Les trois dictatures

Petite réflexion qui sera d'ailleurs complétée sur les trois dictatures que j'exècre.

1) LA DICTATURE DU GOÛT :

Elle consiste à nous faire croire que le goût est devenu un critère de qualité !

Elle nous imprègne quotidiennement en nous imposant une vision de la culture plutôt formatisée, surtout rentable et souvent anecdotique.

En quelques mots, c'est « cela me plaît » donc c'est bien ou c'est bon !

On est de plus en plus persuadé que ce qui plaît est nécessairement bon.

J'y reviendrai...



2) LA DICTATURE DE LA MÉDIOCRITÉ :

Cette dictature peut être liée à la précédente.

Elle consiste à nous imposer une culture souvent médiocre par l'entremise des médias.

Et cette médiocrité peut être présente dans toutes les formes artistiques.

Nous devons perpétuellement nous battre et surtout faire des efforts pour découvrir l'autre culture, celle de la qualité.

Cette culture de qualité est bien présente, mais elle souvent noyée dans la profusion de produits mercantiles.

Un exemple d'effort est celui réalisé courageusement, avec sincérité et un grand souci de recherche qualitative par Jean-Pierre Poccioni (voir aussi le projet de la radio ALIGRE.FM auquel il participe activement).



3) LA DICTATURE DE LA TOLÉRANCE

Il est de bon ton aujourd'hui de croire que la tolérance est TOUJOURS une valeur recommandable.

Bien entendu que la tolérance est une grande valeur, mais si on la recommande dans TOUS les cas, au nom de la sacro-sainte tolérance (on doit être toujours tolérant), on est prêt à accepter n'importe quoi et n'importe qui.



PREMIER JET...
PETITE RÉFLEXION EN PLEINE ÉVOLUTION !

Un large débat pour des vérités bonnes à dire et qui peuvent se résumer, à mon sens, en une dictature:

LA DICTATURE DU POPULISME.

Quand on flatte ce qui est le plus médiocre en l'homme, cherchez quel est l'intérêt de celui qui flatte.


En France nous avons une large expérience et des exemples quotidiens...

Tiens Jean-Pierre quel est pour toi le sens du mot populisme dans le cas présent ?
Simple question pour mieux comprendre le sens de ta pensée.

Flatter les bas instincts du peuple ?

Le populisme c'est dire aux chômeurs qui souffrent qu'en chassant les étrangers leurs problèmes s'arrangeront.

Le populisme c'est dire que la fréquence des crimes odieux sera réduite par la peine de mort.

Le populisme c'est aussi dire que tout est culture, que personne n'a donc d'effort à faire pour se hausser, s'initier ou apprendre et que ceux qui prétendent le contraire sont des élites jalouses de leurs prérogatives et soucieuses de conserver leurs privilèges. Dans ce cas le populisme se double nettement de mépris mais c'est souvent ainsi.

Etc etc

Donc rien à voir avec le courant littéraire du même nom, mais qui pouvait en douter compte tenu du sujet ?

La seule dictature me semble être celle de l'argent avec, bien sûr, tous les corollaires qui en découlent.

L'argent ?

Qu'est-ce donc d'autre qu'un outil économique ? D'autre que ce que nous en faisons? Le diaboliser parce que certains en ont fait leur dieu ne conduit pas à rendre compte d'une attitude morale particulière.

Le fait qu'il faille en avoir ? Une nouveauté ?

En avoir plus qu'avant, plus que dans le fameux bon vieux temps ? Quel bon vieux temps ? Celui des cerfs du moyen-âge? Celui des esclaves de l'antiquité ?


Je sais, banalités, mais pas obligatoirement mauvaises à redire !

C'est un outil, certes, et je ne le nie pas. Mais le marteau aussi est un outil. Tant qu'il sert à enfoncer des clous, rien à dire, mais s'il sert à m'enfoncer le crâne, là c'est une autre histoire.

Tout à fait d'accord mais en ce cas seuls certains animistes accusent le marteau !

Citation :

Bien entendu que la tolérance est une grande valeur, mais si on la recommande dans TOUS les cas, au nom de la sacro-sainte tolérance (on doit être toujours tolérant), on est prêt à accepter n'importe quoi et n'importe qui.

Par exemple ? Car c'est tout de même très vague.

Jean-Pierre Poccioni a écrit:

Tout à fait d'accord mais en ce cas seuls certains animistes accusent le marteau !

Le marteau est rarement "sans maître".

Alors là !

René Char + Boulez, je reste muet !