yugcib Membre
Nombre de messages : 2009 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Bêtise comportementale et -ou- bêtise par défaut de culture 24/7/2019, 14:41 | |
| ... La bêtise au sens où je l'entends c'est celle de ces gens (dont je ne sais à vrai dire le nombre dans notre pays et ailleurs, dont j'avoue ne percevoir le niveau d'existence de bêtise qu'avec imprécision, dont je ne sais non plus quels "acteurs" de la grande scène publique, formellement nommer, désigner ou "stigmatiser" précisément -sinon d'une manière indéterminée ou ciblée sans nommer personne en particulier) qui comme on dit "apportent de l'eau au moulin" c'est à dire par leur comportement imbécile, vulgaire, péremptoire, irresponsable, de parti pris, tout cela plus que par leur manque de culture ou d'éducation... (soit dit en passant, l'éducation et la culture ne garantissent pas pour autant l'absence de bêtise comportementale)... Font dire aux intellectuels, autant à des gouvernants en place qu'aux opposants à ces gouvernants, à des gens de "catégories sociales jugées favorisées" ou appartenant à une certaine élite -sinon même à bon nombre des citoyens lambda que nous sommes- que ces gens là, imbéciles, vulgaires et péremptoires dans leurs comportements, leurs gestes et leurs propos, sont bêtes et qu'en conséquence ils méritent d'être méprisés, dédaignés... La question que je me pose c'est de savoir pour quelles raisons , lorsque le choix existe entre l'offre qui est faite aux gens (offre culturelle, offre d'acquisition de savoirs, de développement personnel, et à partir du moment où l'offre est accessible au plus grand nombre par gratuité ou prix peu élevé) il y a des gens qui refusent l'offre, soit qu'ils s'éloignent délibérément de l'offre, soit qu'ils la considèrent inutile ou superflue, ne leur apportant rien de plus dans leur vie... La seule réponse qui me vient à l'esprit au sujet des raisons qui sont la cause d'un éloignement "choisi" de l'offre culturelle, réside sans doute dans la paresse, dans le refus de l'effort à accomplir -d'une part- ; et dans un fait de société d'autre part, entretenu délibérément par une puissance dominante... Il y a également l'habitude ressentie comme étant "confortable" de jouir de ce qui est immédiatement et facilement accessible, consommable à peu de frais, qui fait que l'on n'a point à "se prendre la tête", qui distrait, qui amuse, qui occupe... Et éloigne ou isole des "grands problèmes du monde et de la société", fait peur ou inquiète... A cela s'ajoute la volonté délibérée et planifiée, de la puissance dominante qui entretient un état général de la société ne favorisant pas la réflexion, la contestation, la révolte, mais plutôt une acceptation tacite d'un "ordre des choses" passant pour "normal"... Il y a aussi, de la part des dominants, des gouvernants, des élites, des médias ; une ambiguïté entre d'une part la volonté manifeste d'avoir une clientèle privilégiée, et d'autre part la volonté tout aussi manifeste d'avoir une "clientèle élargie au plus grand nombre de gens"... Et c'est bien cette ambiguïté qui constitue à mon avis, le "socle du Système"... Puisqu'il n'est plus possible de dire que les productions de culture et que les savoirs désormais "démocratisés" ne sont pas accessibles à "certaines catégories sociales".
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