois personnes, mais tu te doutes bien que je pourrais en citer des centaines d'autres.

Comme je pourrais te citer d'autres bien meilleurs et que peu connaissent.

Jipi a écrit:

Jipi a un léger préjugé concernant les auteurs qui font de gros tirages, sont invités sur les plateaux télé et qui ne sont plus bons, ou n'ont jamais été bons, ou sont nettement moins bons...

C'est différent.

C'est différent, mais ça reste un préjugé. Et même s'il est fondé sur des centaines d'exemples indiscutables, même s'il se vérifie dans une majorité de cas, un préjugé peut amener à mal juger.

Mais on est bien d'accord, se précipiter sur le dernier machin-chose uniquement parce qu'il est médiatisé n'est pas la meilleure solution, cela résulte d'ailleurs également d'un préjugé.

Pour en revenir à E-E Schmitt, il est "parfois bon", écris-tu, donc parfois mauvais également. OK. La question que je pose est de savoir si cela est lié, comme tu le sous-entends dans ton message initial, à son sens du commerce.

Pour moi ça n'a probablement rien à voir, mais comme je dis toujours, je peux me tromper, c'est même une des rares choses que je fais bien !

Au lieu de discuter sur le concept de préjugé, dont on ignore comment tout un chacun pourrait en être totalement indemne, pourquoi John ne nous donne-t-il pas un exemple d'auteur à gros tirage et forte médiatisation qui serait selon lui aussi un écrivain de grande qualité?

Car il me semble qu'à force de discuter sur des principes on ne dit plus rien du tout !

Il est évident que la difficulté à en trouver un seul serait pour le moins troublante !

Bah, si je risque un nom, il y a 99 chances sur 100 pour que vous le contestiez, mais bon allons-y : Paul Auster.

Je n'ai pas dû réfléchir plus de 3 secondes, donc je pense qu'en prenant un peu de temps, j'en trouverai aisément d'autres.

Cela dit, j'avoue que j'aime aussi avoir des discussions de principe et je n'en ai pas honte.

C'était un petit jeu rien moins qu'innocent et j'ai perdu d'une certaine manière...!

Paul Auster, un auteur honorable, incontestablement un écrivain. Et aussi une personne qui connaît parfaitement les rouages médiatiques. Bravo!

Et bien sûr on peut en trouver d'autres... mais pas des centaines !

Sûrement pas des centaines en effet. Si tu m'avais poussé plus loin dans ce petit jeu (et dieu sait que j'aime jouer) je crois que j'aurais même dû faire des recherches pour dépasser les dix.

Quoi qu'il en soit, sur ce coup-là, je te trouve très bon perdant !

Là-dessus je m'en vais continuer la lecture d'un roman que tu m'as conseillé et que j'aurais pu citer également parmi les gros tirages, je pense : L'été de la vie de J.M. Coetzee.

Gros tirages pour Coetzee, sans doute, bien que tout soit relatif et que je ne l'ai pas vu apparaître dans les deux-cents meilleures ventes d'Edistat, pas plus qu'Indignation le formidable roman de Roth, lui aussi célèbre et excellent. ( et de trois! il faudrait chercher un francophone!)

Dans les francophones, faudra que je cherche très longtemps !!!