L'Europe de l'égoïsme !

Les "arabes" dont on fêtait hier les beaux mouvements révolutionnaires menacent notre petit confort par une immigration qu'on nous présente comme "un tsunami humain" non seulement en cherchant un effet de peur mais surtout pour signifier qu'immigration égale catastrophe !

Faut-il que seul un pape ô combien rétrograde rappelle au devoir minimum de solidarité humaine ?

Faut-il que ce soit la présidente du MEDEF qui précise que l'immigration nous est utile voire indispensable ?

Où sont les merveilleux réseaux sociaux capables de fédérer les volontés ?

Où sont les jeunes dont on nous dit qu'ils sont ouverts et sensibles à la "world culture " ?

Où sont les antis Sarko à l'heure où notre président va plaider en Italie la tranquillité de notre longue sieste ?

Les années futures se souviendront je pense de cette formidable lâcheté de l'Europe de la peur et du confort petit bourgeois.


Ceci est un cri et non l'esquisse d'une "discussion" Quiconque viendrait discuter, relativiser, argumenter, ne recevrait de ma part que le silence qu'il ou qu'elle mérite. Ceci est un cri qui espère d'autres cris. Les cris de ceux qui refusent cette compromission lamentable.

Que ceux qui pensent comme moi le disent et que nous soyons nombreux. Si ce n'est pas efficace ce sera au moins une façon de signifier clairement nos positions !

J'attendais ce "cri" et je le souhaitais. On pourra me faire remarquer que j'aurais pu le pousser moi-même. Certes, mais il m'a semblé qu'il appartenait à M. Poccioni de le faire. Ecrivant cela, je pense aux discussions précédentes sur ce sujet.

A la colère, à la révolte, au dégoût, j'ajoute la honte et une infinie tristesse. La honte, surtout.

Vous auriez pu effectivement le pousser vous-même Callinira ! De votre voix féminine à la portée infinie... quelle poésie !!!

Blague à part je pousse les mêmes cris avec variantes Jean-Pierre ! Je prolonge donc ton cri du mien.

Un des plus grands philosophes (Raoul Vaneigem) le signalait encore il y a trois ans : la situation est plus grave qu'en 1968, mais nous sommes entrés dans l'ère de la résignation.

Jipi a écrit:

De votre voix féminine à la portée infinie... quelle poésie !!!.

C'est du lard ou du cochon ?

Curieuse remarque de Jipi et de son philosophe de service !

En quoi la situation de 1968 était-elle "grave" ?

Ce philosophe que tu ne sembles pas connaître (?) parle entre autres de la résignation.

Nous sommes enfermés dans notre individualisme. C'est l'ère du chacun pour soi.

En 68 il y avait le capitalisme.

Aujourd'hui il y a les excès odieux du capitalisme.

Tout tourne autour de cette petite pièce de monnaie auquel l'homme a décidé un jour d'attribuer une quelconque valeur... Un autre philosophe du 18 ème l'a mieux exprimé avant moi.

C'est un fait que je ne connais pas Raoul Vaneigem. Je ne suis d'ailleurs que peu lecteur de philosophes. C'est la rançon de pouvoir prétendre connaître assez bien l'univers du roman !

Il n'en reste pas moins que la notion de résignation ne me semble pas décrire l'état d'esprit des occidentaux. Je dirais plutôt conservatisme et peur de perdre trop vite ce à quoi ils tiennent tant, valeurs souvent exclusivement matérielles, sur ce point nous sommes en accord. Je crois bien des gens capables de grandes colères pour défendre leur écran large et la console de jeu de leur enfant !

Car enfin, résignés...à quoi ?

Jipi a écrit:

Vous auriez pu effectivement le pousser vous-même Callinira ! De votre voix féminine à la portée infinie... quelle poésie !!!

Blague à part je pousse les mêmes cris avec variantes Jean-Pierre ! Je prolonge donc ton cri du mien.

Un des plus grands philosophes (Raoul Vaneigem) le signalait encore il y a trois ans : la situation est plus grave qu'en 1968, mais nous sommes entrés dans l'ère de la résignation.

Alors tout doit être dans les variantes car je vous voyais mal en libertaire.

Petit bilan ( provisoire j'espère...)

92 personnes ont lu mon message. Deux ont exprimé leur approbation plus ou moins complète. Donc 90 sont rétifs soit à l'idée, soit au fait de s'exprimer ce qui en politique et plus encore dans les périodes troublées est synonyme de consensus. Dire un mot anonymement sur Passion des Mots est tout de même moins dangereux qu'affronter des brigades anti-émeutes dans un pays peu ou pas du tout démocratique!

Donc, chers amis Tunisiens, Libyens et autres opprimés du monde arabe Passion des mots vous apprend que 97% des membres ou visiteurs n'ont nulle envie de vous signifier leur éventuelle solidarité.

J'avais titré L'Europe de l'égoïsme et je persiste et signe.

1. Petite rectification technique : le message a été vu - c'est-à-dire qu'on a cliqué dessus - entre-temps non plus 92 mais 127 fois. Cela ne veut pas dire que 127 personnes différentes l'ont lu. Seul l'admin pourrait (peut-être) nous dire combien de personnes ont lu ce message.

2. C'est quoi ce totalitarisme ? Depuis quand est-on obligé de réagir à tous les coups de gueule des membres ? Je lis, je réfléchis, je m'informe, mais mon avis n'appartient qu'à moi et je l'exprime si j'en ressens le besoin. Ca ennuie quelqu'un ?

3. Tirer des conclusions d'une absence de réactions à un message sur un forum me paraît - dans le cas présent en tout cas - non pertinent.

John est sur tous les fronts !

Après la défense de l'occident et des ses valeurs sacrées, voici la défense des majorités silencieuses, ces personnes qui cliquent allez savoir pourquoi, mais ne lisent pas. Ou peut-être pas? Ou bien qui lisent sans qu'on puisse en être certain ? Ou qui ne lisent que la moitié du texte ? Ou le tiers ? Ou ne savent pas lire ?

Bref John dit à peu près n'importe quoi pour exprimer sa mauvaise humeur. Une nouveauté cependant : son agressivité persiflante. Perdre un minimum d'élégance est pire que perdre le fil de la sacro sainte raison !


PS : Le second paragraphe est très amusant dans le style "voyou chic" cher à notre président. Le "ça ennui quelqu'un? " fleure presque la banlieue! D'où l'avantage de la vie virtuelle. Dans la vie véritable ce serait : " Viens ici si t'es un homme "

Pour le "totalitarisme" c'est moins bien. On devine des souvenirs scolaires un peu confus, l'insulte est mal dominée, juste plate pour tout dire.

On se comprend mal là. Le chiffre qui indique le nombre de fois que le message a été lu ne dit pas combien de personnes différentes ont cliqué sur le lien, il dit combien de fois le message a été ouvert. Chaque fois que toi-même tu rentres dans ce fil, le compteur augmente de 1. Si je me trompe que Jipi le dise. En signalant ça je voulais simplement t'informer, pas défendre une quelconque majorité silencieuse.

Pour le reste, je n'ai rien à ajouter si ce n'est que je refuse d'entrer dans une discussion qui serait d'autant plus absurde qu'à quelques nuances près je suis d'accord avec ton message initial. C'est juste que je n'ai pas envie de m'exprimer à ce sujet pour l'instant et si je le fais ce ne sera sans doute pas sur internet. On apprend de ses erreurs du passé...

En plus le temps me manque cruellement car je dois reprendre au pied levé les cours d'un collègue malade jusque fin juin, d'où peut-être mon irrascibilité plus grande que d'habitude. Qu'on veuille bien me pardonner.

Pardonner est une expression un peu grave et presque ecclésiastique !

Disons que l'enjeu n'est pas vital et ne mérite pas qu'on s'agresse...

Bon courage pour ce surcroît de travail imprévu.

Jean-Pierre

Merci Jean-Pierre. :-)