Je peux comprendre ton point de vue, Jean-Pierre. Mais ces aspects à lire au second degré (que de références cinématographiques et parodiques) font, pour moi, partie de l'ampleur du projet.
Il y a, pour moi, dans ce film réellement fort, complexe et protéifome, des scènes tellement mémorables que je n'oublierai pas de sitôt, des lectures diverses très riches, une intertextualité remarquable pour reprendre la terminologie barthesienne et surtout cette idée de rôles multiples qui s'échangent parfois dans une sorte de fantasmagorie hallucinante !
Entre parenthèses les aspects que tu cites ne relèvent que du langage sur le langage cinématographique : parodies nombreuses (celle du photographe de mode est énorme, parodie de films à effets spéciaux à travers de nombreuses références cinématographiques, références détournées à des séquences cinématographiques diverses, anciennes et actuelles, faisant appel à notre mémoire culturelle)...
Un film à nombreuses clefs et surtout nombreuses ouvertures.
Cinéaste de l'exigence, du refus des compromissions, du déballage médiatique... Faut lire son parcours, ses refus, ses exigences que l'on assimile vite à de la prétention.
Tiens, j'ai lu plusieurs articles très intéressants sur ce film : je vais tenter de les retrouver.