La rentrée littéraire

Bien parlé Callinira !


Donc au boulot Jean-Pierre pour nous partager tes futures passions liées à cet événement !

Exact Callinira, le vide n'existe pas si l'on conserve le sens strict du verbe "parler".

J'aurais dû employer "converser" ou "dialoguer"

Je n'ai pas de réel besoin de jeter sur la toile mes pensées et points de vue sur tel ou tel auteur. Cette façon de monologue, qui envahit Passion des Mots ces derniers temps sous la forme de communiqués bruts, "j'ai vu" ou bien "j'ai écouté" comme si cet état du je était en soi une donnée intéressante et universelle, ne me concerne en rien.
Il m'arrive d'être fasciné par le fait qu'un forum est trop souvent un choeur d'ego.

Je n'adore rien tant que faire découvrir à des amis tel livre ou tel film mais si je ne récolte que silence mon élan se tarit bientôt et je découvre une fois de plus que je n'ai pas l'âme de mère Térésa !

C'est peut-être aussi pour cette raison, entre autres, que je ne suis pas resté un homme de radio !

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Je n'ai pas de réel besoin de jeter sur la toile mes pensées et points de vue sur tel ou tel auteur. Cette façon de monologue, qui envahit Passion des Mots ces derniers temps sous la forme de communiqués bruts, "j'ai vu" ou bien "j'ai écouté" comme si cet état du je était en soi une donnée intéressante et universelle, ne me concerne en rien.
Il m'arrive d'être fasciné par le fait qu'un forum est trop souvent un choeur d'ego.

J'ai parfois ce sentiment également. En soi je n'ai rien contre les "j'ai vu" et "j'ai écouté" dans la mesure où ces infos me permettent de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas, mais pour moi le but premier d'un forum est d'être... un forum justement, dans le sens de "débat public".

Et donc par exemple, quand je poste une chanson dans le fil "les chansons de François", ce n'est pas pour faire une quelconque publicité (il existe d'autres endroits pour cela) ni pour immortaliser sur la toile une part de mon égo créatif, mais bien pour récolter des réactions.

Comme j'en récolte très peu (tantôt une, tantôt deux et dans le meilleur des cas trois) je me demande de plus en plus si cela a du sens de continuer à poster des chansons ici alors que sur d'autres sites je récolte entre 10 et 20 réactions en quelques jours.

Je sais bien qu'une absence de réaction ne signifie pas nécessairement un manque d'intérêt, mais puisque mon but recherché est d'obtenir des réactions...

Bref, tout ça pour dire que je comprends que Jean-Pierre Poccioni hésite à déposer ici des avis et commentaires sur une rentrée littéraire qui ne passionne aucun des membres et risque donc fort peu de générer un débat enrichissant pour toutes les parties.

Tout dépend aussi de la qualité des intervenants François !!!

Ici, ce n'est pas la quantité des membres qui compte mais la qualité des membres qui est essentielle comme tu le sais évidemment bien !!!








Si tout le monde se débine... je vais zêtre tout triste !!!


Je reconnais que peu de membres sur les membres actifs réagissent dans les différents salons en participant aux échanges.
Mais ne sois pas triste François : tu as quand même eu quelques belles réactions dans ton sujet... Non ?

Jipi a écrit:

tu as quand même eu quelques belles réactions dans ton sujet... Non ?

C'est exact.

Les "j'ai vu" "j'ai écouté" "j'ai lu" "j'ai écrit" "j'ai photographié" etc ne demandent qu'à être commentés et discutés, mais combien sommes-nous à venir régulièrement ? On ne peut avoir 20 réactions quand on est à peine 10 à poster. D'autant que nous n'avons pas tous les mêmes intérêts.

Et puis, je ne suis pas d'accord, la rentrée littéraire intéresse et pour ma part je lirai les "compte rendus" s'il y a.

Je ne savais pas ou mettre cet entretien avec Umberto Eco : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bonjour,

J'ai lu "Unité de vie" de Fabienne Swiatly. L'avez-vous lu?


C'est l'histoire de deux femmes qui ont perdu la mémoire, l'une parce qu'elle vieillit et l'autre parce qu'elle a perdu les souvenirs de son enfance. La photographie va permetre de recréer les liens entre l'héroïne et sa belle-mère. Je présente ce livre et l'analyse sur mon site [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Guimauve a écrit:

Je ne savais pas ou mettre cet entretien avec Umberto Eco : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ah merci pour cette ITW !! Très intéressante. L'année dernière j'avais rédigé un travail sur Le nom de la rose qui m'avait apporté beaucoup sur le plan culturel.

Après moulte lectures de romans sans grande saveur il ne reste, selon moi, de cette rentrée qui va s'achever par l'apothéose des prix littéraires que peu de titres à retenir.

Parmi les textes qui sortent du consensus, faits divers et vedettes, un très beau roman d'un auteur précieux:

Un certain moi d'avril à Adana, de Daniel Arsand.

Cet auteur qui malgré quelques magnifiques romans ( La Province des ténèbres, Lily ou Des Amants) était resté hors du grand succès médiatique semble, et c'est pour une fois justice, retenir l'attention avec ce roman qui évoque un premier génocide en Arménie quelque quinze ans avant le grand massacre de sinistre mémoire, celui que la Turquie actuelle refuse avec obstination, j'allais dire bêtise, de reconnaître.

Roman à sujet donc ? Eh bien oui pour le fond mais Daniel Arsand est un styliste de la plus belle eau, un magicien du verbe ( le mots n'est pas trop fort, lisez La Province des ténèbres) Ainsi ce roman est un poème, une fresque aux accents parfois sublimes. C'est aussi de ce fait un texte difficile pour qui aime rester au niveau du thème, de la chose décrite mais un texte qui emportera les bons lecteurs, oiseaux qui se font rares, vers les hauteurs authentiques de la littérature.


PS : Observez que je ne cite pas les romans que j'ai trouvés médiocres conservant en cela la philosophie que j'avais adoptée aux Jeudis littéraires de Radio Aligre : Des louanges pour qui en mérite, le silence pour les autres.

IL faut lire le dernier Roth pour ne pas mourir idiot ! L'abaissement est un merveilleux livre de plus de cet auteur formidable.

Il faut lire Roth d'une manière générale pour prétendre parler de littérature actuelle. J'ai déjà dit ici et sur Aligre toute mon admiration pour Indignation son avant dernier roman.

Aux temps où les "Nobel" tombent, va-t-on se souvenir de Philip Roth au pays des fadaises nordico-policières* ?

* Pour ceux dont le passe temps favori est de trouver à redire à ce que j'écris, je signale une légère contradiction entre cette affirmation et une autre du message précédent. Légère, seulement !

Bon, j'ai encore du pain sur la planche avec notre Jean-Pierre Poccioni !

Toujours occupé à lire celui que tu m'as recommandé, mais il faudra patienter !

Il est évident que nous pouvons tous avoir des périodes où il est difficile de trouver le temps de lire; de même que nous avons des rythmes de lecture différents.

Cependant, il faut toujours garder à l'esprit qu'un livre, un roman plus précisément, ne peut en aucun cas être lu sans dommage sur une durée excessive. Il arrive nécessairement un moment où bien qu'on ait l'impression de suivre son fil, le découpage excessif du roman nous prive de le saisir réellement.

Imaginons un film que l'on verrait en séquences de quelques minutes de temps en temps...

Un auteur digne de ce nom travaille la courbe dynamique de son récit, et disperse en réseau une série de prolepses plus ou moins indispensables. Si dans tel passage je pose une réflexion, une atmosphère, une couleur destinée à préparer par contraste ou analogie une scène ultérieure il faut que la dite scène suive dans une proximité minimale ( et variable selon le sujet lisant)

Par ailleurs il est bien connu qu'on lit plus vite ce qu'on adore !

Autrement dit lire lentement ( je ne parle pas ici de vitesse technique de lecture en mots par heure) révèle un rapport imparfait avec le texte et le génère aussi !


Cela dit, je pense que Jipi est un lecteur solide et je patiente d'autant plus facilement que moi, j'ai lu La Vie Ardente !

Malgré la lenteur jipiesque bien connue et assumée , La Vie ardente me passionne aussi, du moins jusqu'à présent. On en reparlera plus tard bien évidemment. Beaucoup de choses à dire.

Goncourt pour Jenni, Renaudot pour Carrère ;-)

Guimauve a écrit:

Goncourt pour Jenni, Renaudot pour Carrère ;-)

Guimauve ferait-il partie du jury du Goncourt ? ;-)

François a écrit:

Guimauve a écrit:

Goncourt pour Jenni, Renaudot pour Carrère ;-)

Guimauve ferait-il partie du jury du Goncourt ? ;-)

Toujours pas lu ce bouquin, ce prix n'a sans doute aucune valeur quand on voit les tocards qui l'ont eu ;-) Proust, Malraux, Beauvoir, Gary, Tournier ou Modiano ;-)
Pire, ce Jenni est un petit prof de sciences de la vie et de la terre dans un bahut privé prisé de l'intelligentsia lyonnaise ;-)

Même si ces prix n'ont guère de valeur, j'envie quand même les enseignants qui peuvent faire participer leurs élèves au Goncourt des lycéens : nous n'avons pas décidément les mêmes zozos ;-)

"En deux mois, 2 000 jeunes, âgés de 15 à 17 ans, en classe de seconde, première, terminale ou BTS, généraliste, scientifique ou technique, vont lire cette sélection, en plus de leur activité scolaire habituelle. Ils recevront par la Fnac un jeu des 15 livres en lice pour les lire, les étudier avec leur professeur et échanger avec des auteurs qu'ils auront l'occasion de rencontrer tout au long de ce marathon de lecture.

Les romans sélectionnés par les Académiciens :

- Stéphane Audeguy, Rom@, Editions Gallimard
- Emmanuel Carrère, Limonov, Editions P.O.L
- Sorj Chalandon, Retour à Killybegs, Editions Grasset
- Charles Dantzig, Dans un avion pour Caracas, Editions Grasset
- David Foenkinos, Les souvenirs, Editions Gallimard
- Alexis Jenni, L'Art français de la guerre, Editions Gallimard
- Simon Libérati, Jayne Mansfield 1967, Editions Grasset
- Ali Magoudi, Un sujet français, Editions Albin Michel
- Carole Martinez, Du Domaine des Murmures, Editions Gallimard
- Véronique Ovaldé, Des vies d'oiseaux, Editions L'Olivier
- Eric Reinhardt, Le Système Victoria, Editions Stock
- Romain Slocombe, Monsieur le Commandant, Editions Nil
- Morgan Sportès, Tout, tout de suite, Editions Fayard
- Lyonel Trouillot, La belle amour humaine, Editions Actes Sud
- Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit, Editions JC Lattès"