On dirait que les dauphins ne dorment jamais

Il n'est guère aisé d'applaudir avec une seule main...
Sauf infirmité, nous avons bien deux mains et j'ai observé que tout au long du spectacle, l'on applaudissait très souvent...
... J'applaudis fort rarement... Notamment lorsqu'il faut, lorsqu'il se doit de "bisser"...
Alors, applaudir d'une seule main ! Cela me serait encore plus difficile !

Par contre, oui, par contre... J'irai bien à beaucoup d'enterrements avec une seule jambe... C'est à dire avec la moitié de mon cerveau où siège mon esprit...

Soit dit en passant, les dauphins vivent et dorment alternativement avec la moitié de leur cerveau en activité...

... Et à propos d'enterrement...

J'organisai ma mort afin qu'elle fût crédible... Mais je ne mourus point... Alors je sus... tout ce qu'ils dirent.
La farce était mauvaise, finalement... Il me fallut me "ré-exister"... Puisque j'étais censé être mort... Alors je fis comme si ne savais pas que je savais... Mais je n'en pensai pas moins... Je les aimais encore plus fort, je leur pardonnais tout... Enfin je les comprenais... Mais je n'étais plus "moi"... J'étais "un autre".... Un autre qui devrait sans doute, mais dans une "moins mauvaise farce", organiser sa mort... sans mourir".

Un texte bien curieux qui s'articule en deux plans :

- ne pas pouvoir créer un simulacre d'applaudissements avec une seule main.

- ne pas pouvoir créer un simulacre de vie après la mort avec une seule mort. Ou bien ne pas pouvoir créer un simulacre de mort après la vie avec une seule vie...

Entre les deux : une seule main n'applaudit pas mais giflle ou pince pour se réveiller d'un cauchemar.

Des animaux, mieux que le dauphin, dorment debout.

La vie, elle-même n'est qu'un simulacre plein d'histoires à en dormir debout.

Tant qu'on est en vie , on peut organiser, simuler un tas de choses, y compris sa propre mort. Il ne faut pas s'en priver parce qu'après, ce n'est plus possible.

Pourquoi je dis tout cela ?

Très simple : il y a de ces textes hermétiques qui, à défaut de livrer leurs secrets, vous engagent sur des chemins de réflexions rarement visités par votre imagination.

C'est cela leur point fort. Ou votre faiblesse...