De la fragilité de l’Etre…
Lors de certaines rencontres que je fis en ma vie, que ce fût en ma jeunesse ou plus tard dans ma vie professionnelle, familiale ou autre… Il m’est venu un étrange, un très émouvant sentiment… de cette fragilité –apparente—d’un être en particulier… et dans certaines situations…
Mais jusqu’à ce jour d’aujourd’hui, je ne savais vraiment de quelle manière l’exprimer. Les mots n’étaient pas encore nés… Mais ils existaient…
Les voici :
Lorsque transparaît la fragilité—apparente—d’un être, dans sa voix, son regard, son expression, sa timidité relative…
Le « prédateur » se pourlèche, ses flancs vibrent de cette faim qu’il sent en lui de cet être dont il va se régaler…
Mais l’amoureux, le vrai amoureux, conscient ou non de ces forces qui l’habitent, par ce qu’il ressent et l’ émeut de cet être soudain si proche, vibre de tout son être d’une faim bien différente de celle du « prédateur »…
Alors, cette fragilité relative et apparente de cet être, qu’il perçoit, est si émouvante qu’il n’ose l’approcher et encore moins la toucher…
Il va donc la chérir, cette fragilité, d’un amour de géant, chercher à la protéger de toutes ces lèvres brûlantes qui rôdent en pleine lumière ou dans les plis de l’ombre…
Nous avons tous, parfois, de ces fragilités qui sont comme de petites plaies sur notre peau…
Les lèvres de l’amoureux, du vrai amoureux, ne sont jamais putrides, suceuses ou buveuses. Elles se posent tout doucement sur la plaie et cicatrisent la fragilité…
Ainsi est la faim de l’amoureux : une faim qu’il communique et partage de tout son être avec l’être dont la fragilité l’émeut.
C’est un peu l’histoire de cet « enfant géant » au cœur et au souffle « atomique », qui serre dans ses bras la petite silhouette aux os qui « craquotent »… La silhouette ne se rompt point, son battement de cœur d’oiseau emplit le géant… Et le géant rit et pleure. Il n’y a plus de fragilité, rien qu’une grande force toute droite, souveraine, inépuisable…
Un peu hardi…
Oui, je le reconnais… Un peu hardi, je crois ! Mais bon ! Il faut le prendre plutôt dans le sens de l’esprit et du cœur…
Voici :
Les plus belles joies du monde sont celles qui nous viennent, dures comme des bouts de bois… ou mouillées comme des oisillons heureux d’être nés…