Ce visage que l'on découvre – ou que l'on connait – qui nous a plu, et qui a vu, qui maintenant sait, et nous est désormais acquis...
Est assurément une heureuse certitude. Il est comme celui d'une mère, d'un père, d'un frère ou d'une soeur ou encore tel celui de l'un de trois ou quatre petits copains lorsque le très jeune enfant devant ces spectateurs amusés et aimants, s'élance dans l'eau au bord du ruisseau ou de la mer et exécute une pirouette toute drôle et hardie... Avec son coeur qui bondit, l'émotion qu'il porte en lui et exprime, une émotion qu'il ne sait pas souveraine parcequ'il est encore trop petit pour raisonner, une émotion qui explose sur ces visages attentifs...
L'enfant alors, découvre ce visage, ces visages qui lui sont désormais acquis, ces regards qui s'approchent de lui, brûlantes et douces lèvres de femme...
Au delà de ce visage, de ces visages là... Il y a aussi ce visage, ces visages qui eux, ne nous ont pas vu, ne nous verront peut-être jamais, et qui bel et bien existent, et savent que nous existons...
Alors, la pirouette drôle et hardie, avec l'émotion et l'espérance que l'on porte en soi, avec le coeur qui bondit, la pensée qui s'exprime et se répand... Il faut la faire car elle n'est jamais perdue, jamais inutile...