yugcib Membre
Nombre de messages : 2007 Age : 76 Localisation : 186 route d'Audon 40400 Tartas Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Tous ces êtres... 23/3/2011, 09:39 | |
| Tous ces êtres qui nous attendent et que l'on ne touche jamais ni d'un mot ni d'un regard ni d'un doigt... Tous ces êtres qui passent et sur lesquels nous "confettisons", silhouettes proches ou lointaines qui n'entreront jamais en notre fête... Il est vrai aussi que la fête peut se faire bruyante, sans manèges enchantés, ou si troublante ou si étrange que personne ne s'y arrête... Toutes ces attentes que l'on a et qui mordent dans le silence ! Tout ce qui nous vient d'ici ou d'ailleurs, d'elle ou de lui, d'eux, de tous ces visages... Et qui sombre dans une indifférence entretenue... Et il n'y a qu'une fois, une seule fois... En une seule vie... En une seule traversée... L'attente, la volée de confettis... Le silence mordu... L'indifférence comme la poussière effaçant les traces de nos pas... Et les traces de leurs pas...
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abdel Membre
Nombre de messages : 242 Age : 72 Localisation : Rabat, Maroc Date d'inscription : 25/05/2011
| Sujet: Re: Tous ces êtres... 27/5/2011, 21:44 | |
| D'emblée, je dirais que c'est un texte poétique.
D'emblée, l'auteur y opposera un niet catégorique. Et je le comprends. Car l'heure est grave.
Le poids de l'indifférence est si pesant sur le coeur de l'auteur, que prendre son texte pour de la poésie serait une offense supplémentaire à celle du poids de l'indifférence qui caractérise les relations humaines en notre triste époque.
Confettiser, c'est un peu de la poésie puisqu'on exprime sa joie en jetant des fleurs en papier sur les autres .
Mais est-ce suffisant pour se rendre mutuellement heureux et supportables ?
Non.
On confettise les autres en faisant abstration de toutes de leurs attentes d'amour, de compréhension, de charité, de reconnaissance...
Et pourtant l'occasion ne se présente souvent qu'une fois, au hasard des rencontres. Ou bien, il suffit de le faire une seule fois avec chacun.
Et la vie n'y suffit pas, si courte est-elle, pour comprendre les autres.
Et si chacun y mettait du sien ? Il y aurait moins de malheureux, d'incompris, de mal-aimés de par le monde...
Triste opposition entre la confettisation factice et la lourde indifférence qui plombe les relations humaines | |
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