Au premier de l'An, il faisait toujours le con, le petiot!
Et il n'était jamais mignon, ce petiot, au premier de l'An
Tôt matin, ce matin là, le premier de l'An...
Il se passait les humeurs de son trou d'bale sur ses doigts
Se mettait dans sa tête le visage de sa petite copine...
La petite fil de fer au minois aigu en robe cintrée...
Et il lui venait un émoi...
Sous la table, à quatre heures, alors que fusaient au plafond les bouchons
Et que trônait en forteresse le plantureux gâteau entre deux boîtes de chocolats fondants
Les invités, tous de famille, pépiaient, pépiaient...
Et le petiot, une jolie jambe de sa maman serrée entre ses cuisses...
Se faisait un chic après midi...
“Il a sept ans dimanche” annonça Papa...
Et la grand' tante, en pantalon moulant et toute peinte aux lèvres de rouge sang...
“ça promet” fusa-t-elle...
... Le petiot...
Il crayonnait à la hâte, au 2 de l'An, sous la dictée de sa maman
Moeilleurs Veux
Sur les jolies cartelettes liserées dorées à missiler dans le cosmos relationnel...