J’aime bien ce thème de discussion entre nous « Autour d’un verre ». C’est très sympa et très convivial. Très simple aussi… Appelons un chat, un chat ! Cela dit bien ce que cela veut dire ! L’on peut ainsi partager des émotions, des éclats de rire, et parfois, mais sans « se prendre la tête », avoir des sujets de réflexion…
Au temps de Flaubert et de George Sand, de Verlaine, de Rimbaud et des Impressionnistes, il y avait les cafés littéraires, les clubs, les salons et les cabarets où l’on se rencontrait… Certes l’absinthe pouvait couler à flots, relayée par quelques « pétards » et fumées de pipes, l’on y « refaisait le monde », l’on s’y présentait les derniers poèmes ou projets de livres… L’on y « escagassait » les bourgeois, les convenances et la médiocrité de l’époque et l’on y « cabalait » de tout son esprit, de sa verve et de ses pamphlets.
Mais c’était là un autre temps que le nôtre ! Avec les mêmes déserts relationnels, les mêmes solitudes, les mêmes exclusions, les mêmes misères qu’aujourd’hui cependant…
De nos jours, il y a les forums du Web, les sites et les blogs… Avec son petit verre, son absinthe, son « petit noir »…virtuels, en face de l’écran ! Il faut certainement, enfin peut-être ! Plus de talent, d’imagination, de flamme d’esprit et de cœur, de gravité et d’humour, de mots à trouver dont on discerne le ton et la voix ; de « smiles » et d’art de la ponctuation… Pour pallier à l’absence des visages, des regards, des gestes, des sourires, et de ce ton, de cette voix…
Dans la communication virtuelle, par e-mail et par forum, même en collant sa photo ou son avatar, il doit falloir à mon avis un talent qui n’existe pas, un art à inventer pour concurrencer les rencontres dans les cafés et les cabarets !
J’ai rêvé de maîtriser cet art, d’avoir ce talent… Mais à quoi me serviraient-ils, cet art et ce talent, tout seul devant « Cassiopée », mon ordinateur ?
Si la beauté de vos âmes… que je devine ou que je surdimensionne, par les réponses que vous me faites ou par ce que je lis de vous, me donnent de si belles nuits ou de si clairs matins, m’inspirent les mots que je vous écris, m’émeuvent comme un gosse de 15 ans amoureux de sa première fille… Je n’en suis pas moins le verre dans le cœur et vos regards dans mon imaginaire, seul en face de l’écran de mon ordinateur… Cela vaut-il de vrais regards ?