Comme un sourire ... de Laurent FELS

Laurent FELS vit par la poésie et pour la poésie.
Ses mots, parcheminés tel un souffle de vent, sur un monde blessé, sont un message de paix.
Son recueil " Comme un sourire " écrit en trois langues, en est la vivante preuve.
C'est un message d'amour entre les peuples, un sourire donné , sans retenue et en partage.
Bravo. Amitié .... Coco
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Merci Claudy pour cette information, mais il serait peut-être bien que Laurent Fels vienne nous offrir un ou deux poèmes de son choix ?
Simple suggestion d'autant plus qu'il s'est inscrit à Passion des Mots !

De la part de Laurent Fels

Jipi ! Laurent Fels est très occupé avec la sortie de ses recueils, en autre, et il n'a pas le temps de venir sur le forum en ce moment. ne lui en veux pas ! il viendra , m'a t il dit dès qu'il le pourra ... d'ailleurs il est inscrit et il est venu, dès qu'il l'a pu remercier les membres de leur accueil !

Jipi ! Laurent n'a pas de page pour ses écrits, et il m'a confié deux de ses poèmes ... alors je les mets ici . O.K ?
Ils sont magnifiques comme tous ceux qu'écrit Laurent ...

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Absence

Le vent des morts
se lève
une dernière fois encore.

Il surit l’aube abandonnée
là où l’on dit le plus difficilement :

Je t’aime.

Le chant du cygne
comme une dernière parole
appelle les âmes de feu.

La vie n’est qu’un songe irrécupérable,
à tout jamais perdu :
il faut le serrer entre les mains nues,
contre son cœur.

Un souvenir
qui chuchote ce mot terrible

ADIEU

devant une blessure
encore ouverte,
peut-être réouverte.

(c) Laurent FELS, 2005

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Cerises pourries

Jardin aux roses flétries
Lac si calme qui héberge des poissons lents

Au-dessous d’un grand saule se trouve le petit banc
Devenu la proie des termites

Tel un Narcisse qui est tombé amoureux
Du reflet de son visage

Locus amœnus des amours clandestines
Vague souvenir du temps jadis

Les nénuphars se sont noyés
Et le jardin enchanté a perdu son charme

Cinq arbres qui formaient un pronaos
Pourrissent à l’instar des sarriettes

« Aage en tristour »
Nul n’échappera à ta Nahaïka

Ton devanagari impossible à déchiffrer
Comme des passions disparues à livre ouvert

Les goyaves ont un goût amer
Et les pommes des Hespérides sont asséchées

Dans la boîte de Pandore entr’ouverte
Par mépris s’est installé un essaim de guêpes

À côté d’une vieille cabane effondrée
Gît la cithare abandonnée

Orphée est mort mais son chant
Continue d’ensorceler l’âme des Poètes

Une Cloche fêlée a sonné pour les vieux amants
La dernière séparation est toujours éternelle

Le jardin des passions restera fermé
Et les cerises pourries tomberont dans le lac devenu marécageux...

Laurent FELS, 2005

Merci à toi Coco d'avoir posté mes textes au présent forum (tu sais que je suis toujours très occupé...).

Un grand merci aussi à vous, Jipi, de votre aimable commentaire qui m'a très touché. Il est toujours agréable de voir que nos poèmes tombent sur des oreilles sensibles.

Amicalement,

très beau en effet
je préfère le second aussi