Jonathan Strange & Mr Norrell

Pour les amateurs de fantasy, je signale le sympathique Jonathan Strange & Mr Norrell, de Susanna Clarke. Je vous épargne le synopsis, qu’une recherche google vous fournira.
Nous ne sommes évidemment pas dans de la grande littérature, mais dans un roman d’aventures-fantasy qui a la particularité d’être bien écrit-traduit, relevant quelque peu le niveau général du genre.
Pour les amateurs, donc, à qui cet ouvrage aurait échappé.

Pas trop amateur de ce genre mais j'avoue que c'est plus par a priori que par expérience de lecture.

Puisque vous en parlez, j'en déduis que vous êtes amateur, Gosayn, juste ?

Je l'ai été, jeune. Aujourd'hui, mes dernières expériences en matière de fantasy ont été très décevantes, cela concerne aussi bien des livres que je n'avais pas lus, que des relectures que j'avais appréciées auparavant.
Heureusement quelques titres sortent du lot et offrent une certaine qualité à des lecteurs plus matures et plus exigeants.

Dites-moi, Gosayn, y-a-t'il une différence entre la fantasy et la classique notion de merveilleux ou bien n'est-ce qu'un anglicisme ?

D'instinct, j'aurais fait la distinction et répondu quelque chose rassemblant à cela:

"...selon la chercheuse Anne Besson, qui s'appuie sur la tradition littéraire française distinguant merveilleux et fantastique5, la fantasy est une incarnation moderne et un prolongement du genre littéraire du merveilleux et n'est en aucun cas un sous-genre du fantastique. En effet, ce dernier se définit comme l’intrusion du surnaturel dans un cadre réaliste, autrement dit l’apparition de faits inexpliqués et théoriquement inexplicables dans un contexte connu du lecteur. Dans la fantasy, la magie ne pose pas question et les univers « surnaturels » sont acceptés comme naturels et rationnels par le lecteur6. Le roman de fantasy serait alors une sorte de conte merveilleux."

Mais d'autres ne sont pas de cet avis:

« La fantasy est une littérature fantastique incorporant dans son récit un élément d'irrationnel qui n’est pas traité seulement de manière horrifique, présente généralement un aspect mythique et est souvent incarné par l’irruption ou l’utilisation de la magie. »

— André-François Ruaud, Cartographie du merveilleux.

(citations tirées de wikipédia)

Pour moi, la fantasy, l'héroic-fantasy, et le médiéval fantastique, constituent des genres distincts. Des auteurs comme Lovecraft se situent plus dans le fantastique, ou le merveilleux.

Tout cela n'est pas très lumineux, mais on sait à quel point la pratique de la définition est un exercice difficile.

Je conserve cependant l'impression que la fantasy est plus proche du merveilleux que du fantastique défini effectivement par une perception du surgissement de l'irrationnel comme anomalie.

Gosayn a écrit:

Je l'ai été, jeune. Aujourd'hui, mes dernières expériences en matière de fantasy ont été très décevantes, cela concerne aussi bien des livres que je n'avais pas lus, que des relectures que j'avais appréciées auparavant.
Heureusement quelques titres sortent du lot et offrent une certaine qualité à des lecteurs plus matures et plus exigeants.

Connaissez-vous Le trône de fer de George R. R. Martin qui a été adapté cette année en série télévisée ?

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Oui, je connais les romans; pas la série.