Après l'assassinat du poète James Oscco Anamaría en octobre 2005, à l'âge de 35 ans, dans d'abominables tortures qui ont conduit les autorités péruviennes à conclure au suicide, ce sont des centaines d'intellectuels du monde entier qui se sont unis pour dénoncer le silence et les conclusions plus que hâtives de l'enquête, et ont par leur signature, demandé qu'une enquête soit diligentée.
L'on peut se demander si de telles histoires ne renvoient pas quelques années en arrière, avec Neruda, Lounès Matoub...
En France où l'on considère les poètes comme d'aimables versificateurs, et où l'on sous estime la portée de la poésie, ailleurs, l'on assassine la liberté d'expression.
Que devons nous faire aujourd'hui dans une société où l'intellectuel poétique semble perdre de plus en plus de son élan et de son poids?
Poetas del mundo propose une solution, réunir les poètes du monde entier dans un grand rassemblement pour la paix qui se déroulera en septembre 2007.
L'on a souvent admiré Aragon, Garcia Lorca, Neruda, pour leur engagement... certes, tous les poètes de France ne sont pas Aragon, Lorca ou Neruda, mais prendre conscience de l'importance de son message littéraire, c'est aussi honorer la mort de poètes qui dans des pays beaucoup moins libres que nous, se battent avec leur mot pour défendre leur idéal.
Pour que nous nous souvenions des Anamaria et autres poètes assassinés, peut être serait il temps de s'attarder sur l'importance de son message littéraire.
Edito d'Antoine GAVORY dans Flagrant d'élie magazine du 02 juin 2006
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