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| Textes de Hervé Tadié | |
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+6mireille.j Line François Gosayn Jipi Hervé Tadié 10 participants | |
Auteur | Message |
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François Administrateur
Nombre de messages : 2406 Age : 62 Localisation : Belgique Date d'inscription : 27/06/2007
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 2/11/2008, 13:55 | |
| L'écriture de ce texte grave me laisse curieusement assez froid. A vrai dire, je la trouve banale. J'apprécie les phrases courtes et simples lorsqu'elles sont percutantes mais ce n'est que rarement le cas ici. Pas mal de poncifs également, qui sont sûrement des réalités mais quel intérêt de réécrire ce qui a déjà été écrit mille fois ?
S'il s'agissait d'un documentaire, cela ne me gènerait aucunement, mais je crois savoir que votre démarche est littéraire. Et vous l'aurez compris, c'est sur le plan littéraire que je reste sur ma faim.
Désolé de ne pouvoir être plus positif, mais vous connaissez la règle de franchise qui prévaut sur ce forum. Et puis ce n'est jamais que mon (très petit) avis personnel... | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Textes de Hervé Tadié 26/3/2009, 15:00 | |
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| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Des nouvelles :-) 28/11/2010, 11:54 | |
| Bonjour à tous Après quelques temps passé loin des forums me revoilà avec cette fois un travail plus abouti. Je viens en effet de publier un recueil de nouvelles, en collaboration avec les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], une petit maison qui m'a beaucoup aidé dans le choix de mes textes pour ce recueil. Voici à quoi ressemble la couverture, je n'en suis pas peu fier [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Je vous en livre ici un extrait : LE FILS D’OUSMANE SAMBALe soleil venait à peine de pointer son nez hors de sa cachette ; tout apeuré qu’il avait été la veille par les forces des ténèbres. Son petit nez à lui tout seul ne suffisait pas à éclairer convenablement le petit village de Diamba. C’est donc à cette heure indue du jour, où le soleil lui-même n’avait pas encore les deux yeux ouverts, que Bakari s’éveilla et sortit de la case familiale. Il franchissait le seuil de la porte lorsque retentit la voix de sa mère, toute ensommeillée : – Bakari, fils d’Ousmane Samba ! Où t’en vas-tu de si beau matin ? – Mère, je vais au grand baobab. – Ne peux-tu pas attendre qu’il fasse jour ? Pour Mame, il ne faisait jour que lorsque l’oeil était incapable de soutenir l’intensité lumineuse du soleil ; et cela, Bakari le savait. – Quand il fera jour, il y aura trop de monde, trop de gens, ça ne sera plus aussi beau. – Dieu me garde de ta folie Bakari, grogna Mame avant de se rendormir. La naissance de l’aube était un moment que Bakari affectionnait particulièrement. À l’aube naissante, il sentait la Terre frémir sous ses pieds. Le vent murmurait une mélopée à ses oreilles, pour lui dire combien le monde est beau, combien Dieu est merveilleux de l’avoir ainsi fait. Les oiseaux s’adressaient à lui par le biais de leurs pépiements ; l’un lui disait sa peine d’être à un jour nouveau, l’autre témoignait du plus vif enthousiasme pour le lever du soleil. À l’aube, le monde lui appartenait. Les autres, au fur et à mesure qu’ils se réveilleraient, viendraient le lui arracher par petits bouts, jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus rien. Il serait alors bousculé, maladroit dans un monde qui aura cessé de lui appartenir. Dans sa bouche, l’amertume de l’usurpation dont il aura été la victime s’installera pour toute la journée. C’est pour cela peut-être qu’il parlait si peu. La case où habitaient Bakari et sa mère était située à l’écart des autres. Comme si l’on avait voulu sciemment ne pas se mêler à eux. À quelques mètres de cette case se dressait un grand baobab. Avec sa prestance et sa stature, jours et nuits, il semblait défier la Terre entière. D’où que l’on vienne, il servait de repère pour trouver le chemin du village de Diamba. Diamba était perdu au milieu d’une brousse hostile, sans aucune piste praticable pour la relier à la principale voie routière qui passait à quinze kilomètres de là. Le premier village en quittant Diamba était à vingt kilomètres. Bakari avait remarqué que le soleil était poltron. Il n’osait sortir de sa cachette tant qu’il soupçonnait la présence ne serait ce que d’un seul agent des ténèbres. « C’est pourquoi, disait-il, il ne fait vraiment jour à Diamba qu’à huit heures ». Assis au pied de son grand baobab, il humait les senteurs qu’exhalait la Terre, prêtait l’oreille aux divers bruits que faisait la nature autour de lui. Mais surtout, il observait le soleil qui se faisait prier pour sortir de sa tanière. Bakari était fasciné par le soleil. Depuis qu’il était tout petit, il ne pouvait s’empêcher de le contempler. Il lui semblait beau, majestueux, divin ; mais il ne comprenait pas pourquoi il était si poltron. Pourquoi il avait si peur de la nuit, au point de s’enfuir à toutes jambes à son approche, et de ne revenir que lorsqu’elle était loin ; elle et tous ses enfants. Sa mère avait eu beau lui crier dessus dès son jeune âge, lui prédire la cécité, aujourd’hui encore, à douze ans, il ne pouvait s’empêcher de fixer le soleil. « Pourquoi est-il si peureux ? ». Cette question le harcelait depuis des années et il n’y avait jamais trouvé réponse jusqu’à ce jour. Perdu dans ses pensées, égaré dans ses rêveries, il n’avait pas senti le village s’éveiller derrière lui. C’est la voix de sa mère, subitement apparue à ses côtés, qui le tira de sa méditation. Cette voix qui venait toujours le surprendre au moment où il s’y attendait le moins le laissait perplexe. – Bakari, fils d’Ousmane Samba ! Que fais-tu là ? – Mère, je regarde le soleil. – Que le ciel me protège ! De tous les enfants de ce village, tu es bien le seul à regarder le soleil. Crois-tu que c’est en restant assis là et en regardant le soleil que j’aurais du bois et de l’eau pour le repas ? Lève-toi donc, et sois aussi courageux que ceux de ton âge. – Bien mère. Répondit Bakari. Mame n’avait jamais compris pourquoi le seul fils que le ciel ait daigné lui accorder était si étrange, si différent des autres. Avait-on idée de regarder le soleil des heures et des heures durant ? Que pouvait-il bien se passer sous son crâne ? Mame craignait pourtant d’avoir la réponse à cette dernière question. Elle préférait s’imaginer qu’il s’agissait d’autre chose. Bakari s’était levé à contrecoeur. Mais sans en laisser rien paraître. Il ne voulait pas peiner sa mère. Elle faisait toujours semblant de le gronder, mais il voyait bien à quel point elle l’aimait. Elle ne cuisinait jamais que les mets qu’il affectionnait. De tous les enfants du village, il était le mieux vêtu en toutes circonstances. Il ne manquait jamais de rien, alors il faisait tout pour ne pas la chagriner. Mais il n’aimait pas la compagnie des autres. Ils étaient violents, brutaux, moqueurs et très bavards. Bakari n’aimait rien plus que le calme et le silence. Contempler la nature lui procurait son plus grand plaisir. Seulement les autres ne comprenaient pas tout cela. Ils ne cessaient de l’importuner. Surtout Sembene, le fils du chef, qui trouvait toujours le moyen de le houspiller : « Hé ! disait-il, es-tu une femme pour passer ainsi tes journées à rêver ? ». Et de lui donner un coup de pied dans les côtes, puis de s’enfuir en riant. Où encore, de s’écrier l’air malicieux, imitant Mame : « Bakari, fils d’Ousmane Samba ! Qui est-il donc ton géniteur pour que nul ne l’ait jamais vu ni connu dans ce village ? » Et mère qui ne comprenait pas que cette manière qu’elle avait de l’interpeller au vu et au su de tous lui attirait les quolibets de tout le village. Que de fois avait-il remarqué des rires, des chuchotements de grandes personnes à son passage ? Sembene, à la tête de sa bande de garnements, avait fait de lui, Bakari, un de ses sujets de distractions. Qu’il se lasse de courir comme un fou dans la savane, d’attraper des lézards pour les rôtir vifs, et immédiatement il venait chercher querelle à Bakari. Et comme ce dernier ne réagissait jamais ni aux injures, ni aux coups, il s’énervait, s’énervait, puis subitement se dégonflait et s’en allait. Sembene était de tous les enfants du village le plus grand et le plus fort. Une carrure de catcheur qui surprenait même les adultes. Sa force cependant ne lui servait qu’à brimer et commander. La stupidité des activités auxquelles se livrait ce gros garçon laissait Bakari pantois. Quel plaisir pouvait-on avoir à rôtir vivant des lézards ? Quel intérêt y’a-t-il à courir comme un fou à travers le village sans aucun but ? Bakari avait élaboré à ce sujet une théorie qu’il jugeait intéressante : à trop avoir de muscles, on finit par s’en servir aussi pour penser. Une espèce de réflexion musculaire qui se fait au détriment du cerveau. Un scientifique adepte de la théorie de l’évolution selon Darwin aurait dit que l’hypertrophie musculaire avait conduit à une atrophie du cerveau. De fait, Sembene était le plus fort, le plus grand, mais aussi le plus bête. Le fait que tous les autres enfants du village le suivent, comme des mouches autour d’excréments ne s’expliquait que par sa qualité de fils du chef. Cette qualité aux yeux de Bakari n’empêchait pas la bêtise de Sembene de rejaillir sur ses compagnons. Le seul dans le village hormis sa mère à lui témoigner de l’affection était le vieux Dieng. Bakari ne savait pas pourquoi le Vieux Dieng l’aimait tant, mais il lui en était reconnaissant. Le vieux Dieng était le plus âgé du village. « Presque aussi âgé que mon grand baobab » pensait Bakari … Voilà! N'hésitez pas à donner votre avis, et à faire une douce folie | |
| | | Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Textes de Hervé Tadié 28/11/2010, 19:57 | |
| Un texte qui veut avoir toutes les apparences d'un récit traditionnel mais à qui il manque cette petite note authentique qui fait la poésie des récits de griots, quand bien même ils sont transcrits.
Pourquoi ne pas puiser dans le réservoir de l'Afrique vivante? Même avec la tonalité et les moyens du conte, un conte moderne, un conte où vivraient les hommes et les femmes d'une Afrique dont les occidentaux que nous sommes pourraient découvrir les richesses singulières et l'universalité mêlées.
Poursuivez Monsieur vers l'avant et laissez à vos ancêtres ce qu'ils ont si bien fait...
Et mille excuses si je vous froisse, ce n'est nullement mon intention.
Un admirateur de l'Epopée Mandingue, du héros Chaka et des récits des merveilleux griots d'Agadès. | |
| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Réponse à JIPI 3/12/2010, 10:46 | |
| Si vous me froissez? bien sur que non, vous m'avez juste mis à terre et je devrais y rester pour attendre la mise à mort( rires)
Quelque chose m'échappe, ou plutot plusieurs choses. comment pouvez-vous emettre un avis et une opinion aussi tranchés en n'ayant lu qu'un extrait de la nouvelle, à peine le 1/30? Vous parler de l'épopée mandingue, de chaka zulu, mais de quelle Afrique s'agit-il? celle-là est morte et on peine toujours à l'enterrer et à lui organiser des funérailles, deux cérémonies à forte symbolique en Afrique en ce sens qu'elle permettent aux morts de rester vivants dans la mémoire de leur descendants. Danc cette nouvelle, le fils d'Ousmane Samba, j'allie le conte aux réalité de l'Afrique moderne et c'est justement en ce sens que ce texte est pertinent puisqu'il met en relief une problématique récurrente qui est l'adéquation entre des valeurs traditionnelles et les exigences du monde moderne. celà se retrouve dans des thèmes comme l'excision, la polygamie ou l'émancipation des femmes.
je n'ai donc pas cheché à donner l'apparence d'un récit traditionnel, ça n'en est pas un! c'est un conte tout simplement, sauf que celui-ci parle de l'Afrique d'aujourd'hui et pas de celle de Chaka Zulu. | |
| | | Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Textes de Hervé Tadié 3/12/2010, 13:11 | |
| Comment puis-je émettre "un avis et une opinion aussi tranchés" ?
Simplement, comme tout critique, en lisant ce que vous avez donné à lire et qui je le répète a toutes les apparences d'un conte traditionnel. J'ai relu et cherché en vain où vous auriez niché un atome contemporain.
Donc vous dites faire ce que je vous conseillais de faire et n'avais pas vu que vous faisiez ! Bon. Rien de plus grave en somme q'un malentendu.
Vous vous intéressez à l'adéquation des valeurs traditionnelles au monde moderne, c'est à dire à ce qui fonde 90 % de la littérature africaine depuis trente ans. J'espère que vous saurez y apporter un sang neuf. Et par la même occasion montrer que l'écriture elle aussi est datée.
Pourquoi pas un autre extrait mieux à même de nous montrer un exemple de ce que vous affirmez ? | |
| | | Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Textes de Hervé Tadié 3/12/2010, 18:28 | |
| Petit rectificatif :
J'avais négligé la mention de Darwin qui pour n'être pas d'une actualité brûlante ne peut guère évoquer le style et le climat des contes traditionnels.
Mais j'imagine que la modernité est ailleurs dans ce qui ne nous fut pas donné à lire... | |
| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Voilà qui me laisse dubitatif. 4/12/2010, 10:21 | |
| Voilà qui me laisse dubitatif. vous m'avez descendu pour rien sans avoir en main les éléments suffisants pour vous forger une opinion objective. c'est trop facile.
Ce texte à fait l'objet d'un examen du comité de lecture du prix du jeune écrivain francophone, à son sujet avant de le faire publier, je savais exactement à quoi m'en tenir le concernant.
mais je laisse tomber, votre approche de littérature est très différente de la mienne, pour autant je pense que les deux peuvent coexister sans se marcher sur les pieds. | |
| | | François Administrateur
Nombre de messages : 2406 Age : 62 Localisation : Belgique Date d'inscription : 27/06/2007
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 4/12/2010, 10:42 | |
| Hervé, n'est-il pas un tantinet exagéré de dire que Jean-Pierre Poccioni vous "descendu" et "mis à terre" ?
Il a émis un avis critique argumenté et - chose qu'il ne fait pas toujours - il a même mis de gants.
Personnellement, je ne m'estime pas compétent dans cette discussion car je n'ai pas lu assez d'auteurs africains mais je trouve que votre réaction fait preuve d'une susceptibilité que je qualifierais de dommageable pour l'évolution de votre carrière d'écrivain.
Ne serait-il pas plus intéressant que vous nous expliquiez, exemples à l'appui, pourquoi vous pensez que Jean-Pierre Poccioni se trompe ? | |
| | | Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Textes de Hervé Tadié 4/12/2010, 10:56 | |
| John avait finement remarqué les gants...
Le froid sans doute !
Ou plus sérieusement un retour sentimental à six années d'enseignement et d'étude de la littérature africaine. Que voulez-vous j'avais moins de trente ans, alors le vieillard que je suis devenu ( Merci Rogue! ) s'est senti fondre...
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| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 4/12/2010, 13:16 | |
| Je pense aussi que des textes autres seraient de meilleurs indicateurs pour nous.
Pas question de descendre quelqu'un en flèche ici et Jean-Pierre Poccioni ne vous a pas descendu en flèche.
Mais si vous montrez des textes, il faut accepter que ses faiblesses soient éventuellement révélées. | |
| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 11:31 | |
| ce n'est pas la première fois que je publie sur ce forum, je me suis déjà fait critiqué et je ne l'ai pas mal pris. je le dis et le redis on ne peut pas emmetre une telle opinion sans avoir lu le texte ou en ayant lu 1/30. c'est simple et c'est tout. | |
| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 13:09 | |
| je vous ai dit que je souhaitais mettre un terme à tout ça, c'est tout. c'est une polémique qui pourrait durer jusqu'à la fin des temps. vous saviez en lisant mon extrait qu'il s'agissait juste d'une notice de présentation de l'ouvrage, accompagné d'un petit extrait pour la promotion. vous vous êtes lancé dans une critique négative sachant que vous n'aviez pas assez de matière. j'ai quand même mis dix ans à me trouver un éditeur, souffrez que je n'ai pas apprécié votre sortie. maintenant vous avez une autre vision, restons en là, c'est tout ce que je dis. | |
| | | Gosayn Membre
Nombre de messages : 1030 Date d'inscription : 26/04/2006
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 13:26 | |
| - Hervé Tadié a écrit:
Voilà! N'hésitez pas à donner votre avis, et à faire une douce folie
De quel type d'avis s'agit-il? S'il n'y a pas assez de matière pour formuler une critique négative, y en aurait-il suffisamment pour une positive? En tous les cas, félicitation pour votre publication. | |
| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 13:54 | |
| Voyez-vous le problème c'est de voir à quel point cette critique a anticipé sur une partie du texte qui nétait pas public. mon éditeur a choisi de faire cette pochette de présentation, qui ne peut pas permettre de se faire une idée de fond et c'est là que Mr Jipi a fait une erreur. ce n'est pas le principe de la critique qui m'insurge, le fait de donner son avis ne signifie pas forcément une critique exaustive de l'oeuvre, je partage avec d'autres ma propre expérience sur le chemin de l'édition, si j'avais voulu qu'on fasse une critique de fond, je n'aurais pas publié uniquement quelques lignes. je le répète il était impossible de se faire une idée précise du texte à partir des quelques lignes qui ont été rendu public, ces quelques lignes ne sont pas là pour faire l'objet d'une analyse approfondie pouvant permettre de donner une opinion définitive sur l'oeuvre, mais seulement à des fins de promotion, ça peut soit donner envie d'en lire plus, soit laissé indifférent mais difficilement on peut s'appuyer dessus pour une critique exhaustive. c'est pour celà que j'ai répondu en demandant comment Mr JIPi pouvait avoir un avis et une opinion aussi tranchés sur la base de la dizaine de première ligne d'une nouvelle qui est quand mêle assez volumineuse. dix ans de galère de travail de remise en cause me donne quand même le droit d'exiger une critique objective. | |
| | | François Administrateur
Nombre de messages : 2406 Age : 62 Localisation : Belgique Date d'inscription : 27/06/2007
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 14:48 | |
| Hervé, comme Gosayn l'a fait gentiment remarqué, c'est vous-même qui avez suscité des avis par cette phrase : - Hervé Tadié a écrit:
Voilà! N'hésitez pas à donner votre avis, et à faire une douce folie Si c'était de la simple promo, comme vous l'affirmez maintenant, il suffisait de le dire tout de suite. D'autre part, il me semble que vous confondez Jipi et Jean-Pierre Poccioni, qui sont bien deux personnes distinctes. | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 14:50 | |
| Hervé Tadié,
Je ne nie pas le travail que vous avez fourni.
Le seul problème est que l'extrait que vous décidez de montrer devrait être révélateur de votre talent littéraire. Si ce n'est pas le cas (vu les quelques avis émis), il serait utile d'en révéler d'autres.
Je ne comprends pas votre double allusion à Mr Jipi, car j'ai peu intervenu sur ce fil. Confusion sans doute.
Entre parenthèses votre participation à Passion des Mots ne s'est quasiment résumée qu'à soumettre vos textes depuis votre inscription. Je ne vous ai jamais vu participer avec ardeur à tous les autres salons.
Je vous rassure tout de suite : les 3/4 des membres qui se disent écrivains viennent poster ici la première fois leurs textes. Et comme le forum compte quelques personnes (qui ont de réelles connaissances dans l'écriture/la critique littéraire et ce sans être parfaits) ne les encensent pas automatiquement, ils préfèrent montrer leurs textes ailleurs, pour ce faire encenser et, bien entendu, on ne les revoie plus...
Pour en revenir à vous et à ce que vous montrez, il y a des qualités de fraîcheur, occasionnellement d'originalité (j'aime le début avec le soleil qui se lève), mais c'est, à mon sens inégal et si l'écriture est relativement correcte elle ne surprend guère.
L'écriture est un travail de très longue patience et surtout avant de montrer quoi que ce soit.
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| | | Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 14:54 | |
| Est-il certain qu'il soit impossible de juger sur un extrait? Certes, on ne peut estimer la structure ou les intentions générales et le jugement sera discutable mais quel jugement ne l'est pas un peu ?
Je suis certain quant à moi, qu'il est possible de deviner le talent ou son absence et par suite quelques nuances qui les séparent.
Et avec moi, beaucoup de lecteurs, pourvu qu'il aient un peu d'expérience, sentent vite, très vite même, ce qu'on nomme une voix, la petite musique personnelle et originale sans laquelle il n'est point d'auteur.
Les éditeurs ( à qui on reproche de ne pas lire les manuscrits) savent bien eux aussi que quelques pages, quelques lignes, révèlent très vite beaucoup de choses... Bien sûr, l'auteur veut qu'on le lise in extenso, c'est normal et cela se fera si les premières impressions sont bonnes, mais il restera cet écho secret, cette vérité miraculeuse dont certains ne se consoleront pas d'être dépourvus.
Et il en est de même pour les critiques, qui reçoivent sans cesse des exemplaires de presse accompagnés d'extraits destinés à leur donner envie de lire le tout.
Alors que Monsieur Tadié ait la modestie et la sagesse d'admettre qu'il est logé à la même enseigne que les autres écrivains et qu'il réponde, c'est son droit le plus entier, aux critiques qui lui sont faites autrement qu'en invoquant l'incompétence du critique ou pire son ignorance de la chose littéraire.
Quant à mettre en avant la sélection d'un jury pour bâillonner tout détracteur ultérieur, je trouve l'argument assez faible s'il n'est pas naïf. Reste le problème de la susceptibilité, un problème humain que les éditeurs résolvent en posant entre l'ego des auteurs et la critique la pondération professionnelle des attachés de presse dont le credo est bien souvent la prudence dans les contacts auteurs/ critiques. Allez savoir pourquoi !
Ps : D'autre part, Monsieur Tadié pourrait aussi noter que Jipi et Jean-Pierre Poccioni ne sont pas une seule et même personne ! | |
| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 15:03 | |
| toute mes excuses pour cette confusion. mais ne déplacons pas le débat, je ne me plein que d'une chose, Mr aurait dû tenir compte du peu de matière en sa possession avant de se lancer autant. Il ne l'a pas fait et n'a pas eu l'humilité de le reconnaitre et ne m'a répondu que pour mieux me repousser dans les cordes d'où toute cette agitation! prétendre qu'on peut juger une oeuvre de façon définitive comme il l'a fait juste en lisant les premières ligne ne me semble pas juste. | |
| | | Jipi Administrateur
Nombre de messages : 5908 Localisation : Belgique Date d'inscription : 26/10/2005
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 15:06 | |
| C'est juste, car vous avez écrit : « Voilà! N'hésitez pas à donner votre avis ».
On donne donc son avis sur ce long extrait.
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| | | Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 15:49 | |
| Quand je pense que jeudi prochain je consacre mon intervention sur Les Jeudis Littéraires au roman Histoire des cheveux d'Alan Pauls! ( Ed Bourgois)
Si l'on considère qu'Alan Pauls est un des plus grands écrivains argentins vivants, pourvu que je sois assez humble et pertinent ! | |
| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 17:29 | |
| Lorsque Mr Poccioni, m'envoie un Mp ou il m'explique que: "Quant à votre éditeur, je doute qu'il soit ravi que vous traitiez de la sorte un critique des Jeudis littéraires, émission dont beaucoup comparent l'audience à celle de certaines émissions de France Culture et surtout émission dont personne ne conteste le sérieux et l'honnêteté" tenant compte du contexte, je suis sensé comprendre quoi? et tout ça ne règle pas le fond du problème, celà lui aurait-il fait du tort de reconnaitre qu'il n'avait pas assez de matière ce qui est le cas?
On ne tire pas de tels conclusions après avoir lu un extrait aussi court d'une nouvelle qui fait au moins 40 pages et dont voici un autre extrait:
"Bakari s'était assoupi au bord d'un chemin. Il ne devait plus être loin de la grande voie qui désenclavait la région. Il s'était épuisé en marchant très vite. Le sol ne faisait pas une couchette très confortable ; aussi se réveilla-t-il tout courbaturé. Il grignota quelque chose sans grand appétit. Il avait le coeur serré, triste d'avoir dû partir ainsi. Mais il se consolait en se disant qu'il allait à la rencontre de son géniteur. Une fois arrivé sur la grande voie il y avait bien des véhicules qui passaient, mais aucun n'avait accepté de le prendre à son bord. Il était découragé. Il n'avait pas imaginé qu'il lui serait si difficile d'en trouver un, une fois sur la grande voie. Il avait mal aux pieds, ses plantes étaient couvertes d'ampoules. Il ne tenait presque plus debout. Le soleil était harassant, sa réserve d'eau était épuisée. Trop loin du village pour pouvoir faire demi-tour, il ne pouvait que continuer et espérer. Sans savoir comment, il se retrouva assis, ses forces l'avaient abandonné, sa langue était en feu. Les véhicules qui passaient, au mieux, ralentissaient pour que les passagers puissent l'observer. Nul ne s'était arrêté. Il n'avait même plus la - 32 - force de penser. Il était là, tout simplement, ne sachant quoi faire. Soudain, une voiture s'arrêta auprès de Bakari, alors qu'il n'y croyait plus. Lorsqu'il avait vu le véhicule ralentir, ça l'avait laissé indifférent. Tant d'autres s'étaient ainsi comportés et avaient poursuivi leur chemin sans même lui adresser la parole. Mais cette fois-ci, le conducteur, seul passager, descendit. Un homme au teint clair, vêtu à l'Européenne et à qui les lunettes qu'il arborait donnaient un air d'intellectuel myope. A pas lent, l'air étonné et indécis, il s'approcha de Bakari et s'accroupit pour mieux l'observer. – Que fais-tu là mon petit ? demanda-t-il après avoir pen-dant quelques instants attendu en vain une réaction à son approche. Bakari n'avait pas la force de parler. Il était déconnecté de la réalité. Il se contenta de fixer l'homme avec un regard vide de toute expression et même de toute vie. – Es-tu malade ? – Qu'as-tu ? L'homme était bien embarrassé. Qu'allait-il faire de cet enfant à présent ? Dans la direction où il allait, la zone habitée la plus proche était Kousa, la grande métropole, la capitale économique. C'est d'ailleurs là qu'il se rendait."
la présence d'un véhicule dans le récit suffit-il à convaincre Mr qu'il ne s'agissait pas pour moi de faire un retour à la belle époque de Chaka zulu? | |
| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 17:34 | |
| pour répondre à Mr JIPi, il s'agit effectivempent de ma part d'une confusion. Quant à ma participation au forum j'y ai été régulier jusqu'à un certain temps où j'ai dû arréter, je ne dispose pas d'un pc, ni d'une connexion internt à domicile, et il m'arrive souvent de décroche du webr. j'ai déjà reçu sur ce forum bien des critiques pas toujours vertes, je ne me suis jamais plains et celà ne m'a pas mis en fuite. et celà ne justifie pas qu'on se trompe autant. j'ai signalé à Mr Poccioni, qu'il s'était trop avancé dans son analyse et ce sans grande méchanceté au départ, il aurait pu le reconnaitre et on en serait resté là. | |
| | | Hervé Tadié Membre
Nombre de messages : 50 Localisation : Cameroun Date d'inscription : 14/04/2008
| Sujet: Re: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 17:45 | |
| Si je vous invite à aller le pécher le mérou en plein désert du sahara, je doute que vous y alliez. il était clair là, que celà ne servait à rien d'essayer une analyse profonde, celà ne pouvait mener à rien. donnez votre avis signifie-t-il nécéssairement faire une analyse de fond? on peut donner son avis aussi sur la couverture ou débattre du mode d'édition choisi. Il aurait suffit que Mr Poccioni, reconnaisse suite à ma première réponse qu'il s'était un peu avancé plutot que tirer à lui la couverture pour que cela s'arrète là. | |
| | | Jean-Pierre Poccioni Membre
Nombre de messages : 3237 Age : 76 Localisation : Loiret Date d'inscription : 10/12/2005
| Sujet: Textes de Hervé Tadié 6/12/2010, 17:53 | |
| Deux choses M.Tadié.
Premièrement vous êtes malhonnête de citer un message privé en le découpant de façon spécieuse. Je m'abstiendrais quant à moi de citer vos messages qui étaient arrogants voir agressifs.
Deuxièmement puisqu'il faut être clair, je n'ai pas besoin de longs passages pour voir votre peu de talent doublé d'une connaissance extrêmement approximative de la langue française. Sur ce dernier point vos messages sont en eux-même édifiants !
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