Une belle prime...

Guimauve a écrit:

Giles a écrit:

Guimauve a écrit:

C'est un métier "bachelier en chimie" ?

Il fallait comprendre : le salaire d'un enseignant qui a le diplôme de bachelier en chimie.

Qu'est ce donc que le diplôme de Bachelier en chimie ?

C'est le premier diplôme universitaire chez moi : il correspond à "Licence Bac+3" chez toi, je pense.

Il faut être un prof bien confus pour confondre "acquis" et "enseigné" !

Quant à "l'inné" chacun sait que c'est une notion bourgeoise et dépassée. Les artiste se fabriquent, la preuve : la star Ac et autres foutaises !


Plus sérieusement, Guimauve, votre animosité ( surmenage ? Stress ? ) à mon égard vous conduit à dire des sottises!

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Il faut être un prof bien confus pour confondre "acquis" et "enseigné" !

Quant à "l'inné" chacun sait que c'est une notion bourgeoise et dépassée. Les artiste se fabriquent, la preuve : la star Ac et autres foutaises !


Plus sérieusement, Guimauve, votre animosité ( surmenage ? Stress ? ) à mon égard vous conduit à dire des sottises!

Mais cher JP, vous devez l'avoir compris, je ne suis pas prof, je suis un agent dormant de l'EN.
Il faut être un écrivain bien confus pour ne pas comprendre le second degré.
Plus sérieusement, JP, votre animosité (surmenage, eh oui, je travaille ;-) ;-) stress, très certainement pour les mêmes raisons) à mo,n égard vous conduit à dire des sottises!

Que ceux qui avaient vu le second degré me jette la première pierre !

Pour le reste bonne nuit.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Que ceux qui avaient vu le second degré me jette la première pierre !

Pour le reste bonne nuit.

Je remarque que vous n'avez toujours pas compris la signification de ces ;-)
Ah mon dieu, du méta langage ? du langage SMS ? de la sous culture mondialisée ?;-) ;-) ;-) ;-) ;-)

Bonne nuit.

Jipi a écrit:

Je suis allé voir votre tableau français (le belge est on ne peut plus obscur) : 3026 euros net en fin de carrière.

Je vous ai parlé de mon salaire de fin de carrière : environ 2400 euros net par mois.

La différence des 10-15 % entre la Belgique et la France se confirme bien.

Très peu de gens ont 3026 euros puisque cela dépend de l'avancement et des inspections qui vous font avancer. Or entre les conflits éventuels que vous pouvez avoir avec vos inspecteurs et l'espacement de leurs visites, vous êtes rarement au grand choix toute votre carrière. De même pour atteindre la hors classe.
C'est expliqué sur la page déjà indiquée.

Jipi a écrit:

Et puis si tu méritais le salaire élevé que tu gagnais, je suppose que tu mérites le salaire plus bas que tu gagnes !!!
Pourquoi se plaindre encore finalement ?!!!

Je dis que si je compare les différentes situations que j'ai connues - ce que ne peuvent pas faire ceux qui ont fait le même métier toute leur vie, et ce n'est pas un reproche que je leur fais, mais il faut avoir l'humilité de reconnaître qu'on connait moins bien les choses qu'on n'a pas vécues - si je compare donc, je trouve que les différences salariales que j'ai connues peuvent se justifier.

Après ça, est-ce que je "mérite" mon salaire actuel, je ne sais pas, faudrait demander à mes anciens étudiants.

Je n'ai pas dit non plus qu'il n'y avait pas de raison de se plaindre, mais ça c'est une question de philosophie. La mienne est de me satisfaire de ce que je reçois, et si ça ne me suffit pas, de faire en sorte que cela change par une action positive, pas par des plaintes.

Si je trouvais que je suis mal payé, j'aurais deux moyens d'y remédier : soit je change de boulot, soit je rejoins un mouvement syndical, je milite pour une augmentation du salaire des profs et aux élections je vote pour un parti qui soutient cette idée. J'avoue que la "révolution" ne fait pas partie des moyens que j'envisage.

Cela étant dit, je suis prêt à apporter ma voix à un parti qui proposerait une meilleure répartition des richesses, à condition que le mécanisme qu'il propose me paraisse réaliste.

Tout à fait d'accord et c'est pourquoi j'ai exprimé mon incompréhension (relative!) devant un enseignant qui considère son travail comme de la garderie, ses élèves comme des "feignasses" sans aucune curiosité et donc irrécupérables et n'évoque jamais l'idée d'une reconversion même si celle-ci est difficile ce qui est un autre débat.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

[…] n'évoque jamais l'idée d'une reconversion même si celle-ci est difficile ce qui est un autre débat.

Loin de moi l'idée de citer ma vie, mais si vous avez lu ma présentation vous voyez qu'une reconversion est possible et souvent bénéfique non seulement pour le caractère mais aussi du point de vue financier.

Je suis de votre avis Giles.

Mais il arrive que parler de reconversion à une personne qui vit mal son métier soit ressenti comme une insulte. C'est dire !

Je pense au contraire qu'il faudrait faciliter au maximum les reconversions et que faire un même métier toute sa vie n'est qu'une des possibilités et peut-être pas la meilleure. Il faut préciser qu'il était question ici de la fonction publique et dans celle-ci de l'enseignement, un métier dominé par une culture très particulière qu'il serait trop long d'évoquer ici.

Giles a écrit:

Loin de moi l'idée de citer ma vie, mais si vous avez lu ma présentation vous voyez qu'une reconversion est possible et souvent bénéfique non seulement pour le caractère mais aussi du point de vue financier.

Je suis également de cet avis.

Mais en ce qui concerne les enseignants, je trouve qu'idéalement ce métier ne devrait être confié qu'à des personnes qui ont fait autre chose avant, au moins pendant 2-3 ans, de préférence plus. Cela aurait plusieurs avantages dont je fais moi-même l'expérience tous les jours (sans vouloir non plus agiter mon petit cas personnel.) Mais compte tenu de la pénurie actuelle d'enseignants (je parle pour la Belgique), ce ne serait pas évident à mettre en place, j'en suis conscient.

François a écrit:

[…] en ce qui concerne les enseignants, je trouve qu'idéalement ce métier ne devrait être confié qu'à des personnes qui ont fait autre chose avant […]

C'est une idée intéressante. La coutume de la « permanence » dans un métier est liée à la vitesse du passage du temps ; jusqu'en 1950 le temps subjectif passait lentement, on disposait d'une vie pour perfectionner son art ou son métier. À notre époque le temps se mesure en heures (sinon en quart d'heures comme l'a noté Warhol) et personne ne nous laisse le temps d'atteindre la perfection. Par exemple en art ou en musique, le premier succès est tout de suite défini comme « génial ».

Le rapport avec l'enseignement est, à mon avis, que les élèves et même les étudiants voudraient apprendre tout vite et sans effort, donc les enseignants ne seront jamais à la hauteur, ou « à la vitesse » requise. Avoir fait autre chose avant donnerait du recul, c'est vrai, et peut-être aussi que la carrière dans l'enseignement devrait être réservée aux plus de 50 ans, et durer dix ans tout au plus. Mais… le métier est institutionnalisé et syndiqué, une réforme serait difficile.

Je n'ose pas faire la comparaison avec les politiques… Plus ils s'incrustent plus ils perdent contact avec la réalité sociale, ce qui n'est pas nécessaire le cas des enseignants, mais… quoique… Bref.

Vous pensez Gilles, que de nos jours les élèves veulent apprendre "vite et sans effort".

Je me pose la question de savoir s'ils ont foi dans le concept d'apprentissage lui-même, s'ils ne pensent pas qu'il est inutile d'apprendre, vite ou pas, avec effort ou sans.

Il fut un temps où l'on disait: " j'aimerais apprendre à jouer de la guitare" De nos jours on dit: " J'aimerais savoir jouer de la guitare"

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Je me pose la question de savoir s'ils ont foi dans le concept d'apprentissage lui-même […]

Bonne question ! Je pense que oui, pour la plupart d'entre eux, sauf qu'ils veulent apprendre des choses que l'école n'enseigne pas ou de manière trop théorique : le ski extrême, la plongée sous-marine, la programmation, jouer de la guitare électrique dans un groupe (à succès), faire des fouilles paléontologiques, chanter, entraîner des dauphins, écrire (comme Stephen King ou J. K. Rowling), spéculer en bourse, gagner le Tour de France. En fait, tout ce qu'ils voient à la télévision. Ils ont aussi l'impatience de la jeunesse, je dirais.

En fait vous reprenez la notion du temps long et du temps court dont je parlais plus haut…

Je reste convaincu qu'ils ( ce "ils" anthropologique ou sociologique me gène un peu!) désirent savoir ces choses et non les apprendre.

Cette attitude n'est au demeurant pas nouvelle, elle s'est répandue plus largement. C'est tout.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Je reste convaincu qu'ils […] désirent savoir ces choses et non les apprendre.

C'est bien possible, je n'en sais rien en ce qui concerne tout le groupe sociologique des jeunes, mais ceux que je rencontre chaque semaine désirent apprendre… et dans leur cas il s'agit tout basiquement d'apprendre à lire et à écrire. Je ne sais pas si c'est pertinent, mais deux petites voisines étudient une le ballet et l'autre le piano… et il faut vraiment avoir le désir et la persévérance nécessaire pour apprendre ces arts.

Nous sommes d'accord: méfions-nous des généralisations ! Les sociologues dont c'est le métier de généraliser le font avec des protocoles précis et scientifiques.


Cependant il n'est pas plus interdit de jouer les sociologues que d'aller se coucher tôt comme je vais le faire, même s'il est agréable de jouer les sociologues en bonne compagnie !

A plus tard...

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Cependant il n'est pas plus interdit de jouer les sociologues que d'aller se coucher tôt comme je vais le faire […]

Je note : « en bonne compagnie » et je le pense aussi.

Guimauve, en fait, le mot "feignasse" était juste moins classe ;-)

Marilou a écrit:

[…] était juste moins classe

C'est le cas de le dire.

Pour Jipi,