Un très grand cinéaste.
Que dis-je... immense à mon sens !!!
Un analyste très fin de l'âme humaine et des acteurs dirigés avec un talent très grand.
Il a bercé ma jeunesse des 20-25 ans !
Ma nuit chez Maud
Le genou de Claire
Le rayon vert...
« Il était considéré comme l'un des auteurs majeurs du cinéma français contemporain.
Le cinéaste Eric Rohmer, figure de la Nouvelle vague du cinéma français dans les années 60 et auteur de fraîches comédies sentimentales, est décédé lundi matin à Paris à l'âge de 89 ans, a annoncé sa productrice aux Films du Losange. Il avait été hospitalisé il y a une semaine, ont indiqué ses proches sans plus de détails. Aucune disposition n'a encore été prise pour les obsèques du cinéaste. Toujours fasciné par les jeunes filles en fleur, Eric Rohmer avait réalisé son dernier film, "Les amours d'Astrée et de Céladon", en 2007. "Après ce film, je crois que je prendrai ma retraite", avait-il alors déclaré lors de sa présentation au festival de Venise.
Souvent vu comme le Marivaux ou le Musset du cinéma français, il plaçait la parole au coeur de ses films, dont l'intrigue narrative se nouait autour de la conversation et du badinage amoureux. En quelque cinquante ans, il a signé vingt-quatre longs-métrages, un documentaire sur les films Lumière et des programmes scolaires pour la télévision. Né à Tulle, dans le centre de la France, le 4 avril 1920, Eric Rohmer enseigne la littérature avant de se consacrer à la critique cinématographique. Après le scénario de "Tous les garçons s'appellent Patrick" tourné par Jean-Luc Godard en 1958, il signe son premier moyen métrage, "Le signe du Lion", en 1959.
Il organise son oeuvre en séries ou "cycles" de films. Les six "Contes moraux" (1962-72), dont "Ma nuit chez Maud" en 1969, et "Le genou de Claire", transposent des contes du XVIIIe siècle, écrits par Marmontel. Avec les "Comédies et proverbes" des années 1980 ("Les nuits de la pleine lune", "Le rayon vert", "L'ami de mon amie") inspirées d'Alfred de Musset, Rohmer analyse les codes de la modernité et les égarements du coeur. Les "Contes des quatre saisons" des années 90 poursuivent la même veine.
Il a été couronné du Prix Louis-Delluc et d'un Lion d'Or à Venise pour "Le rayon vert" (1986). » (La Libre Belgique)