violence et réseaux sociaux

Un fait divers récent, cette jeune fille tuée par la violence d'un frère venu venger sa petite soeur, met en lumière le rôle délétère des réseaux sociaux sur lesquels une querelle banale à pris les proportions d'une confrontation publique des "honneurs".

Ce que j'aborde ici, ce n'est pas l'extrême violence du garçon mais bien l'amplification du conflit par le phénomène de son exposition publique.

Comment ne pas songer à certains moments sur où furent émises des agressions verbales à la limite de l'insulte qui n'auraient été prononcées lors d'une rencontre réelle, un face à face dans la vie?

Que les réseaux sociaux soient la formidable machine commerciale à laquelle des millions de sujets ( pas tous des enfants) se livrent avec délices est une chose, qu'elle deviennent un cirque au sens antique où l'on déchire les autres devant un public ravi, une autre.

PS : Je n'oublie pas le fameux rôle des réseaux sociaux dans les révolutions arabes...A mon sens, rôle bien plus secondaire qu'on le dit, anecdotique et déjà largement dépassé quand il ne fut pas de l'ordre du canular ou de la manipulation.

Les gens n'ont pas attendu les réseaux sociaux pour se faire violence. Doit-on proscrire les à peu près 500 millions d'utilisateurs de facebook pour quelques personnes incapable de réfléchir et croyant à la loi du plus fort ?

La question à se poser est donc de savoir si les réseaux sociaux ont augmenté ou non la violence. Il me semble que non... Aujourd'hui cela peut-être s’envenime sur internet (encore que...) et "avant" cela se serait envenimé en face... Concernant cette affaire d'ailleurs, je n'ai lu nulle part qu'un réseau social avait eu son rôle. Avez-vous un lien ? Il s'agit de deux collégiennes qui se sont battues pour une peine de cœur, l'une avait porté plainte et c'est le frère qui a réglé les comptes...

Les réseaux sociaux ont incontestablement amplifié la violence des relations entre jeunes. J'ai travaillé dans une commission de réflexion sur le harcèlement, le chantage, les organisations de mise au banc, en plus du lot banal de disputes et d'insultes et nous avons mis en évidence le rôle terrible du fait devant témoins et de la difficulté conséquente de ne pas perdre la face.

Quant à imputer aux seuls réseaux sociaux la responsabilité de la montée de la violence, celle des jeunes gens en particulier, ma réponse est catégoriquement non!

Cela dit vous aurez compris que je suis de ceux qui considèrent les réseaux sociaux comme une formidable machine à faire du fric avec de l'illusion. D'un côté des amis virtuels et de l'autres des rentrées financières bien réelles !

Que les réseaux sociaux soient une réalité, certes. Simplement une réalité qui ne passera pas par moi, comme dirait Onfray !


PS: Dans le fait divers évoqué le maire du village et l'encadrement du collège expriment le fait qu'ils n'ont pas pu contrer la violence des échanges et l'escalade de l'agressivité sur Face book, malgré des tentatives de conciliation "in vivo" !